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co1 1 addiction aux reseaux sociaux estime de soi et image corporelle auteurs zahir r 1 rsini h 1 benjamai i 1 bazaoui i 1 attouche n 1 agoub m 1 etablissement 1 chu ibn rochd casablanca maroc casablanca maroc presentateur zahir rim |
CO1-1 - Addiction aux réseaux sociaux, estime de soi, et image corporelle
Thème: 07 - Addictions
Auteurs : Zahir R. (1), Rsini H. (1), BENJAMAI i. (1), BAZAOUI I. (1), ATTOUCHE N. (1), AGOUB M. (1)
Présentateur : Zahir Rim
Etablissement : (1) Chu Ibn rochd Casablanca, Maroc , Casablanca , MAROC
Introduction :
L'omniprésence des réseaux sociaux dans la vie quotidienne des adolescents et jeunes adultes suscite un intérêt croissant quant à leur impact sur la santé mentale. Cette étude se concentre sur l'estime de soi, l'image corporelle et l'addiction aux réseaux sociaux chez les étudiants en médecine. L'objectif est d'explorer les corrélations entre ces facteurs et d'en tirer des implications pour le bien-être psychologique de cette population.
Méthode :
Il s'agit d'une étude menée sur une période de 07 mois, de Février à Septembre 2023. Un questionnaire comportant trois échelles validées a été envoyé à 276 étudiants en médecine. Le Bergen Social Media Addiction Scale (BSMAS) : pour évaluer l'addiction aux réseaux sociaux. L'Estime de Soi : EMES-40 scale, tandis que l'image corporelle a été évaluée par le Body Esteem Scale (BES). L’analyse statistique a été réalisée à l’aide du logiciel SPSS.
Résultats :
L'étude a révélé que 42% des étudiants en médecine présentaient un niveau élevé d'addiction aux réseaux sociaux. En ce qui concerne l'estime de soi, 58% des participants ont exprimé des doutes quant à leurs compétences artistiques, et 71% ont rapporté ressentir de l'anxiété. Concernant l'image corporelle, 82% souhaitaient changer plusieurs aspects de leur apparence, et 74% étaient dérangés par leur apparence.
Les résultats révèlent des corrélations significatives entre ces facteurs :
Une corrélation négative légère (r = -0,24, p < 0,05) entre l'âge des étudiants et leur addiction aux réseaux sociaux suggère que les étudiants plus jeunes sont plus susceptibles de développer une dépendance aux médias sociaux.
Une corrélation négative modérée (r = -0,42, p < 0,001) entre l'addiction aux réseaux sociaux et l'estime de soi indique que les étudiants dépendants ont tendance à avoir une estime de soi plus faible.
Une corrélation significative (r = -0,56, p < 0,01) entre l'addiction aux réseaux sociaux et l'estime corporelle montre que les étudiants fortement dépendants ont également une estime corporelle plus faible.
Ces corrélations soulignent l'importance de tenir compte de l'âge et de l'addiction aux réseaux sociaux dans la compréhension de l'estime de soi et de l'estime corporelle des étudiants en médecine.
Une analyse de variance a montré une différence statistiquement significative (F = 4,26, p < 0,05) entre les étudiants vivant en famille et ceux en colocation en ce qui concerne leur estime de soi. Cela suggère que le statut de vie peut influencer l'estime de soi des étudiants.
Conclusion :
Cette étude met en évidence les liens entre l'âge, l'addiction aux réseaux sociaux, l'estime de soi et l'estime corporelle chez les étudiants en médecine. Ces résultats ont des implications importantes pour la santé mentale de cette population. Les interventions visant à promouvoir un usage sain des réseaux sociaux et à renforcer l'estime de soi et l'image corporelle peuvent contribuer à améliorer la santé mentale des étudiants en médecine.
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co1 2 evaluation de l etat de stress aigu chez les enfants et les adolescents victimes du seime de marrakech a propos de 107 cas auteurs elmaataoui z 1 hajar b 1 hassan k 1 etablissement 1 service de pedopsychiatrie hopital ar razi de sale sale maroc presentateur elmaataoui zahra |
CO1-2 - EVALUATION DE L'ETAT DE STRESS AIGU CHEZ LES ENFANTS ET LES ADOLESCENTS VICTIMES DU SEIME DE MARRAKECH, A PROPOS DE 107 CAS
Thème: 08 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
Auteurs : ELMAATAOUI Z. (1), HAJAR B. (1), HASSAN K. (1)
Présentateur : ELMAATAOUI ZAHRA
Etablissement : (1) service de pédopsychiatrie , hopital ar'razi de salé , Salé, MAROC
INTRODUCTION :
Le stress psychologique à la suite d'une catastrophe naturelle est courant. Malgré plusieurs tremblements dans le monde, les données sur l'évaluation du stress aigu chez les enfants victimes au début de la période post-catastrophe sont rares.
Immédiatement après le tremblement de terre dévastateur (6,9 Richter) à « el Hawz, région de Marrakech » le 8 septembre 2023 à 23h07, le service de pédopsychiatrie s’est mobilisé à travers une cellule d’intervention d’urgence qui s’est rendue sur place pour accompagner les enfants et les adolescents victimes du séisme.
METHODE :
Il s'agit d'une étude transversale réalisée sur une semaine et incluant 107 enfants présentant des symptômes physiques ou comportementaux inhabituels. S’agissant de ceux qui présentaient des blessures majeures, l'échelle Children Impact of Event Scale (CIES) a été utilisée pour le dépistage du stress.
RESULTATS :
- (30 %) soit 36 enfants présentaient des symptômes de stress aigu, ce qui était statistiquement significatif sur les scores CIES sans aucune prédilection pour le sexe.
- (41,86 %) Syndrome dissociatifs ;
- (32,55 %) Insomnie ;
- (9,30 %) Anorexie ;
- (13,95 %) Vomissements récurrents ;
- (13,95%) Pleurs excessifs ;
- (4,65 %) des réveils nocturnes.
A signaler que 12 enfants des 107 ont dû être adressé à l'hôpital ;
CONCLUSION :
Cette étude représente les premières données marocaines montrant un impact psychologique statistiquement significatif et diverses formes de symptômes de stress physique chez les jeunes enfants (1-8 ans) à la suite du séisme de Marrakech.
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co1 3 role de l age d apparition de la depression dans son impact a long terme auteurs jamet c 1 dubertret c 1 le strat y 1 tebeka s 1 etablissement 1 chu louis mourier aphp colombres france presentateur jamet camille |
CO1-3 - Rôle de l'âge d'apparition de la dépression dans son impact à long terme
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : Jamet C. (1), Dubertret C. (1), Le Strat Y. (1), Tebeka S. (1)
Présentateur : Jamet Camille
Etablissement : (1) CHU Louis Mourier - APHP, Colombres, FRANCE
Introduction : La prévalence de la dépression augmente aussi bien chez les adultes que chez les enfants et les adolescents. A partir de la puberté, les femmes souffrent deux fois plus de dépression que les hommes. La dépression est souvent associée à d’autres pathologies psychiatriques et entraîne des troubles cognitifs durables. Un âge d’apparition précoce est associé à un mauvais pronostic et un risque augmenté de chronicisation.
Objectif : Evaluer l’impact d’un âge d’apparition précoce du premier épisode dépressif caractérisé (EDC) sur la santé mentale au cours de la vie à partir de 3 groupes d’âges et en fonction du genre.
Méthode : Nous avons extrait les données de la NESARC III (Etude épidémiologique nationale sur l’alcool et les pathologies associées, 3ème vague), un échantillon représentatif de la population des Etats-Unis correspondant à 36 309 individus. Nous avons inclus les 8 053 participants ayant un antécédent d’EDC et défini 3 groupes d’âges d’après l’âge d’apparition : dans l’enfance (< 13 ans), dans l’adolescence (13 – 18 ans) et à l’âge adulte (> 18 ans), le dernier groupe étant notre référence pour les comparaisons. Nous avons comparé les caractéristiques sociodémographiques, les pathologies psychiatriques associées au cours de la vie selon les critères du DSM-5 et la qualité de vie liée à la santé dans chaque groupe et réalisé des analyses stratifiées sur le genre.
Résultats : La prévalence de l’âge d’apparition dans l’enfance était de 10,03%, dans l’adolescence de 14,12% et à l’âge adulte de 75,85%. Parmi les 25 pathologies psychiatriques considérées, 22 étaient plus fréquentes dans le groupe d’apparition dans l’enfance et 15 dans le groupe d’apparition à l’adolescence que dans notre groupe de référence. Ces résultats sont présentés de manière synthétique pour 9 grandes catégories diagnostiques dans la Figure 1. Les patients appartenant au groupe d’apparition dans l’enfance avaient des scores de qualité de vie liée à la santé significativement plus bas que ceux du groupe d’apparition à l’âge adulte. Les résultats étaient plus nuancés dans le groupe d’apparition à l’adolescence. Ces résultats sont présentés dans le Tableau 1. Les femmes de chacun des 2 groupes, apparition dans l’enfance et dans l’adolescence, avaient de moins bons résultats que celles de notre groupe de référence. Les résultats étaient moins frappants chez les hommes.
Discussion : Les patients, et plus particulièrement les femmes, ayant connu leur 1er EDC dans l’enfance ou à l’adolescence ont plus de pathologies psychiatriques associées au cours de leur vie et rapportent une qualité de vie liée à la santé diminuée par rapport à ceux diagnostiqués à l’âge adulte. Ces résultats sont en faveur d’une prise en charge précoce de la dépression ainsi que de mesures préventives à destination des jeunes et de leur santé mentale.
Prévalence vie entière des pathologies psychiatriques chez 8053 participants en fonction de l'âge d'apparition du 1er épisode dépressif caractérisé
Qualité de vie chez 8053 participants en fonction de l'âge d'apparition du 1er épisode dépressif caractérisé
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co1 4 sommeil et rythmes chez les patients presentant une depression unipolaire ou bipolaire auteurs leseur j 1 3 boiret c 2 3 bazin b 2 3 lejoyeux m 1 2 geoffroy p 1 2 maruani j 1 2 etablissement 1 hopital bichat claude bernard paris france 2 ghu paris nord paris france 3 universite paris cite paris france presentateur leseur jeanne |
CO1-4 - sommeil et rythmes chez les patients présentant une dépression unipolaire ou bipolaire
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : Leseur J. (1,3), Boiret C. (2,3), Bazin B. (2,3), Lejoyeux m. (1,2), Geoffroy P. (1,2), Maruani J. (1,2)
Présentateur : Leseur Jeanne
Etablissement : (1) Hopital Bichat Claude Bernard , PARIS , FRANCE; (2) GHU Paris Nord , Paris , FRANCE; (3) Université Paris cité , paris , FRANCE
Introduction : L’un des enjeux actuels réside à mieux distinguer les sous-types d’épisodes dépressifs caractérisés dans le cadre du trouble unipolaire et bipolaire. De nombreuses études ont été menées afin d’identifier des biomarqueurs qui pourraient faciliter cette différenciation en raison de leurs implications cruciales, notamment sur le plan thérapeutique et pronostique. Parmi les biomarqueurs d’intérêt, les marqueurs liés au sommeil et aux rythmes circadiens semblent être particulièrement prometteurs. Néanmoins, jusqu’à présent, aucune étude ne les a comparés simultanément de manière subjective et objective.
L’objectif de notre étude est donc de comparer le sommeil et les rythmes circadiens chez les patients présentant un épisode dépressif caractérisé unipolaire et bipolaire à la fois de manière subjective et objective.
Matériels et méthodes : Nous avons évalués le sommeil et les rythmes circadiens de patients présentant un épisode dépressif caractérisé unipolaire (n=72) et bipolaire (n=43) de manière subjective (à l’aide d’un entretien psychiatrique et d’auto-questionnaires) et de manière objective (à l’aide d’une montre d’actimétrie portée pendant 14 jours).
Résultats : Les patients souffrant d’un épisode dépressif caractérisé unipolaire avaient une qualité de sommeil plus médiocre ( PSQI- qualité subjective du sommeil, p=0,004), souffraient d’avantage d'insomnie (90.3% versus 65.0%, p=0.001) ayant notamment une latence d’endormissement subjective plus importante (PSQI-latence d’endormissement, p<0.001) et une efficacité de sommeil subjective et objective moins élevée (PSQI-efficacité du sommeil, p=0.008 ; actimétrie- 80.8% versus 84.9%, p=0.015) comparativement aux patients souffrant d’un épisode dépressif caractérisé bipolaire. D’autre part, les patients souffrant d’épisode dépressif caractérisé bipolaire présentaient plus d’hypersomnie (42.5% versus 19.4% p=0.009) ce qui était renforcé par un temps total de sommeil allongé en actimétrie (07:52:15 versus 07:05:30 p=0.054 et p=0.034 ajusté sur l’âge) ainsi qu’un ralentissement moteur (L5 moyen, p=0,003; M10 moyen, p=0,006) par rapport aux patients présentant un épisode dépressif caractérisé unipolaire.
Conclusion : Cette étude nous a permis d’identifier plusieurs marqueurs états dans les troubles du sommeil et des rythmes spécifiques de chacun des sous-groupes d’épisodes dépressifs caractérisés dans le cadre d’un trouble unipolaire et bipolaire. Les patients atteints de dépression unipolaire éprouvent d’avantage d’insomnie, avec une moins bonne efficacité du sommeil. En revanche, les patients atteints de dépression bipolaire présentent davantage d’hypersomnie et de ralentissement psychomoteur comparés aux patients atteints de dépression unipolaire. Ces résultats sont d’une importance cruciale pour la distinction plus précise des troubles dépressifs unipolaire et bipolaire et ils permettront de développer des stratégies thérapeutiques recommandées et personnalisées.
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co1 5 covid et adolescence une augmentation des consultations psychiatriques auteurs zdanowicz n 1 guerfali y 1 etablissement 1 uclouvain chu namur godinne service de psychosomatique yvoir belgique presentateur zdanowicz nicolas |
CO1-5 - COVID et adolescence une augmentation des consultations psychiatriques??
Thème: 08 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
Auteurs : zdanowicz n. (1), Guerfali Y. (1)
Présentateur : zdanowicz nicolas
Etablissement : (1) UCLouvain, CHU Namur-Godinne, Service de Psychosomatique, Yvoir, BELGIQUE
Objectif : Alors que la presse relaie les cris d’alarme des spécialistes concernant les répercussions du confinement sur la santé mentale des adolescents, nous avons cherché à objectiver le phénomène.
Méthode : Nous avons fait une revue de littérature (Cairninfo, Pubmed, Scopus, Cochrane) et analysé le nombre de consultations avant, pendant et après COVID de la principale mutualité Belge (Alliance Nationale des Mutualités Chrétiennes ANMC : 40% de la population - 4.592.121 individus).
Résultats : Dans la littérature, il existe une répercussion négative de la période du confinement sur la santé mentale des adolescents avec une augmentation du nombre de patients présentant un trouble de l’humeur, une consommation de toxique, un trouble anxieux ou un niveau de bien-être plus bas. Toutefois ces modifications ne sont rapportées que dans 12 études chiffrées. Une des raisons est qu’il existait déjà avant le covid une augmentation sensible de la prévalence de ces troubles chez les 12-18 ans avec un système de soin saturé entrainant une mise en garde de l’UNICEF. En ce qui concerne l’analyse des données de l’ANMC, durant le confinement, dans la tranche des 12-18 entre 2019 et 2021 une augmentation de 16.1%*** (x2 337.48) du nombre de consultations rapporté au nombre de membres est relevée. Toutefois il faut remarquer qu’il existait déjà une augmentation annuelle moyenne de 4.3%*** (x2 731.55) depuis 2010. Si l’augmentation chez les jeunes adultes 19-24 est plus discrète 11,4%*** (x2 106.23), elle contraste plus car les chiffres étaient pratiquement stables depuis 2010.
Conclusion : La santé mentale des adolescents et des jeunes adultes est une problématique qui s’aggrave avec un système de soins saturé dans plusieurs pays dès avant le COVID. L’augmentation durant le COVID (9.4 +/- 2% en fonction de la tranche d’âge et hors augmentation annuelle “normale”) a empiré la situation déjà précaire du système de soins.
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co1 6 facteurs associes a l anxiete maternelle a deux mois post partum donnees de l enquete nationale perinatale 2021 enp2021 en france hexagonale auteurs doncarli a 1 apter g 2 vacheron m 3 regnault n 1 tebeka s 4 5 6 enp2021 study group 1 etablissement 1 sante publique france saint maurice france 2 groupe hospitalier du havre et universite de rouen rouen france 3 cico ghu paris psychiatrie et neurosciences hopital saint anne paris france 4 hopital louis mourier aphp colombes france 5 universite paris cite paris france 6 inserm u1266 paris france presentateur tebeka sarah |
CO1-6 - Facteurs associés à l'anxiété maternelle à deux mois post-partum. Données de l'enquête nationale périnatale 2021 (ENP2021) en France hexagonale
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : Doncarli A. (1), Apter G. (2), Vacheron M. (3), Regnault N. (1), Tebeka S. (4,5,6), ENP2021 Study group . (1)
Présentateur : Tebeka Sarah
Etablissement : (1) Santé publique France, Saint-Maurice, FRANCE; (2) Groupe Hospitalier du Havre et Université de Rouen, Rouen, FRANCE; (3) CICO, GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, Hôpital Saint-Anne, Paris, FRANCE; (4) Hôpital Louis Mourier, APHP, Colombes, FRANCE; (5) Université Paris Cité, Paris, FRANCE; (6) Inserm U1266, Paris, FRANCE
Introduction : L’objectif de cette étude était d‘identifier les facteurs de risque d’anxiété maternelle (comorbide d’une dépression ou non) à deux mois post-partum en France hexagonale.
Méthodes : Notre échantillon comportait 7133 femmes majeures incluses dans l’ENP2021 et ayant complété à deux mois post-partum l’auto-questionnaire Edinburgh Postnatal Depression Scale (EPDS) comprenant 3 items spécifiques de l’anxiété (EPDS-3A). Les femmes ayant un score EPDS-3A>=5 étaient considérées anxieuses. Des modèles de régression de Poisson à variance robuste ont permis d’estimer les rapports de prévalence ajustés (RPa) de l’état anxieux chez toutes les femmes, dépressives (score EPDS>=13) ou non. Les données ont été pondérées et imputées pour pallier la non-réponse et les données manquantes respectivement.
Résultats : A deux mois post-partum, la prévalence de l'anxiété était de 27,6% (IC95% [26,5-28,8]). Les facteurs associés étaient: i/l’âge<=34 ans (RPa=1,28 IC95% [1,14-1,43] vs 35-39ans), ii/ un niveau plus élevé de littératie en santé (0,87[0,78-0,98]), iii/ des antécédents psychologiques (1,31[1,16-1,47]) ou psychiatriques (1,42[1,24-1,63]) depuis l’adolescence, iv/ la primiparité (1,23[1,12-1,35]), v/ la tristesse (1,52[1,36-1,69]), l’anhédonie (1,47[1,27-1,72]) ou les deux (1,99[1,79-2,21]) pendant la grossesse, vi/ >=3 consultations en urgence pour un motif lié à la grossesse (1,16[1,03-1,31] vs aucune), vii/ être peu/pas satisfaite de la gestion de la douleur pendant l’accouchement (1,16[1,01-1,32] vs très/plutôt satisfaite), viii/ des antécédents d’interruption médicale de grossesse (1,32[1,04-1,68]), ix/ l’absence de prise/perte de poids pendant la grossesse (1,29[1,03-1,61] vs prise de 9-15kg), x/ avoir été peu/pas entourée pendant la grossesse (1,16[1,00-1,34] vs très-bien entourée). Les sept premiers facteurs étaient retrouvés chez les femmes non dépressives et uniquement trois (iv, vi, x) chez les femmes dépressives.
Conclusion : Nos résultats soulignent l’existence de profils à risque d’anxiété à 2 mois post-partum, différents selon que les femmes soient dépressives ou non. Ils peuvent orienter les politiques de prévention, de repérage et de soutien des femmes en période périnatale.
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co1 7 temperament affectif et anxiete dans le syndrome de tako tsubo auteurs moloux l 1 deschamps a 1 duboc j 1 rotharmel m 1 guillin o 1 etablissement 1 ch du rouvray sotteville les rouen france presentateur moloux laure |
CO1-7 - Tempérament affectif et anxiété dans le syndrome de tako-tsubo
Thème: 03 - Troubles anxieux
Auteurs : MOLOUX L. (1), DESCHAMPS A. (1), DUBOC J. (1), ROTHARMEL M. (1), GUILLIN O. (1)
Présentateur : MOLOUX Laure
Etablissement : (1) CH du Rouvray, Sotteville les Rouen, FRANCE
Introduction - Le syndrome de tako-tsubo (TK) appelé également cardiomyopathie de stress, mime un infarctus du myocarde sans lésion coronaire significative à la coronographie. Il survient après un stress physique ou émotionnel dans la plupart des cas. Le tempérament, base biologique de la personnalité, correspond à la tendance personnelle à réagir face à l’environnement et à diverses sources d’anxiété. L’hypothèse principale de ce travail est qu’un tempérament affectif subnormal pourrait être prédominant chez les patients ayant fait un syndrome de TK.
Matériel et méthodes - Nous avons réalisé une étude rétrospective, non interventionnelle, cas témoin, apparié sur l’âge, le sexe et la date de l’évènement. L’objectif principal de cette étude est qu’il existe une différence significative des tempéraments affectifs chez les patients présentant un syndrome de TK à l’échelle de la TEMPS-A, comparativement à un groupe de patients ayant fait un syndrome coronaire aigu avec élévation du segment ST (SCA ST+) à l’électrocardiogramme. Nous avons également évalué l’état d’anxiété via l’inventaire de Burns et les comorbidités psychiatriques via l’échelle de la MINI dans les 2 groupes.
Résultats - Nous avons inclus 38 patients dans le groupe TK dont 3 hommes, et 76 patients dans le groupe SCA ST+. L’âge moyen de survenue des évènements est de 66 ans. L’âge moyen lors du recueil est de 69 ans, et la médiane de 71 ans.
A l’échelle de la TEMPS-A, le score moyen chez les TK (moyenne=11) est supérieur à celui des patients témoins (moyenne=4) (image 1). Cette différence est statistiquement significative avec p< 0.0001 et IC95% [-9,3 ; -5.2]. Les TK ont tendance à avoir significativement des tempéraments cyclothymique, dépressif, hyperthymique et anxieux prédominants par rapport aux patients SCA ST+ (image 2).
A l’inventaire de BURNS, 50% des TK présentent des traits anxieux prédominants de façon significative, sans pour autant que ces traits soient pathologiques (et soient un trouble anxieux au sens du DSM 5), versus seulement 8% des témoins SCA ST+. Les scores moyens (moyenne=19) et médians (médiane=15) des TK sont sensiblement plus de 3 fois supérieurs aux scores moyens (moyenne=5) et médians (médiane=3) des SCA (images 3 et 4).
Enfin, dans le groupe TK, nous retrouvons une tendance non significative à la dépression actuelle, passée et récurrente, aux troubles anxieux et à la suicidalité actuelle et vie entière.
Conclusion - Les maladies cardiovasculaires ayant une prévalence 2 fois plus élevée chez les patients souffrant d’un trouble psychiatrique en comparaison à la population générale non suivie en psychiatrie, il nous semblait opportun d’analyser d’éventuelles prédispositions psychiatriques subnormales tels que les tempéraments affectifs innés à chacun, afin d’éventuellement prévenir le risque de faire un tako-tsubo à l’avenir. Ce travail souligne l’importance d’une prise en charge pluridisciplinaire dans le syndrome de tako-tsubo.
Violin plot, scores totaux à la TEMPS-A, entre les TK et les SCA
: violin plot permettant de visualiser chaque sous score à la TEMPS-A, entre les TK et les SCA
violin plot, scores totaux à la BURNS entre les TK et les SCA
Violin plot permettant de visualiser chaque sous score à la BURNS, entre les TK et les SCA
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co1 8 impact traumatique du deces des patients sur les medecins auteurs ouaati a 1 el kinany i 1 belarabi s 1 bout a 1 aarab c 1 etablissement 1 hopital ibn hassan chu hassan 2 fes maroc fes maroc presentateur ouaati amina |
CO1-8 - Impact traumatique du décès des patients sur les médecins
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : Ouaati A. (1), El kinany i. (1), Belarabi s. (1), Bout A. (1), Aarab c. (1)
Présentateur : Ouaati Amina
Etablissement : (1) hopital ibn hassan,chu hassan 2,fes,Maroc, Fes, MAROC
Mots-clés : Décès, patients, médecins, impact traumatique, soutien professionnel.
Introduction :
La santé mentale chez tout médecin est une composante importante pour la construction d’une communication saine avec les patients.
Le médecin peut faire face à des situations stressantes qui peuvent avoir un impact sur la santé mentale. Le décès d’un patient représente l’une des situations les plus stressantes dans la pratique courante.
La littérature décrit des niveaux de tristesse, de culpabilité et de stress causés par le décès des patients mourants. Cependant, peu de travaux de recherche se sont intéressés au soutien de l’entourage professionnel envers les médecins qui ont subi cet évènement.
Objectif :
L’objectif de notre étude vise à mesurer l'impact traumatique chez les médecins résidents et internes des hôpitaux universitaires nationaux, face au décès des patients ainsi qu'à évaluer le degré de soutien professionnel perçu par ces médecins.
Matériels et méthodes :
Nous avons mené une étude transversale, descriptive et analytique sur le plan national. Cette étude inclut les internes et les résidents des différentes spécialités (médicales, chirurgicales, laboratoire) des hôpitaux universitaires nationaux.
Nous avons utilisé trois échelles validées en langue française :
L’échelle de détresse péri-traumatique PDI
L’échelle d’impact de l’évènement révisée IES-R,
L’échelle de soutien social perçu chez les professionnels QSSP-P
Résultats :
Le nombre des participants est de 96. Parmi eux, 67,7% sont de sexe féminin. L’âge moyen était de 26,8 avec des extrêmes allant de 23 à 39 ans.
Pour 68% d’entre eux, le décès le plus traumatisant était le premier décès, et 46,9% d’entre eux pensent que le décès du patient était évitable.
La majorité des participant soit 82,3% ont présenté un détresse péri-traumatique avec un score de PDI supérieur à 15.
Le score moyen de l’échelle IES-R est de 25,6, et Presque la moitié de l’échantillon (54,2%) ont décrits des symptômes modérés à sévères du PTSD sur l’échelle du IES-R.
Il existe une association significative entre le sentiment de responsabilité perçue par le médecin et l’impact traumatique selon l’échelle IES-R (p< 0,01), et selon l’échelle PDI (p=0,017).
Les participant de notre étude ont été plus satisfaits du soutien des collègues par rapport à celui des supérieurs ou les fonctions supports.
Conclusion :
Les médecins entretiennent une relation particulière et une alliance thérapeutique avec leurs patients. Le décès d’un patient peut donc avoir un impact psychologique notable sur le médecin. Cette étude nous a permis de mesurer de manière objective cet impact psychologique et d’évaluer le soutien professionnel. Les résultats de ces études nous encouragent à nous pencher davantage sur la question et à instaurer des mesures pour diminuer cet impact psychologique.
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co1 9 une revue systematique des expressions definitions hypotheses paradigmes experimentaux methodes d investigation et biomarqueurs candidats de la douleur psychique auteurs durante e 1 2 ribeiro a 1 2 boutron i 1 2 henry c 5 lemogne c 1 4 chevance a 1 2 etablissement 1 methods team universite de paris cite cress inserm umr 1153 paris france 2 centre d epidemiologie clinique hopital hotel dieu ap hp paris france 3 service de psychiatrie hopital hotel dieu ap hp paris france 4 pole hospitalo universitaire psychiatrie paris 15 ghu paris psychiatrie et neurosciences hopital sainte anne paris france 5 institut pasteur universite paris cite cnrs umr 3571 perception and memory unit paris france presentateur durante etienne karl |
CO1-9 - Une revue systématique des expressions, définitions, hypothèses, paradigmes expérimentaux, méthodes d'investigation et biomarqueurs candidats de la douleur psychique
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : DURANTE E. (1,2), Ribeiro A. (1,2), Boutron I. (1,2), Henry C. (5), Lemogne C. (1,4), Chevance A. (1,2)
Présentateur : DURANTE Etienne Karl
Etablissement : (1) METHODS Team, Université de Paris Cité, CRESS, INSERM UMR 1153, Paris, FRANCE; (2) Centre d?Épidémiologie Clinique, Hôpital Hôtel Dieu, AP-HP, Paris, FRANCE; (3) Service de Psychiatrie, Hôpital Hôtel Dieu, AP-HP, Paris, FRANCE; (4) Pôle Hospitalo-Universitaire Psychiatrie Paris 15, GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, Hôpital Sainte-Anne, Paris, FRANCE; (5) Institut Pasteur, Université Paris Cité, CNRS UMR 3571, Perception and Memory Unit, Paris, FRANCE
La douleur psychique est un symptôme transdiagnostique et un prédicteur du suicide. Une précédente revue systématique sur la recherche clinique de la douleur psychique a identifié un manque de consensus dans la définition de la douleur psychique ainsi qu’une grande hétérogénéité marquée entre ses différents instruments de mesure en clinique. Il n’existe aucune revue systématique synthétisant toutes les recherches biologiques publiées sur la douleur psychique.
Ce travail vise à cartographier le domaine des recherches biologiques de la douleur psychique chez les sujets humains, afin d’identifier les biomarqueurs candidats étudiés ainsi que la façon dont ils sont étudiés, en utilisant une approche de méta-recherche.
Nous avons effectué une revue systématique de la littérature de toutes les publications primaires de travaux étudiant les biomarqueurs candidats de la douleur psychique chez les sujets humains. Nous avons utilisé les 3 bases de données MEDLINE, Web of Science et EMBASE depuis leur création jusqu’au 23 juin 2022. Nous avons extrait les caractéristiques de l’étude (année de publication, population, etc.), les termes utilisés pour désigner la douleur psychique, la définition de la douleur psychique, les paradigmes expérimentaux (méthode pour induire ou simuler la douleur psychique) ainsi que leur description, les instruments de mesure de la douleur psychique, les biomarqueurs candidats et leurs méthodes d’investigation. Nous effectuons des statistiques descriptives des caractéristiques de l’échantillon, des données extraites, une analyse qualitative des définitions et des paradigmes expérimentaux, et une visualisation des données reliant les biomarqueurs candidats, les paradigmes expérimentaux et leurs méthodes d’investigation.
Nous avons initialement identifié 5865 publications, qui après screening et selection ont constitué un échantillon de 72 publications constituant 78 études distinctes. Seulement 37,5 % des études rapportaient une définition de la douleur psychique. 11,5 % des études ne comportaient pas d’instrument de mesure de la douleur psychique. Le Cyberball (exclusion sociale) était le plus fréquemment utilisé dans les études expérimentales (62,7%). Le cortex cingulaire était la catégorie de biomarqueurs la plus fréquemment étudiée (15,3 % de tous les biomarqueurs candidats), l’IRMf étant la méthode d’investigation la plus fréquente (53,7 % de toutes les méthodes d’investigation).
Le champ des recherches biologiques sur la douleur psychique montre une hétérogénéité marquée concernant les expressions, définitions, hypothèses, paradigmes expérimentaux et instruments de mesure, avec une surreprésentation du concept de douleur sociale et du paradigme Cyberball. L’hétérogénéité de ces résultats pourrait compromettre leur comparaison et potentielle combinaison dans des synthèse des preuves, ce qui compromettrait ainsi leur application dans la pratique clinique.
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co2 1 sleep and circadian rhythms profile in seasonal affective disorder an actigraphy case control study auteurs maruani j 1 2 3 dufayet g 1 3 zehani f 3 lejoyeux m 1 2 3 geoffroy p 1 2 3 4 bazin b 1 3 dobler l 3 leseur j 1 3 remadi m 1 3 romier a 1 stern e 3 4 mauries s 1 2 3 clerici e 3 etablissement 1 departement de psychiatrie et d addictologie ap hp ghu paris nord dmu neurosciences hopital bichat claude bernard paris france 2 universite paris cite neurodiderot inserm fhu i2 d2 f 75019 paris france c centre chronos ghu paris psychiatrie neurosciences paris france 3 centre chronos ghu paris psychiatrie neurosciences paris france 4 universite paris cite laboratoire de psychopathologie et processus de sante boulogne billancourt france 5 cnrs upr 3212 institute for cellular and integrative neurosciences strasbourg france presentateur maruani julia |
CO2-1 - Sleep and Circadian Rhythms profile in Seasonal Affective Disorder: An actigraphy Case-Control Study
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : Maruani J. (1,2,3), Dufayet G. (1,3), Zehani F. (3), Lejoyeux M. (1,2,3), Geoffroy P. (1,2,3,4), Bazin B. (1,3), Dobler L. (3), Leseur J. (1,3), Remadi M. (1,3), Romier A. (1), Stern E. (3,4), Mauries S. (1,2,3), Clerici E. (3)
Présentateur : Maruani Julia
Etablissement : (1) Département de psychiatrie et d'addictologie, AP-HP, GHU Paris Nord, DMU Neurosciences, Hôpital Bichat - Claude Bernard, Paris, FRANCE; (2) Université Paris Cité, NeuroDiderot, Inserm, FHU I2-D2, F-75019 Paris, France c) Centre ChronoS, GHU Paris - Psychiatrie & Neurosciences, Paris, FRANCE; (3) Centre ChronoS, GHU Paris - Psychiatrie & Neurosciences, Paris, FRANCE; (4) Université Paris Cité, Laboratoire de Psychopathologie et Processus de Santé, Boulogne-Billancourt, FRANCE; (5) CNRS UPR 3212, Institute for Cellular and Integrative Neurosciences, Strasbourg, FRANCE
Seasonal affective disorder (SAD) or major depressive episode (MDE) with winter seasonal pattern (SP+) is a severe form of depression persisting for at least 40% of the year. The need for a deeper understanding of this subtype of depression is evident, with circadian rhythms and sleep regulation disruptions in circadian rhythms suggested as contributing factors. Our study aimed to compare 162 patients SP+ and SP- using subjective and objective sleep and circadian rhythm biomarkers with actigraphy.
Patients with SP+ exhibited longer sleep duration, reduced insomnia, and increased sleep inertia in subjective assessments. Actigraphy results demonstrated reduced sleep efficiency, more nocturnal wakefulness, less nighttime sleep, and a delayed initiation of daily activities in the SP+ group. Utilizing Backward Stepwise Logistic Regression (BSLR), we identified four critical variables for predicting the SP+: hypersomnia, sleep inertia, poor sleep efficiency, and late onset of daily activities. The model displayed a specificity of 89.5%, sensitivity of 39.3%, a positive predictive value of 66.31%, and a negative predictive value of roughly 80.21%. Various subjective and objective sleep and circadian rhythm markers effectively differentiate patients with SP from those without. This predictive model offers a moderate likelihood of accurately diagnosing SAD. Additionally, it serves as a valuable model for excluding SP+ in cases where these markers are absent. This research not only enhances our comprehension of SAD but also emphasize the urgent need for personalized biosignatures using a multimodal approach with longitudinal follow-up.
References
Geoffroy PA, Bellivier F, Scott J, Boudebesse C, Lajnef M, Gard S, et al. Bipolar Disorder with Seasonal Pattern: Clinical Characteristics and Gender Influences. Chronobiol Int. nov 2013;30(9):1101‑7.
Maruani J, Anderson G, Etain B, Lejoyeux M, Bellivier F, Geoffroy PA. The neurobiology of adaptation to seasons: Relevance and correlations in bipolar disorders. Chronobiol Int. 3 oct 2018;35(10):1335‑53.
Bertrand L, d’Ortho MP, Reynaud E, Lejoyeux M, Bourgin P, Geoffroy PA. Polysomnography in seasonal affective disorder: A systematic review and meta-analysis. J Affect Disord. 01 2021;292:405‑15.
Ricka N, Pellegrin G, Fompeyrine DA, Lahutte B, Geoffroy PA. Predictive biosignature of major depressive disorder derived from physiological measurements of outpatients using machine learning. Sci Rep. 25 avr 2023;13(1):6332.
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co2 2 les endocannabinoides au cours du premier episode psychotique auteurs bergaoui e 1 lansari r 1 chehaider o 1 larnaout a 1 feki m 2 melki w 1 etablissement 1 hopital razi manouba tunisie 2 hopital la rabta tunis tunisie presentateur bergaoui emna |
CO2-2 - Les endocannabinoides au cours du premier épisode psychotique
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
Auteurs : Bergaoui E. (1), Lansari R. (1), Chehaider O. (1), Larnaout A. (1), Feki M. (2), Melki W. (1)
Présentateur : Bergaoui Emna
Etablissement : (1) Hôpital Razi, Manouba, TUNISIE; (2) Hôpital la Rabta, Tunis, TUNISIE
Introduction :
Actuellement, nous ne disposons pas de biomarqueur pour le dépistage des troubles psychiatriques. Néanmoins, plusieurs études se sont intéressées au système endocannabinoïde (eCB) vu son rôle neuromodulateur et anti-inflammatoire.
L’objectif de ce travail était de rechercher la présence d'anomalies du système eCB au cours du premier épisode psychotique (PEP).
Méthodes :
Il s’agit d’une étude cas-témoins portant sur 50 patients hospitalisés pour un PEP naïfs ou en arrêt de traitement depuis au moins 3 mois et 50 témoins appariés selon le sexe et l’âge. Les patients ont été évalués à l’aide de trois échelles : Positive and Negative Syndrom Scale (PANSS), l’échelle d’évaluation globale du fonctionnement (EGF) et l’échelle Clinical global impression (CGI). Un prélèvement sanguin a été effectué afin de préciser les dosages des eCBs et leur précurseur l’acide arachidonique (AA, omega-6).
Résultats :
Le sex-ratio de notre population était de 4 hommes pour 1 femme. La moyenne d’âge était de 25,6±6,16 ans. Environ 60% des patients consommaient du cannabis.
Dans notre étude, le taux d’AA était nettement plus faible chez les patients que chez les témoins (p<0,001). Les taux d’anandamide (AEA), 2-arachidonylglycérol (2-AG) et palmitoyl-éthanolamide (PEA) étaient significativement plus élevés (p<0,05). Les dosages les plus discriminatifs selon les courbes ROC étaient le dosage de l’AEA suivi de l’AA puis le 2-AG. Le risque de psychose était 7 fois plus élevé pour les valeurs supérieures au seuil pour l’AEA, 4 fois plus élevé pour le 2-AG et 2 fois plus élevé pour le PEA. Cependant, le risque de psychose était plus élevé pour les valeurs inférieures au seuil pour l’AA.
Le taux des eCBs n’était pas influencé par la consommation de cannabis. L’élévation du taux des eCBs était indépendante d’une exposition antérieure à des antipsychotiques et de la durée de la psychose non traitée. Les taux d’AA étaient significativement corrélés à l’échelle négative (r=0,247, p=0,04) et de psychopathologie (r=0,346, p=0,023) du PANSS. Les taux du PEA étaient significativement corrélés à l’échelle négative du PANSS (r=-0,341, p=0,025).
Conclusion :
Cette étude confirme l’implication du système eCB dans l’émergence des premiers symptômes psychotiques. Le dosage des eCBs pourrait donc constituer une piste diagnostique et thérapeutique.
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co2 3 etude des marqueurs du sommeil comme prodromes d episodes maniaques et depressifs chez les patients bipolaires auteurs basquin l 1 2 maruani j 1 2 3 leseur j 1 sibylle m 1 2 3 lejoyeux m 1 2 3 geoffroy p 1 2 3 4 etablissement 1 departement de psychiatrie et d addictologie ap hp ghu paris nord dmu neurosciences hopital bichat claude bernard f 75018 paris france paris france 2 universite paris cite neurodiderot inserm fhu i2 d2 f 75019 paris france paris france 3 ghu paris psychiatrie neurosciences 1 rue cabanis 75014 paris france paris france 4 cnrs upr 3212 institute for cellular and integrative neurosciences f67000 strasbourg france strasbourg france presentateur basquin louise |
CO2-3 - Étude des marqueurs du sommeil comme prodromes d'épisodes maniaques et dépressifs chez les patients bipolaires
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : Basquin L. (1,2), Maruani J. (1,2,3), Leseur J. (1), Sibylle M. (1,2,3), Lejoyeux M. (1,2,3), Geoffroy P. (1,2,3,4)
Présentateur : Basquin Louise
Etablissement : (1) Département de psychiatrie et d'addictologie, AP-HP, GHU Paris Nord, DMU Neurosciences, Hôpital Bichat - Claude Bernard, F-75018 Paris, France, Paris, FRANCE; (2) Université Paris Cité, NeuroDiderot, Inserm, FHU I2-D2, F-75019 Paris, France, Paris, FRANCE; (3) GHU Paris - Psychiatrie & Neurosciences, 1 rue Cabanis, 75014 Paris, France, Paris, FRANCE; (4) CNRS UPR 3212, Institute for Cellular and Integrative Neurosciences, F–67000, Strasbourg, France, Strasbourg, FRANCE
L'un des défis dans le trouble bipolaire (TB) réside dans la détection précoce de la maladie et de ses récurrences. Les troubles du sommeil (TDS) ont été proposés comme des prodromes majeurs d’épisodes thymiques par les patients. Bien que des études préliminaires aient exploré la relation entre les TDS et le début des épisodes, les résultats restent hétérogènes et peu d'entre elles ont spécifiquement examiné la perception que les patients ont de leurs prodromes et le délai progression jusqu'à l'apparition de l'épisode.
L'objectif principal de cette étude était d'évaluer la prévalence et de mieux caractériser les altérations du sommeil comme prodromes d'épisodes thymiques, ainsi que d'évaluer leur délai d'apparition, et perception qu'en ont les patients.
Nous avons inclus des patients bipolaires hospitalisés pour épisode (hypo)maniaque ou dépressif ou consultant pour un épisode dépressif. Pour évaluer les modifications de leur sommeil avant l'épisode actuel, les patients ont d'abord répondu à des questions ouvertes, avec réponse spontanée. Puis ils ont répondu à des questions spécifiques, évaluant précisément chaque trouble du sommeil et leur durée d'apparition avant l'épisode.
59 % des patients rapportaient spontanément des TDS avant l'épisode. En indiçant le patient, 82.9% des patients rapportaient des TDS comme prodromes (pré VS post indiçage : insomnie : 51,22 VS 75.6% ; hypersomnolence : 4.88 VS 39% ; parasomnies : 7.32 VS 43.9% ; mouvements anormaux du sommeil : 2.44 VS 36.6%). L’insomnie prédomine pré-indiçage. Les TDS apparaissaient en médiane 210 jours avant la dépression et 112,5 jours avant la manie.
Cette étude met en évidence la prévalence très élevée des altérations du sommeil avant un épisode thymique chez les patients bipolaires. 82.9% des patients ont des altérations du sommeil comme prodromes immédiats de rechute thymique. Un dépistage plus systématique des altérations du sommeil comme prodromes a permis d'améliorer leur reconnaissance et leur caractérisation par les patients. Cela souligne la nécessité d'interroger de manière systématique les patients sur leur sommeil au cours de leur suivi, afin d'informer les patients sur l'existence des altérations du sommeil comme prodromes, et de faciliter une intervention précoce au moment de l'épisode.
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co2 4 l activite cerebrale de jeunes a risque de troubles de l humeur auteurs boisvert m 1 2 dugre j 3 potvin s 1 2 etablissement 1 universite de montreal montreal canada 2 centre de recherche de l institut universitaire en sante mentale de montreal montreal canada 3 centre for human brain health school of psychology university of birmingham birmingham royaume uni presentateur boisvert melanie |
CO2-4 - L'activité cérébrale de jeunes à risque de troubles de l'humeur
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : Boisvert M. (1,2), Dugré J. (3), Potvin S. (1,2)
Présentateur : Boisvert Mélanie
Etablissement : (1) Université de Montréal, Montréal, CANADA; (2) Centre de recherche de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal, Montréal, CANADA; (3) Centre for Human Brain Health & School of Psychology, University of Birmingham, Birmingham, ROYAUME-UNI
Introduction : Les enfants de parents souffrants de troubles bipolaires ou de trouble dépressif majeur présentent un risque biologique élevé de développer ces troubles, étant donné l'héritabilité significative de ceux-ci. Par conséquent, l'étude des corrélats neuronaux chez les jeunes présentant un haut risque de développer un TDM (HR-TDM) ou un TB (HR-TB) semble essentielle pour comprendre le développement des troubles de l'humeur avant qu'ils ne se développent. L'amplitude des fluctuations de basse fréquence à l'état de repos (ALFF) et l'ALFF fractionné (fALFF) sont des mesures de l’activité cérébrale qui présentent une fiabilité test-retest modérée à élevée, ce qui en font d’excellents outils pour identifier des biomarqueurs. Toutefois, cette voie est encore largement inexplorée chez les jeunes à risque de troubles de l’humeur dans la littérature scientifique. Méthode : En utilisant la biobanque du Healthy Brain Network, nous avons identifié 150 enfants et adolescent(e)s HR-TDM, 50 HR-TB et 150 ne présentant aucun risque familial de trouble psychiatrique. Nous avons ensuite examiné les différences dans les signaux ALFF/fALFF relatifs pendant l'état de repos entre les groupes. Résultats : À un seuil corrigé (p<0.05 corrigé), les participant(e)s HR-TDM affichaient des signaux ALFF plus faibles à l'état de repos dans le noyau caudé dorsal par rapport au groupe contrôle. Une tendance pour une moindre activation de cette région a également été observée pour le groupe HR-TDM en comparaison avec le groupe HR-TB. Aussi, le groupe HR-TB a montré une augmentation des valeurs fALFF dans le cortex moteur primaire par rapport au groupe contrôle. À un seuil non corrigé (p<0.001 non-corrigé), les deux groupes HR ont montré des altérations dans certains lobules du cervelet, suggérant une potentielle signature de vulnérabilité aux troubles de l’humeur. Le groupe HR-TDM a également montré des signaux plus élevés de fALFF dans le cortex central operculaire en comparaison avec les deux autres groupes. Conclusion : Des différences robustes ont donc été observées dans des régions potentiellement liées à des symptômes importants des troubles de l'humeur, à savoir le ralentissement psychomoteur (noyau caudé) dans le TDM et l'agitation (cortex moteur primaire) dans les TB. Les résultats de l'ALFF/fALFF pour la comparaison des deux groupes HR au groupe contrôle se chevauchent, ce qui suggère une bonne convergence entre ces mesures. D'autres études mesurant l'ALFF/fALFF dans les HR sont nécessaires pour reproduire ces résultats et élargir les connaissances scientifiques sur les corrélats neuronaux impliqués dans le développement des troubles de l’humeur.
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co2 5 regulation emotionnelle dans l insomnie selon le statut thymique auteurs garrivet j 1 gohier b 1 maruani j 2 3 ifrah g 1 henry c 2 geoffroy p 2 3 etablissement 1 chu angers angers france 2 ghu paris psychiatrie et neurosciences paris france 3 aphp hopital bichat paris france presentateur garrivet julie |
CO2-5 - Régulation émotionnelle dans l'insomnie selon le statut thymique
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : Garrivet J. (1), Gohier B. (1), Maruani J. (2,3), Ifrah G. (1), Henry C. (2), Geoffroy P. (2,3)
Présentateur : Garrivet Julie
Etablissement : (1) CHU Angers, Angers, FRANCE; (2) GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, Paris, FRANCE; (3) APHP - Hôpital Bichat, Paris, FRANCE
Introduction : Des études antérieures ont mis en évidence le rôle central de l'altération de la régulation émotionnelle dans la progression des troubles dépressifs et de l'insomnie, pris individuellement. Néanmoins, à ce jour, aucune étude n'a entrepris une comparaison directe des profils émotionnels chez les individus souffrant d'insomnie avec ou sans épisode dépressif caractérisé (EDC).
Méthode : Cette étude descriptive observationnelle a été menée sur 57 participants, 27 présentaient un trouble insomnie avec EDC et 30 un trouble insomnie sans EDC (critères DSM-5). Tous les participants ont ensuite répondu à des auto-questionnaires évaluant différents aspects de la régulation émotionnelle : AIM (intensité émotionnelle), ALS (labilité émotionnelle), TEMPSA (tempérament), CERQ (stratégies cognitives de la régulation émotionnelle) et MAThyS (réactivité émotionnelle).
Résultats : Entre les groupes trouble insomnie avec EDC et trouble insomnie sans EDC, des différences étaient observées (Tableau 1). On retrouve dans le groupe insomnie avec EDC, par rapport au groupe sans EDC, des scores plus élevés de labilité anxiété/dépression (p = 0,001), de tempérament dépressif (p = 0,03), de blâme de soi (p = 0,004), au catastrophisme (p < 0,001) et un score de réactivité émotionnel plus faible (p = 0,004), au niveau moteur (p = 0,02) et motivationnel (p < 0,001).
Conclusion : Cette étude observe des variabilités de régulation émotionnelle dans l’insomnie. Les patients avec trouble insomnie et EDC auraient davantage recours au blâme de soi et au catastrophisme que les patients avec trouble insomnie sans EDC. Jusqu’ici la littérature a montré un catastrophisme chez les patients présentant un trouble insomnie, sans s'intéresser au statut thymique. Nos résultats, mis en lien avec ces études, suggèrent un spectre cognitif dans le trouble insomnie, dépendant de ce statut. Les patients avec EDC auraient également une plus grande inhibition de la motivation, et de la motricité, en comparaison avec les patients sans EDC, alors même qu’il a été montré dans de précédents travaux une altération de la motivation dans le trouble insomnie. Cela est aussi évocateur d’un spectre, davantage moteur, avec un niveau de motivation dépendant du statut thymique. Ces spectres ont une double lecture. Il est possible que le trouble insomnie et l’EDC soient à l’origine de ces altérations de régulation émotionnelle (Figure 1). Aussi une altération de ces capacités spécifiques de régulation émotionne pourrait être un facteur risque pour le trouble insomnie isolé et/ou pour le trouble insomnie avec EDC (Figure 2). Ces résultats encouragent la réalisation d’études similaires, avec de plus grands effectifs, multicentriques et ciblées, pour confirmer ces données. Ils ouvrent des perspectives cliniques intéressantes, centrées sur la régulation émotionnelle, avec une possible personnalisation du traitement du trouble insomnie, notamment en thérapie cognitive et comportementale.
Tableau 1 : Comparaison des données de régulation émotionnelle entre les groupes insomnie avec EDC et insomnie sans EDC, principaux résultats
Figure 1 : Spectre de l’impact du statut thymique sur la régulation émotionnelle dans l’insomnie
Figure 2 : Spectre de l’impact de la régulation émotionnelle sur le statut thymique dans l’insomnie
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co2 6 etudes des correlats des cauchemars en polysomnographie auteurs lauriente h 1 arnulf i 1 groos e 1 chaumereuil c 1 maranci j 1 etablissement 1 chu la pitie salpetriere paris france presentateur lauriente hugo |
CO2-6 - Etudes des corrélats des cauchemars en polysomnographie
Thème: 04 - Troubles comportementaux d'origine organique
Auteurs : Lauriente H. (1), Arnulf I. (1), Groos E. (1), Chaumereuil C. (1), Maranci J. (1)
Présentateur : Lauriente Hugo
Etablissement : (1) CHU La Pitié-Salpêtrière, Paris, FRANCE
Les cauchemars sont des rêves extrêmement négatifs qui provoquent généralement un éveil et une sensation de détresse persistante. Ils sont sur-représentés dans la population souffrant de troubles psychiatriques et leur survenue pourrait être associée à un passage à l’acte suicidaire. On connaît pourtant mal à l’heure actuelle leurs corrélats au cours du sommeil en polysomnographie (PSG) et les mécanismes qui les sous-tendent. Pour mieux comprendre ce phénomène, nous avons investigué de façon rétrospective une large population de patients avec une plainte de cauchemars ayant tous réalisé une PSG en milieu hospitalier. Nous avons émis l’hypothèse que la fréquence déclarée des cauchemars (auto-évaluée de manière rétrospective) dans cette population serait corrélée, au cours de l'ensemble du sommeil ou de l’un de ses stades, à 1) une fragmentation du sommeil augmentée pour des éveils d'une durée supérieure à 3 minutes 2) une fréquence cardiaque augmentée, 3) une fréquence respiratoire augmentée. La population comprenait 124 participants avec cauchemars dont 31 cauchemars idiopathiques (sans cause connue), 27 survenus suite à un évènement de vie négatif, 24 apparus au moment d’un épisode dépressif caractérisé, 11 dans un contexte d’état de stress post-traumatique et 31 en dehors des catégories précédentes. Les cauchemars étaient classifiés selon leur mode d'apparition et non selon la survenue d'éventuels diagnostics psychiatriques ultérieurs. La fréquence des cauchemars était positivement corrélée à la fragmentation du sommeil uniquement pour les éveils prolongés (> 3 min) et en sommeil paradoxal (SP), ainsi qu’à une fréquence respiratoire plus élevée uniquement en sommeil paradoxal. La fréquence cardiaque en sommeil n’était pas corrélée à la fréquence des cauchemars quel que soit le stade de sommeil considéré. Notre étude est, à notre connaissance, la première à faire un lien entre fragmentation du sommeil paradoxal, fréquence respiratoire (au niveau trait) et fréquence des cauchemars. Ces résultats constituent des pistes pour comprendre les corrélats des cauchemars et leur genèse, et peut-être à terme les mécanismes qui sous-tendent le passage à l’acte suicidaire.
Corrélation entre fragmentation du sommeil (micro-éveils, éveils, éveils de plus de 3 minutes) et fréquence des cauchemars
Corrélation entre fréquence cardiaque et respiratoire et fréquence des cauchemars
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co2 7 symptomes negatifs dans la population etudiante mythe ou realite auteurs metivier l 1 mauduy m 2 beaunieux h 3 dollfus s 1 4 etablissement 1 normandie univ unicaen phind umr s 1237 gip cyceron caen france 2 universite paris cite laboratoire de psychologie sociale contextes et regulation lps ur 4471 boulogne billancourt france 3 universite de caen normandie laboratoire de psychologie caen normandie lpcn ur 7452 caen france 4 chu de caen normandie service de psychiatrie centre esquirol caen france presentateur metivier lucie |
CO2-7 - Symptômes négatifs dans la population étudiante : mythe ou réalité ?
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
Auteurs : Metivier L. (1), Mauduy M. (2), Beaunieux H. (3), Dollfus S. (1,4)
Présentateur : Metivier Lucie
Etablissement : (1) Normandie Univ, UNICAEN, PhIND, UMR-S 1237, GIP CYCERON, Caen, FRANCE; (2) Université Paris Cité, Laboratoire de Psychologie Sociale : contextes et régulation (LPS, UR 4471), Boulogne-Billancourt, FRANCE; (3) Université de Caen Normandie, Laboratoire de Psychologie Caen Normandie (LPCN ; UR 7452), Caen, FRANCE; (4) CHU de CAEN Normandie, Service de Psychiatrie, Centre Esquirol, Caen, FRANCE
Contexte: Les étudiants sont à risque de troubles psychiatriques et ont un usage de cannabis fréquent. A ce jour, dans la détection d’une psychose débutante, les symptômes négatifs (SN), souvent présents insidieusement avant l’apparition des symptômes psychotiques, sont peu recherchés. Les SN peuvent se confondre avec les symptômes dépressifs ou avec ceux induits par le cannabis, telle l’apathie. Leur caractère transnosographique les rend intéressants pour détecter les dépressions ou l’ultra haut risque de psychose (UHR). Les objectifs de ce travail sont de définir si les SN évalués avec la Self-Evaluation of Negative Symptoms (SNS, Dollfus et al. 2016) sont présents chez les étudiants, et s'ils peuvent être utiles pour détecter de tels troubles psychiques. Nous émettons de plus l'hypothèse que les SN sont en partie expliqués par l’usage de cannabis.
Méthodes: Dans le cadre du projet ADUC (Alcool et Drogues à l’Université de Caen) financé par le Conseil Régional de Normandie et l’Institut pour la Recherche En Santé Publique, 3947 étudiants de l’université de Caen Normandie ont répondu en 2020 à une enquête en ligne comprenant une évaluation des consommations de toxiques, des SN et signes prodromaux via la SNS et le Prodromal Questionary 16 (PQ-16, Lejuste et al. 2021), et des symptômes dépressifs via la Beck Depression Inventory (BDI, Beck et al. 1961). Un score >= 2 à l’un des items de la SNS indiquait la présence de SN. Une courbe de ROC a évalué le seuil pathologique de la SNS via l’indice de Younden, en considérant un groupe de sujet répondant à des critères d’UHR (score PQ-16 détresse >= 9, Savill et al. 2018) et un groupe répondant à des critères de dépression (score BDI >= 16, Beck et al., 1961). Une régression linéaire a déterminé les facteurs explicatifs (scores BDI ; Cannabis Abuse Screening Test (CAST, Legleye et al. 2011) ; PQ-16 détresse ; Cigarette Dependence Scale (CDS, Etter et al. 2003) des scores SNS totaux.
Résultats: 2128 étudiants ont rempli les échelles SNS, PQ-16 et BDI. Les 2 items de la SNS les plus rapportés (29.6% et 24.4%) ont trait à la dimension avolition des SN. 367 sujets (17.2%) ont été considérés comme UHR ou déprimés, car ayant un score PQ-16 détresse >=9 ou BDI >= 16. La courbe de ROC montre qu’un score de 13 à la SNS permet de discriminer ce sous-groupe d’étudiants avec une sensibilité de 79.8 % et une spécificité de 70.6%. La régression linéaire montre que les scores BDI (r2 = .277 ; p <.001), PQ-16 détresse (r2 = .043 ; p = .017) et CAST (r2 = .042 ; p = .012) expliquent significativement les scores SNS totaux.
Conclusion: Cette étude menée chez des étudiants montre la pertinence de la SNS comme outil de détection des SN dont l’existence est liée en partie à des symptômes dépressifs et à des signes psychotiques prodromaux. Comme attendu, même en ayant contrôler l’effet de la dépression et des symptômes prodromiques de psychose, le cannabis contribue significativement à la fréquence des SN évalués avec le SNS.
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co2 8 scp pour toc resistant et epilepsie une premiere au maroc auteurs mliyahe s 1 belarabi s 1 aalouane r 1 aarab c 1 bout a 1 etablissement 1 chu hassan ii fes maroc fes maroc presentateur mliyahe sarah |
CO2-8 - SCP pour TOC résistant et épilepsie: Une première au Maroc
Thème: 12 - Innovation thérapeutique
Auteurs : Mliyahe S. (1), Belarabi S. (1), Aalouane R. (1), Aarab C. (1), Bout A. (1)
Présentateur : Mliyahe Sarah
Etablissement : (1) CHU HASSAN II Fès, Maroc., Fès, MAROC
Introduction :
Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est un trouble fréquent. Il est parfois résistant aux différents moyens thérapeutiques couramment utilisés, comme la pharmacothérapie et la psychothérapie.
Quand le TOC est résistant et invalidant, la stimulation cérébrale profonde (SCP) peut constituer une piste thérapeutique de dernier recours.
Dans notre travail, on rapporte le cas d’un patient ayant bénéficié de SCP pour un TOC résistant, constituant une première au Maroc. De plus, notre patient est épileptique sous traitement.
Méthode:
Notre travail est un cas clinique qui rapporte le cas d’un patient de 19 ans, épileptique, suivi pour TOC polythématique sévère résistant, avec un score à l'échelle Yale Brown Obsessive Compulsive Scale (YBOCS) initial à 40/40, accompagné d’une dépression sévère ayant poussé le patient à arrêter sa scolarisation et à s’isoler dans sa chambre durant les trois dernières années.
Le patient a bénéficié le 11 septembre 2023 d’une SCP des noyaux sous-thalamiques (NST) au Centre Hospitalier Universitaire Hassan II de Fès.
Dans le travail, on présente le suivi pré opératoire, per-opératoire, post opératoire immédiat et le post opératoire différé du patient après le début de la stimulation.
Le suivi est conduit grâce à des entretiens psychiatriques, des consultations neurologiques, la passation d’échelles comme l’YBOCS, l'échelle de dépression de Montgomery-Asberg (MADRS) et l’échelle de la manie de Young, ainsi qu’une documentation photographique et vidéographique des différentes étapes mentionnées ci-dessus.
Résultats:
Le geste chirurgical a duré neuf heures et s’est déroulé sans complications.
Les suites post-chirurgicales étaient également sans complications.
Sur le plan psychiatrique, et après trois semaines de stimulation des NST, on note une amélioration au niveau de l’humeur, des scores de l’échelle Y-BOCS inférieurs au score initial, mais qui restent toujours élevés.
Sur le plan neurologique : le patient n’a pas présenté de crise épileptique en post-opératoire. Il a présenté quelques mouvements anormaux involontaires non-épileptiques suite à la stimulation à des seuils élevés à deux reprises, ces mouvements ont disparu après ajustement du voltage.
Le patient est toujours en phase de suivi, et se présente avec sa famille à des consultations bi-mensuelles assurées par les psychiatres et les neurologues.
Conclusion:
Notre travail présente le 1er cas de stimulation cérébrale profonde pour TOC résistant au Maroc chez un patient de 19 ans qui est épileptique.
Jusqu’à présent, le patient présente une bonne tolérance neurologique et psychiatrique de la stimulation.
Une amélioration de l’humeur est déjà notée à ce stade. La diminution ou la disparition des symptomes obsessionnels compulsifs peut prendre plusieurs semaines à plusieurs mois après le début de la stimulation.
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co3 1 innovation en psychiatrie medico legale presentation du service high intensive care auteurs depuydt c 1 roussaux a 1 flemal s 1 etablissement 1 epsylon asbl uccle belgique presentateur depuydt caroline |
CO3-1 - Innovation en psychiatrie médico-légale: Présentation du service High Intensive Care
Thème: 13 - Psychiatrie légale
Auteurs : depuydt c. (1), roussaux a. (1), flemal s. (1)
Présentateur : depuydt caroline
Etablissement : (1) EPSYLON Asbl , uccle, BELGIQUE
Introduction
La gestion des patients en psychiatrie médico-légale présente un ensemble de défis complexes, surtout lorsqu’il s’agit de pathologies graves associées à des troubles du comportement sévères. Nous présentons ici la création et les premiers retours d’expérience d’un service de soins intensifs en psychiatrie à Bruxelles, appelé « High Intensive Care » (HIC) ouvert en mai 2023 et accueillant des hospitalisations sous contrainte selon la loi belge du 26 juin 1990 relative à la protection des personnes malades mentales. Ce service vise à modifier en profondeur l’approche actuelle en offrant une structure alternative aux modèles de soins classiques.
Méthode
La service HIC a été développé avec une attention particulière sur quatre axes :
1- Partenariat (avec le patient, sa famille, son entourage et les professionnels de la santé)
2- Proactivité (dans l’accueil et l’élaboration du trajet de soins)
3- Architecture (aménagement de l’espace pour limiter la contagiosité des agitations, accès à plusieurs jardins, associer intimité et sécurité)
4- Respect tant pour le patient et son entourage que pour le travailleur investi dans ces soins complexes, ceci grâce à une augmentation du personnel dans ce service, en comparaison à un service psychiatrique plus classique.
Nous suivons l’évolution des indicateurs clés tels que le taux d’admission sous contrainte, le recours à la contention physique et à la mise en chambre de sécurité, ainsi que la satisfaction des patients et de leurs familles. Nous espérons constater que la mise en œuvre de ces quatre axes contribue à une baisse notable de l’utilisation des mesures coercitives. L’effectif accru du personnel et la délimitation d’espaces de soins distincts permettent une intensification graduelle des soins psychiatriques et une désescalade plus efficace des moments d’agitation. Cela facilite également le partenariat entre les soignants, les patients et leur entourage, encourageant un dialogue et un respect mutuels.
Discussion
Le service HIC à Bruxelles offre une nouvelle approche dans le traitement des pathologies psychiatriques complexes, notamment dans le cadre médico-légal. Nous souhaitons en discuter tant les opportunités significatives pour améliorer les soins aux patients et le travail des soignants, que les défis soulevés, notamment en termes de ressources humaines et financières. Néanmoins, les premiers résultats sont prometteurs et suggèrent la pérennisation de ce genre d’initiatives comme modèle alternatif d'accueil aux grandes détresses psychiatriques.
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co3 2 co occurrence d un premier episode psychotique et d une pathologie borderline dans une cohorte australienne d un centre d intervention precoce auteurs schandrin bertrand a 1 francey s 2 mcgorry p 2 chanen a 2 o donoghue b 2 etablissement 1 chu caremeau nimes france 2 orygen melbourne australie presentateur schandrin bertrand aurelie |
CO3-2 - Co-occurrence d'un premier épisode psychotique et d'une pathologie borderline dans une cohorte australienne d'un centre d'intervention précoce
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
Auteurs : SCHANDRIN-BERTRAND A. (1), Francey S. (2), McGorry P. (2), Chanen A. (2), O'Donoghue B. (2)
Présentateur : SCHANDRIN-BERTRAND Aurélie
Etablissement : (1) CHU Carémeau, Nîmes, FRANCE; (2) Orygen, Melbourne, AUSTRALIE
Introduction :
Le trouble de la personnalité borderline (TPB) est courant chez les personnes présentant un premier épisode psychotique (PEP), mais il est souvent sous-reconnu et sous-étudié. Cette étude visait à déterminer : (i) la prévalence de la pathologie borderline dans une cohorte de PEP (appelée PEP + PB) ; (ii) les facteurs démographiques et cliniques associés à PEP + PB ; (iii) l'évolution symptomatique et fonctionnelle.
Méthodes : Cette étude a été menée au sein d’EPPIC (Early Psychosis Prevention and Intervention Centre) à Orygen (Melbourne, Australie) sur une période de 30 mois entre 2014 et 2016. A l’admission, la pathologie borderline (PB) a été évalué à l'aide d’un questionnaire « HYPE screening » qui recherche les 15 items du TPB selon le SCID-II-PQ (Structured Clinical Interview for DSM-IV Axis II Personality Questionnaire), un score supérieur ou égal à 11 équivaut à PB (score supérieur ou égal à 13 pour le TPB et score à 11 ou 12 proches du seuil TPB). L’évolution symptomatique et fonctionnelle était évaluée durant les 2 années de prise en charge en sein d’EPPIC.
Résultats : Dans une cohorte de 457 jeunes ayant présenté un PEP (âge moyen 19,5 ans, 56 % d'hommes), 18,4 % présentaient une pathologie borderline. Par rapport au groupe PEP seul, les jeunes atteints de PEP + PB étaient plus fréquemment des femmes, plus jeunes, nées en Australie. De plus, les jeunes atteints de PEP + PB étaient plus susceptibles de recevoir un diagnostic de psychose non spécifié, de présenter des hallucinations plus graves et un trouble lié à l’usage d'alcool. Ils avaient également plus de difficultés relationnelles lors de l’admission et étaient plus susceptibles de souffrir de dépression et de s'automutiler tout au long du suivi. Enfin les sujets du groupe PEP + PB n’avaient pas des taux différents de rémission ou de rechute, mais ils étaient moins susceptibles d'être hospitalisé lors de leur admission ou d’avoir des soins sous contrainte au cours de leur prise en charge.
Conclusion : La pathologie borderline est fréquente parmi la population de jeunes suivis pour des troubles psychotiques débutants, et est associée à des hallucinations et à une dépression plus graves avec des risques plus élevés d'automutilation. Des évaluations et interventions spécifiques doivent être développées au sein des centres d’intervention précoce.
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co3 3 l observance therapeutique des patientes bipolaires durant la periode perinatale auteurs buresi a 1 2 belzeaux r 2 3 etablissement 1 ch castelluccio ajaccio france 2 chu sainte marguerite marseille marseille france 3 chu montpellier montpellier france presentateur buresi andrea |
CO3-3 - L'observance thérapeutique des patientes bipolaires durant la période périnatale
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : BURESI A. (1,2), BELZEAUX R. (2,3)
Présentateur : BURESI Andréa
Etablissement : (1) CH CASTELLUCCIO, Ajaccio, FRANCE; (2) CHU Sainte Marguerite Marseille, Marseille, FRANCE; (3) CHU Montpellier, Montpellier, FRANCE
Introduction :
Le trouble bipolaire est une maladie chronique et invalidante. Son pronostic est largement conditionné par l'observance du traitement. La grossesse et le post-partum sont considérées comme des périodes de grande vulnérabilité avec un risque de rechutes élevé. D'après la littérature, aucune étude n'a examiné l'observance du traitement dans cette population.
L'objectif de cette étude était de comparer l'observance thérapeutique au traitement parmi trois groupes de patientes bipolaires : dans la période post-partum, pendant une grossesse planifiée et en dehors de la période périnatale. Comme objectif secondaire, nous avons comparé l'obervance intentionnelle et non intentionnelle parmi ces trois groupes de patientes, ainsi que les dimensions de l'observance liées aux comportements, aux attitudes et à la tolérance. Nous avons également étudié les préoccupations et le besoin perçu vis à vis du traitement, ainsi que la présence de facteurs de confusion potentiels.
Méthode :
Il s'agit d'une étude post hoc réalisée à partir d'un protocole de recherche intitulé "Représentations du trouble bipolaire chez les patients", descriptif, mono-centrique et ouvert. Elle est enregistrée dans clinical trial au numéro NCT03595670.
Les patientes ayant un diagnostic de trouble bipolaire établi par un psychiatre, ayant un projet de grossesse, enceintes ou ayant accouché depuis moins d'un an, et leurs témoins appariés en âge ont été inclues dans cette analyse. Tous les patients sont recrutés au sein du centre expert des troubles bipolaires du CHU de Marseille entre avril 2018 et mai 2021. Des questionnaires standardisés et validés tels que le MARS, le BMQ et le HADS ont été utilisés.
Résultats :
112 patients ont participé à l'étude "Représentations du trouble bipolaire chez les patients". Après exclusion des hommes, des femmes de plus de 50 ans et des femmes n'ayant pas répondu au questionnaire sur les antécédents gynéco-obstétricaux, 46 patientes ayant un diagnostic de trouble bipolaire ont été inclues dans notre étude. Parmi elles, 12 patientes avaient un projet de grossesse dans l'année, 3 patientes étaient enceintes au moment de l'inclusion, 8 patientes avaient accouché dans l'année, et 23 patientes constituaient le groupe "contrôle". Les caractéristiques de la population étaient similaires. Notre hypothèse principale a été en partie confirmée puisque l'observance du traitement diminue dans le post-partum, et plus précisément l'observance intentionnelle et les dimensions liées aux comportements et attitudes.
Conclusion :
La période du post-partum est associée à une faible observance dans le trouble bipolaire. La mise en place d'une éducation thérapeutique spécifique pour les patientes et la promotion d'une décision médicale partagée dès le projet de grossesse pourraient être proposées afin de renforcer leur motivation.
Flow Chart
Analyse de l'hypothèse principale: comparaison des moyennes du score MARS total dans les trois groupes de patientes
Analyse de l'hypothèse secondaire: comparaison des moyennes des sous scores MARS comportements, attitudes et tolérance dans les trois groupes de patientes
Analyse de l'hypothèse secondaire; comparaison des médianes des sous scores MARS intentionnelle et non intentionnelle dans les trois groupes de patientes
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co3 4 evaluation des pratiques professionnelles sur la prescription des medicaments anticholinergiques auteurs jacob m 1 calligaris t 1 egron a 1 parneix sediey l 1 biasolo c 1 etablissement 1 centre hospitalier de cadillac cadilac france presentateur jacob martin |
CO3-4 - Évaluation des pratiques professionnelles sur la prescription des médicaments anticholinergiques
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
Auteurs : Jacob M. (1), Calligaris T. (1), Egron A. (1), Parneix-Sédiey L. (1), Biasolo C. (1)
Présentateur : Jacob Martin
Etablissement : (1) Centre Hospitalier de Cadillac, Cadilac, FRANCE
Introduction :
Un grand nombre de médicaments utilisés en psychiatrie présente des effets anticholinergiques périphériques (sècheresse lacrymale et buccale, constipation, rétention urinaire, tachycardie). Ces effets sont cumulatifs et à l’origine de prescriptions de médicaments correcteurs (substituts lacrymaux ou salivaires, laxatifs). L’échelle de Briet1, ou CIA (Coefficient d’Imprégnation Anticholinergique) classe les molécules en fonction de leur potentiel anticholinergique et permet d’en mesurer l’effet cumulatif périphérique. Dans notre établissement spécialisé en santé mentale, cette échelle a été mise en application dans le cadre d’une Evaluation des Pratiques Professionnelles (EPP). Le CIA a été évalué pour chaque patient dans l’objectif de promouvoir la réévaluation des traitements et de sensibiliser les prescripteurs aux effets indésirables atropiniques.
Méthode :
La période de l’étude est de 3 mois. Dans un premier temps, le CIA est calculé pour chaque patient hospitalisés. Si CIA > 5, une Intervention Pharmaceutique (IP) est rédigée sur la prescription du Dossier Patient Informatisé (DPI) via le logiciel d’aide à la prescription (LAP). Les IP et les données des médicaments et correcteurs prescrits (DCI, voie d’administration, posologie) sont relevées dans un tableur Excel®?. Le taux d’acceptation des IP est ensuite évalué à 46 jours, et les scores sont mis à jour. Toute différence est considérée significative si P-value < 0,05.
Résultat :
Au total, 204 sujets sont inclus dans l’étude. Les médicaments anticholinergiques les plus fréquemment prescrits sont : diazepam (13,5%), loxapine (11%) clozapine (7,3%), cyamemazine (6,6%), acide valproïque (6,5%).
Suite aux calculs des scores, les résultats sont les suivants : tableau 1
Le taux d’acceptation des IP est de 41,6%. La prise en compte de l’IP est associée à une diminution significative du score et du nombre de correcteurs (substituts lacrymaux ou salivaires, laxatifs). Les médicaments les plus fréquemment arrêtés sont : scopolamine (38,1%), tropatépine (34,7%), rispéridone (23,7%), loxapine (20,8%), alimémazine (17,6%).
Conclusion :
Le nombre de médicaments et la charge anticholinergique ressentie par les patients ont été réduit de manière significative (diminution concomitante des correcteurs : substituts lacrymaux ou salivaires, laxatifs). Une période d’étude plus longue aurait permis d’obtenir un meilleur taux d’acceptation des IP. Les diminutions de posologies ne sont pas prises en compte dans le calcul du CIA. Certains médicaments anticholinergiques sont des traitements de fond (ex : clozapine), il est difficile de les modifier. Les traitements symptomatiques (ex : diazepam, loxapine), les correcteurs d’effets indésirables (ex : scopolamine), et de dyskinésies (ex : tropatépine) nécessitent des réévaluations régulières et systématiques.
1 Jeanne Briet : « Coefficient d’Imprégnation Anticholinergique : Mise au point d’un nouveau score et application en population psychiatrique », 2015
Tableau 1
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co3 5 proposer des soins connectes au sujet exemple d une summerschool auteurs pavard a 1 2 pichori t 1 2 coquery m 1 3 volle l 1 litaudon q 1 haesebaert f 1 3 4 etablissement 1 dispositif sur cl3r peps cs centre hospitalier le vinatier lyon france 2 abt brain association a but de transmission dinformations au benefice de la recherche et de lapplication doutils integratifs en neuropsychologie lyon france 3 service de sante universitaire ssu universite claude bernard lyon 1 lyon france 4 equipe psyr2 inserm u1028 cnrs umr5292 centre de recherche en neurosciences de lyon universite claude bernard lyon 1 lyon france presentateur pavard amelie |
CO3-5 - Proposer des soins connectés au sujet ? Exemple d'une Summerschool
Thème: 12 - Innovation thérapeutique
Auteurs : PAVARD A. (1,2), Pichori T. (1,2), Coquery M. (1,3), Volle L. (1), Litaudon Q. (1), Haesebaert F. (1,3,4)
Présentateur : PAVARD Amélie
Etablissement : (1) Dispositif SUR-CL3R-PEPS-CS, Centre Hospitalier Le Vinatier, Lyon, FRANCE; (2) Abt Brain, Association à But de Transmission d’informations, au Bénéfice de la Recherche et de l’Application d’outils Intégratifs en Neuropsychologie, Lyon, FRANCE; (3) Service de Santé Universitaire (SSU), Université Claude Bernard Lyon 1, Lyon, FRANCE; (4) Équipe PSYR2, INSERM U1028, CNRS UMR5292, Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1, Lyon, FRANCE
Introduction
La population étudiante est particulièrement vulnérable aux troubles psychiques: on y observe un moindre recours au soin malgré des besoins importants (Morvan & Frajerman, 2021) et une tranche d’âge concomitante à l’émergence de troubles mentaux. Dans le cadre des premiers épisodes psychotiques (PEP), la cognition est un prédicteur central du fonctionnement social (Halverson, 2019) et un bon fonctionnement cognitif est associé à un meilleur pronostic clinique (Lam, 2018). Près de 70% des PEP connaissent une rémission fonctionnelle partielle, avec une amélioration des symptômes et une stagnation du fonctionnement social (Lally et al., 2017). Or du fait des enjeux cognitifs, les étudiants PEP sont particulièrement à risque de désinsertion. Bien que répondant à leur besoin, la littérature met en avant les difficultés des usagers confrontés à un PEP à se saisir des soins de remédiation cognitive et à transférer les acquis dans leur quotidien (bridging). Pour améliorer les capacités cognitives et le bridging, plusieurs études mettent en avant la nécessité de se tourner vers des approches intégratives et écologiques qui favorisent une expérimentation active renforçant l’estime de soi et l’autodétermination (Versace et al., 2021 ; Masson, 2022 ; Haesebaert, 2023). Accompagner de façon intégrative les étudiants après un PEP dans et avec leur milieu, pour améliorer conjointement leur fonctionnement social et cognitif représente donc un véritable enjeu.
Méthode
Une « summerschool » à destination d’étudiants PEP a été co-construite avec des professionnels du milieu universitaire et sanitaire, puis testée au cours de deux étés. Les objectifs étaient d’apporter un rythme, des informations sur les aménagements possibles, des outils simples et concrets à intégrer dans le quotidien d’étudiant, et enfin d’identifier des interlocuteurs pouvant être sollicités au cours de l’année pour éviter les décrochages.
Chaque journée comprenait de la mindfulness, de l’activité physique, ainsi qu’une séance d’information et un atelier incluant des outils concrets sur une thématique cible.
Résultats
Nous avons observé une bonne assiduité des usagers pendant la summerschool. Ces derniers ont indiqué que le taux d’utilité de la summerschool était de 78%, et leur niveau d’aisance pour contacter dans l’année les différents interlocuteurs de 76%. Après la summerschool, les usagers sont significativement plus sereins pour envisager leurs études (w(7)= 44 ; p=.05) et un équilibre entre la dimension des études, loisirs, et du social (w(7)= 44 ; p=.05), par rapport à avant la summerschool.
Conclusion
La summerschool propose une approche intégrative, écologique, située, favorisant une expérimentation active venant renforcer l’estime de soi et la motivation. Elle paraît être une piste intéressante pour renforcer le fonctionnement social des étudiants PEP. Des boosting sessions au cours de l’année permettraient de consolider l’étayage proposé et diminuer les décrochages scolaires.
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co3 6 traitement par pimavanserine d une psychose associee a la maladie a corps de lewy avec resistance a la clozapine auteurs nizon d 1 abdel ahad p 1 chauvire v 2 godier e 1 gohier b 1 kazour f 1 etablissement 1 service de psychiatrie et daddictologie chu angers angers france 2 service de neurologie chu angers angers france presentateur nizon dorian |
CO3-6 - Traitement par Pimavansérine d'une psychose associée à la Maladie à Corps de Lewy avec résistance à la Clozapine
Thème: 12 - Innovation thérapeutique
Auteurs : Nizon D. (1), ABDEL AHAD P. (1), CHAUVIRE V. (2), GODIER E. (1), GOHIER B. (1), KAZOUR F. (1)
Présentateur : Nizon Dorian
Etablissement : (1) Service de Psychiatrie et d’Addictologie, CHU ANGERS, Angers, FRANCE; (2) Service de Neurologie, CHU ANGERS, Angers, FRANCE
Introduction
Les symptômes psychotiques de la démence à corps de Lewy sont difficiles à traiter en raison des effets secondaires liés à l'antagonisme dopaminergique par les antipsychotiques. La clozapine et la quétiapine sont généralement prescrites dans ce cadre en raison de leurs moindres impacts sur les fonctions motrices. Nous décrivons le cas d’une patiente qui présente une démence à corps de Lewy traitée par pimavansérine, un agoniste inverse de la sérotonine 5-HT2A indiqué pour le traitement des symptômes psychotiques de la maladie de Parkinson.
Cas clinique
Il s’agit du cas d’une patiente de 59 ans atteinte d’une démence à corps de Lewy, sans antécédent psychiatrique et présentant une symptomatologie délirante à thématique persécutive, des hallucinations auditives et visuelles à l’origine d’une anxiété, ainsi que d’une agitation importante, non canalisable. Après le diagnostic et la prise en charge des troubles moteurs de la maladie à corps de Lewy, la patiente est transférée en psychiatrie au CHU d’Angers pour la prise en charge des symptômes psychotiques. Les traitements par rispéridone, clozapine, quétiapine et amisulpride ont été introduits puis interrompus en raison d’un effet indésirable grave ou d’une inefficacité. La patiente a alors pu bénéficier d’un traitement par pimavansérine à la dose de 34 mg par jour après avoir obtenu une autorisation temporaire d’utilisation.
Au premier jour de l’introduction du traitement, l’échelle Brief Psychiatric Rating Scale (BPRS) est à 86 avec une prédominance de symptômes délirants et hallucinatoires. Après 14 jours de traitement, le score BPRS est diminué de 26%. Les hallucinations ont disparu et les idées délirantes de persécution sont atténuées, ce qui permet à la patiente de récupérer une grande partie de son autonomie dans ses activités quotidiennes sans aggravation des symptômes moteurs. L’amélioration clinique s’est maintenue au-delà de 4 semaines de traitement avant l’initiation d’une électro-convulsivo-thérapie.
La pimavansérine se propose comme une alternative intéressante dans la prise en charge des symptômes psychotiques sans aggravation des troubles moteurs chez les patients présentant une maladie de Parkinson ainsi qu’une maladie à corps de Lewy. Ce cas clinique nous encourage à tester cette molécule à plus grande échelle, en alternative à la prise de traitement antipsychotique à risque de majorer les troubles moteurs.
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co3 7 impact du pictogramme grossesse sur les boites de medicaments antidepresseurs auteurs delteil l 1 tebeka s 2 vacheron m 3 saucedo m 4 lacroix i 1 deneux tharaux c 4 etablissement 1 unite medicaments grossesse et allaitement service de pharmacologie medicale et clinique chu de toulouse inserm 1295 cerpop toulouse france 2 service de psychiatrie hopital louis mourier aphp colombes france 3 3consultation dinformation conseils et orientation pour les femmes enceintes ou avec desir denfant atteintes de trouble psychique cico ghu paris psychiatrie et neurosciences hopital saint anne paris france 4 equipe depidemiologie obstetricale perinatale et pediatrique epope centre de recherche en epidemiologie et statistiques cress inserm universite paris cite paris france presentateur deneux tharaux catherine |
CO3-7 - Impact du pictogramme "grossesse" sur les boites de médicaments antidépresseurs
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : Delteil L. (1), Tebeka S. (2), Vacheron M. (3), Saucedo M. (4), Lacroix I. (1), Deneux-Tharaux C. (4)
Présentateur : Deneux-Tharaux Catherine
Etablissement : (1) Unité "Médicaments, grossesse et allaitement", Service de Pharmacologie Médicale et Clinique, CHU de Toulouse, INSERM 1295 CERPOP, Toulouse, FRANCE; (2) Service de psychiatrie, Hôpital Louis Mourier, APHP, Colombes, FRANCE; (3) 3Consultation d’Information, Conseils et Orientation pour les femmes enceintes ou avec désir d’enfant atteintes de trouble psychique (CICO), GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, Hôpital Saint-Anne, Paris, FRANCE; (4) Equipe d’EPidémiologie Obstétricale Périnatale et Pédiatrique (EPOPé), Centre de Recherche en Epidémiologie et Statistiques (CRESS), INSERM, Université Paris Cité, Paris, FRANCE
Introduction :
L’introduction en France en 2017 du « pictogramme grossesse » sur les boites des médicaments, destinée à informer sur les risques embryo-fetaux de l’exposition in-utero à certains médicaments, pourrait s’avérer contreproductive si elle entraine des modifications inappropriées des traitements médicamenteux chez les femmes traitées pour dépression.
L’objectif était d’évaluer l’impact de l’introduction du pictogramme chez les femmes traitées pour dépression avant la grossesse, en comparant les trajectoires médicamenteuses pendant la grossesse chez ces femmes, avant et après l’introduction du «pictogramme»(P).
Méthode :
Cohorte rétrospective nationale conduite à partir de la base de données du système national des données de santé (SNDS). La population source incluait toutes les femmes ayant accouché en France métropolitaine entre le 1/10/2014 et le 30/09/2017 pour la période «avant P», et entre le 01/10/2018 et le 30/09/2021 pour la période «après P».
La population d’étude incluait les femmes ayant eu ≥ 2 délivrances de médicaments antidépresseurs (AD) dans les 6 mois avant la grossesse.
La description des trajectoires médicamenteuses pendant la grossesse portait sur la poursuite du traitement AD juste avant et pendant la grossesse, les switchs de schémas thérapeutiques, le type de principe actif, et le nombre de doses définies journalières (DDJ) délivrées par mois (attendu à 30 pour la délivrance de 30 doses journalières recommandées d’une molécule).
Résultats :
Dans la période «avant P», 2.0% (44 901/2 213 081) des femmes ayant accouché ont reçu au moins 2 délivrances d’AD dans les 6 mois précédant la grossesse, versus 1.9% (40 353/2 080 919 ) dans la période « après P» (p<0.001).
Parmi ces femmes traitées par AD avant la grossesse : un traitement AD était maintenu tout au long de la grossesse chez 23,4% (10 492/44 901) «avantP» et 29,1% (11 733/40 353) «après P» (p<0.0001); le traitement AD était arrêté avant la grossesse chez 40,3% (18 113/44 901) «avantP» et 36,7% (14 821/40 353) «après P» ; le traitement AD était arrêté au début de la grossesse chez 26,3% (11 819/44 901) «avantP» et 23,8% (9 607/40 353) «aprèsP».
Parmi les femmes traitées, le nombre de DDJ moyen par mois était de 52.8 (+/- 94.7) «avantP» et 56.6 (+/- 86.5) «aprèsP» dans les 4-6 mois précédant la grossesse, de 33.4 (+/-+/-31.6) «avantP» et 36.9 (+/-33.9) »aprèsP» dans les 3 mois précédant la grossesse, de 26.6 (+/-25.7) «avantP» à 31.5 (+/-30.7) «aprèsP» au 1er trimestre de grossesse; (p<0.0001 pour toutes les comparaisons avant /après).
L’analyse sera complétée par l’exploration des trajectoires dans certains sous-groupes et une analyse de sensibilité excluant la période Covid19 de la période «aprèsP».
Conclusion :
En France, environ 2% des femmes sont traitées par antidépresseurs avant la grossesse. L’introduction du pictogramme en 2017 ne s’est pas accompagnée de modifications majeures globales des trajectoires médicamenteuses chez ces femmes.
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co3 8 impact des representations de la maladie sur l observance therapeutique etude aupres d une population de patients ayant un trouble bipolaire auteurs damak r 1 hajouni e 1 arfaoui z 1 cheour m 1 ellini s 1 etablissement 1 hopital razi mannouba tunisie presentateur cheour majda |
CO3-8 - Impact des représentations de la maladie sur l'observance thérapeutique : étude auprès d'une population de patients ayant un trouble bipolaire
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : Damak R. (1), Hajouni E. (1), Arfaoui Z. (1), Cheour M. (1), Ellini S. (1)
Présentateur : Cheour Majda
Etablissement : (1) Hôpital Razi , Mannouba , TUNISIE
Introduction :
Plusieurs études auprès des patients suivis pour des maladies somatiques, ont souligné le rôle des représentations du malade dans l’observance au traitement. Les représentations et les croyances liées à la maladie ont été peu étudiées dans le contexte de la maladie mentale.
Les objectifs de l’étude étaient d’identifier les facteurs associés aux représentations de la maladie et d’étudier l’impact de ces représentations sur l’observance thérapeutique chez une population de patients suivis pour un trouble bipolaire (TB).
Méthodes :
Une étude transversale a été réalisée du 1er décembre 2022 au 30 juin 2023. Des entretiens semi structurés ont été menés auprès des patients ayant un TB, âgés de plus de 18 ans et en rémission clinique, attestée par l’absence d’une symptomatologie dépressive selon l’échelle de Hamilton (score≤ 7) et/ou l’absence d’une symptomatologie maniaque ou hypomanie selon l’échelle de manie de Young (score ≤ 6). La perception était évaluée par le Brief Perception Illness Questionnaire (BIPQ) et l’observance thérapeutique par le questionnaire Medication Adherence Rating Scale (MARS).
Résultats :
Cent quarante-sept patients ont été interviewés et 107 patients ont été inclus (82 suivis pour un TB type 1 et 25 pour TB type 2). L’âge moyen a été 46,6 ± 11,1 ans avec un sex ratio F/H de 0,42. Le score moyen de l’observance thérapeutique a été de 4,2± 1,8. Le score moyen de l’item 4 (contrôle de la maladie) était le score le plus élevé alors que le score moyen de l’item 5 (identité de la maladie) était le plus bas. En étude multivariée, Les facteurs associés significativement à la perception de la maladie étaient les antécédents personnels de tentative de suicide (p=0,022), le TB type 2 (p=0,005) et le nombre de traitements (p=0,020). La perception émotionnelle était significativement associée au nombre de traitements (p=0,007) en analyse univariée . La perception cognitive de la maladie était significativement associée aux antécédents personnels de tentative de suicide (p=0,009), aux antécédents familiaux psychiatriques (p=0,021) et au type de bipolarité (TB 2) (p=0,038) en analyse multivariée .
On n’a pas trouvé des associations significatives entre la compréhension de la maladie et les variables étudiées . L’observance thérapeutique était associée significativement à la perception émotionnelle en analyse univariée (r2 =0,051; p=0,019). Les items du BIPQ associés significativement au MARS en étude multivariée étaient l’item 2 (temps) (p=0,002 ; r= -0,224) et l’item 5 (identité de la maladie) (p=0,008 ; r=0,320).
Conclusion :
Nos résultats ont souligné l’impact des représentations émotionnelle et cognitive de la maladie sur l’observance thérapeutique chez les patients suivis pour un trouble bipolaire. Une identification adéquate des facteurs influençant cette perception pourrait améliorer la prise en charge et ainsi l’observance du traitement.
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co3 9 reponse remission esketamine versus quetiapine dans la drt questionnaires patients auteurs young a 1 2 frey r 3 nielsen r 4 llorca p 5 rive b 6 godinov y 7 etablissement 1 institute of psychiatry psychology and neuroscience kings college london department of psychological medicine londres royaume uni 2 south london and maudsley nhs foundation trust bethlem royal hospital londres royaume uni 3 department of psychiatry and psychotherapy medical university of vienna vienne autriche 4 department of clinical medicine aalborg university hospital aalborg danemark 5 chu clermont ferrand department of psychiatry university of clermont auvergne umr 6602 institut pascal ip clermont ferrand france 6 janssen emea paris france 7 janssen emea sofia bulgarie presentateur llorca pm |
CO3-9 - Réponse/remission: eskétamine versus quétiapine dans la DRT (questionnaires patients)
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : Young A. (1,2), Frey R. (3), Nielsen R. (4), Llorca P. (5), Rive B. (6), Godinov Y. (7)
Présentateur : Llorca PM
Etablissement : (1) Institute of Psychiatry, Psychology and Neuroscience, King’s College London, Department of Psychological Medicine, Londres, ROYAUME-UNI; (2) South London and Maudsley NHS Foundation Trust, Bethlem Royal Hospital, Londres, ROYAUME-UNI; (3) Department of Psychiatry and Psychotherapy, Medical University of Vienna, Vienne, AUTRICHE; (4) Department of Clinical Medicine, Aalborg University Hospital, Aalborg, DANEMARK; (5) CHU Clermont Ferrand, Department of Psychiatry, University of Clermont Auvergne, UMR 6602 Institut Pascal (IP), Clermont-Ferrand, FRANCE; (6) Janssen EMEA, Paris, FRANCE; (7) Janssen EMEA, Sofia, BULGARIE
INTRODUCTION
Dans ESCAPE-TRD, l’ésketamine en pulvérisation nasale (ESK) a significativement augmenté la probabilité d'obtenir une rémission à la semaine (Sem) 8 ainsi que le maintien de cette rémission jusqu'à la Sem32 après la rémission à la Sem8, par rapport à la quétiapine à libération prolongée (Q-XR) chez les patients souffrant de dépression résistante (DRT). [1] L’objectif ici est d’évaluer la rémission et la réponse au fil du temps, et le délai jusqu’à la rémission et la réponse, pour l’ESK vs Q-XR en utilisant l’échelle Patient Health Questionnaire (PHQ-9) dans ESCAPE-TRD.
METHODE
ESCAPE-TRD (NCT04338321) était un essai contrôlé de phase IIIb randomisé comparant l’efficacité de l’ESK à celle de la Q-XR, tous deux en association avec un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine/inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline, chez des patients atteints de DRT. Les patients ont été randomisés 1 :1 pour recevoir de l'ESK ou de la Q-XR.
Les taux de rémission (PHQ-9 ≤9) et de réponse (amélioration de 50 % des taux de PHQ-9) sont rapportés avec les odds ratios (OR) et les intervalles de confiance (IC) à 95 %.
Le délai jusqu’à la première rémission et réponse, ainsi que le délai jusqu’à la rémission/réponse confirmée (rémission/réponse lors de deux visites consécutives) ont été estimés à l'aide de la méthode Kaplan-Meier. Les hazard ratios (HR) avec des IC à 95 % ont été estimés à l’aide d’un modèle ajusté à risques proportionnels de Cox. Les patients qui ont interrompu le traitement ont été censurés (supposé ne jamais atteindre la rémission/réponse).
RESULTATS
336 et 340 patients ont été randomisés pour recevoir respectivement de l’ESK et de la Q-XR.
Les taux de rémission et de réponse définis par PHQ-9 ont augmenté au fil du temps dans les deux groupes, les ORs favorisant systématiquement l'ESK vs la Q-XR. À la Sem8, 56,8 % des patients traités par ESK vs 43,3 % des patients traités par Q-XR (OR [IC à 95 %] : 1,743 [1,274, 2,384]) ont obtenu une rémission, et 68,9 % vs 57,2 % (OR : 1,693 [1,223, 2,343]) à la Sem32. À la Sem8, 61,2 % vs 45,2 % (0R : 1,928 [1,404, 2,646]) des patients traités par ESK vs Q-XR, respectivement ont obtenu une réponse, et 71,4 % vs 58,7 % (OR : 1,788 [1,283, 2,493]) à la Sem32. L’ESK a raccourci le délai jusqu’à la première rémission et la rémission confirmée par rapport à la Q-XR (première rémission HR [IC à 95 %] : 1,609 [1,348, 1,920] ; HR de rémission confirmée : 1,511 [1,249, 1,827]). L’ESK a également raccourci le délai avant la première réponse et la réponse confirmée par rapport à la quétiapine XR (première réponse HR : 1,645 [1,378, 1,962] ; réponse confirmée HR : 1,689 [1,399, 2,039]).
CONCLUSION
Un plus grand nombre de patients traités par ESK a obtenu une rémission et une réponse par rapport à la Q-XR, ce qui a entraîné une augmentation relative de 69 % du risque de rémission et une augmentation relative de 79 % du risque de réponse à la Sem32
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p001 faisabilite d un modele de decision medico eco climatique pour la prise en charge de la depression auteurs brunn m 1 molinie g 2 padget m 3 dariel o 2 zarca k 4 etablissement 1 sciences po paris france 2 ehesp paris france 3 harvard medical school boston etats unis 4 ap hp paris france presentateur brunn matthias |
P001 - Faisabilité d'un modèle de décision « médico-éco-climatique » pour la prise en charge de la dépression
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : Brunn M. (1), Molinie G. (2), Padget M. (3), Dariel O. (2), Zarca K. (4)
Présentateur : Brunn Matthias
Etablissement : (1) Sciences Po, Paris, FRANCE; (2) EHESP, Paris, FRANCE; (3) Harvard Medical School, Boston, ETATS-UNIS; (4) AP-HP, Paris, FRANCE
L'interaction entre le changement climatique et la santé fait l'objet d'une attention croissante. Cela concerne non seulement l'adaptation au réchauffement climatique, mais aussi l'impact du système de santé lui-même, qui représente entre 4 et 8 % des émissions totales de carbone en Europe. Dans ce contexte, les systèmes de santé se préparent actuellement à inclure l'empreinte carbone des options de prise en charge dans leur processus décisionnel, tant au niveau des praticiens que de la gouvernance. Notre objectif est de développer et de tester un outil de prise de décision qui prend en compte les émissions de carbone dans la même mesure que les critères d'évaluation actuellement établis, à savoir le bénéfice clinique et le coût économique, pour les soins de la dépression.
À cette fin, nous avons choisi de construire et d'adapter un modèle de décision de Markov, qui est l'un des outils les plus fréquemment utilisés pour évaluer l’impact des options de prise en charge nouvelles et existantes. Le modèle simule, sur une période de cinq ans, les effets cliniques, économiques et climatiques de trois options de traitement de la dépression : la pharmacothérapie, la psychothérapie et la combinaison des deux.
Les résultats préliminaires indiquent que le modèle est réalisable, mais que plusieurs hypothèses doivent être formulées - par exemple, sur la distance entre les patients et les services et sur le mode de transport - qui ont un impact considérable sur les résultats. Dans l'ensemble, les travaux entrepris jusqu'à présent suggèrent que les enseignements tirés d'une analyse « bottom-up » pour une seule maladie peuvent contredire les conclusions tirées d'évaluations « top-down » de l'empreinte carbone au niveau national. Ces dernières ne distinguent généralement que les secteurs (hôpital, soins de ville) ou les fonctions (logistique, soins). Ces différences soulèvent des questions importantes sur la définition des priorités en matière de décarbonation du système de santé, ainsi que sur les données, les outils et l'expertise nécessaires.
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p002 covid 19 consequences sur les soins et l acces aux services de sante mentale resultats d une enquete d opinions de patients externes auteurs tempier r 1 bouattane m 1 abdulnour j 1 etablissement 1 hopital montfort ottawa canada presentateur tempier raymond |
P002 - COVID-19, CONSÉQUENCES SUR LES SOINS ET L'ACCÈS AUX SERVICES DE SANTÉ MENTALE: Résultats d'une Enquête d'OPINIONS DE PATIENTS EXTERNES
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : Tempier R. (1), Bouattane M. (1), Abdulnour J. (1)
Présentateur : Tempier Raymond
Etablissement : (1) Hopital Montfort, Ottawa, CANADA
Introduction
La pandémie de COVID-19 a eu un impact majeur sur les personnes souffrant de troubles mentaux en particulier, en raison de l'isolement, de la perturbation des activités habituelles et de la perte du support social, voire de l'infection elle-même. Cette étude a été menée lors de la transition vers des services virtuels dus à la pandémie.
Objectifs: Ont été évalués l'état de santé. mentale des patients et les moyens à distance de communication et de maintien de l’alliance thérapeutique avec des patients externes, et cela afin de continuer à les servir par des soins efficaces et continus.
Méthode: Un entretien semi-structuré a été utilisé avec un questionnaire d'évaluation de santé mentale et d’opinions de participants (n=40) admis en service psychiatrique ambulatoire public sur les services de télésanté, et cela entre mars 2020 et juin 2021.
Résultats : L’impact de la COVID-19 sur la vie quotidienne a été important: par exemple, 70 % ont déclaré souffrir d'isolement, 65 % et d'anxiété et de dépression 42 % et 28 % de colère. Et, 15 % ont eu une consommation d’alcool ou de nourriture plus élevés. Les téléconsultations ont été perçues comme une bonne solution, ne nécessitant pas de déplacement pour 30 %; seuls 8 % ont déclaré manquer d'informations sur où aller et/ou comment recevoir de l'aide; Et 38 % des répondants ont préféré la téléconsultation aux consultations par téléphone. Un niveau de confort a été déclaré équivalent tant en consultation vidéo ou téléphonique que par rapport à la consultation en personne pour 60 % des participants. Soixante pour cent des participants ont souhaité accéder aux ressources virtuelles.
Conclusion : Ces résultats montrent que l'isolement et l'anxiété étaient les facteurs affectant le plus la vie sociale et les conditions mentales des participants présentant un niveau important de dépression et de colère. Les participants ont largement accepté la transition vers les soins virtuels avec quelques améliorations à apporter. A notre avis, cette pandémie et les mesures restrictives qui ont suivi ont défintivemnt accéléré les soins virtuels et cela pour un meilleur accès aux soins psychiatriques qui vont rester dans l'organisation des services.
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p003 validation de l echelle de l estime de soi de rosenberg auteurs sbai m 1 maiouak m 2 bout a 1 aarab c 1 elfakir s 2 aalouane r 1 etablissement 1 service de psychiatrie chu hassan ii fes maroc 2 service d epidemiologie faculte de medecine de fes fes maroc presentateur sbai mohammed |
P003 - Validation de l'échelle de l'estime de soi de Rosenberg
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : Sbai M. (1), Maiouak M. (2), Bout A. (1), Aarab C. (1), Elfakir S. (2), Aalouane R. (1)
Présentateur : Sbai Mohammed
Etablissement : (1) Service de psychiatrie, CHU HASSAN II, Fes, MAROC; (2) Service d'épidemiologie, Faculté de médecine de Fes, Fes, MAROC
Introduction
L'estime de soi est une dimension d'évaluation subjective de soi qui se manifeste à travers des émotions, des comportements et des pensées fluctuant au fil du temps et des événements vécus.
La mesure de cette dimension est largement débattue en psychologie sociale.
Plusieurs outils d'évaluation de l'estime de soi ont été conçu, cependant l'échelle de ROSENBERG (RSES) est l'outil de référence. C'est l’échelle spécifique la plus largement utilisée dans le monde. Elle a été validée par plusieurs équipes et en plusieurs langues.
Méthode
Il s’agit d’une étude prospective, étalée sur une période de 2 ans et portant sur la description et l’analyse des données recueillies, visant à établir une validation du RSES en arabe dialectal marocain selon les recommandations internationales.
On a recruté?? un échantillon de 120 participants. Ces personnes avaient plus de 18 ans, et ne présentaient pas de pathologie pouvant influencer les réponses aux questions administrées. Tous les sujets ont bénéficié de deux passations faites par deux enquêteurs différents à une semaine d’intervalle, tout en veillant au respect de la confidentialité des données, et l’anonymat des participants.
Les données de l’interrogatoire ont été recueillies à l’aide des fiches d’exploitations préalablement établies dans le but d’analyser les caractéristiques épidémiologiques.
Résultats
Dans notre étude, on a recruté 120 étudiants en médecine repartis sur les différentes promotions de la faculté de médecine de Fes. L’âge moyen des participants de notre étude était de 20,45 (écart type : 2,008).
61,7% des participants étaient de sexe féminin. Concernant le niveau d’étude, 33,4% étaient des étudiants en premier cycle d’études médicales, 50,1% étaient en deuxième cycle et 16,7% étaient en 3ème cycle. On trouve que la plupart avaient un revenu mensuel élevé, soit 59,2%. 19,2% avaient un revenu mensuel moyen. Le reste avait un revenu mensuel faible. La majorité de nos participants vivaient en famille, soit (70%) alors que 19,2% vivaient seuls.
Concernant les résultats de la validation ; La moyenne du RSES à la 1ère passation était 31,57 +/-4,36, et à la 2ème passation était à 31,55 +/- 4,70.
Les résultats ont confirmé une excellente cohérence et fiabilité de la version traduite en arabe dialectal du RSES.
Nous avons réalisé une étude univariée afin de déterminer les facteurs prédictifs d’une bonne estime de soi.
Les facteurs prédictifs d’un score élevé sont : le sexe masculin et un revenu mensuel élevé.
Conclusion
Ce travail nous a permis de montrer que la version arabe dialectale marocaine du RSES peut être recommandée pour l’évaluation de l’estime de soi chez les étudiants en médecine.
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p004 etude retrospective de l exposition aux drogues et de l age de debut des troubles au sein d une population de personnes concernees par un trouble psychiatrique ou du neurodeveloppement auteurs durand a 1 2 carpentier a 1 3 4 5 naassila m 5 bralet m 2 4 5 etablissement 1 universite picardie jules verne amiens france 2 service crisalid hdf centre support de rehabilitation psychosociale et de remediation cognitive prerps centre hospitalier isarien epsm de l oise clermont de l oise france 3 service pathologies resistantes spr pole ressource evaluation en rehabilitation psychosociale prerps centre hospitalier isarien epsm de loise clermont de l oise france 4 institut de psychiatrie cnrs gdr 3557 paris france 5 inserm umr 1247 groupe de recherche sur l alcool et les pharmacodependances grap universite de picardie jules verne centre universitaire de recherche en sante amiens france presentateur durand alexandre |
P004 - Etude rétrospective de l'exposition aux drogues et de l'âge de début des troubles au sein d'une population de personnes concernées par un trouble psychiatrique ou du neurodeveloppement
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : Durand A. (1,2), Carpentier A. (1,3,4,5), Naassila M. (5), Bralet M. (2,4,5)
Présentateur : Durand Alexandre
Etablissement : (1) Université Picardie Jules Verne, Amiens, FRANCE; (2) Service CRISALID-HDF, centre support de réhabilitation psychosociale et de remédiation cognitive, PRERPS, Centre Hospitalier Isarien-EPSM de l'Oise, Clermont de l'oise, FRANCE; (3) Service Pathologies Résistantes (SPR), Pôle Ressource Évaluation en Réhabilitation PsychoSociale (PRERPS), Centre Hospitalier Isarien-EPSM de l’Oise, Clermont de l'oise, FRANCE; (4) Institut de Psychiatrie (CNRS GDR 3557), Paris, FRANCE; (5) INSERM UMR 1247-Groupe de Recherche sur l'Alcool et les Pharmacodépendances (GRAP), Université de Picardie Jules Verne, Centre Universitaire de Recherche en Santé, Amiens, FRANCE
Introduction : L’exposition précoce à certaines drogues représente un enjeu majeur de santé publique. En effet elle représente un facteur de prédisposition de certains troubles psychiatriques. Toutefois, peu d’études se sont intéressées aux fréquences d’exposition entre ces troubles et à la chronologie d’apparition entre début d’exposition aux drogues et début des troubles. Cette étude rétrospective avait pour objectifs d’explorer au sein de trois groupes (trouble bipolaire (TB), trouble schizophrénique (TSCZ) et trouble du neurodéveloppement/trouble du spectre de l’autisme (TND/TSA), les fréquences d’exposition et la chronologie d’apparition entre exposition au tabac, alcool et cannabis et début des troubles. L’objectif de notre travail était de présenter les données préliminaires d’exposition à trois drogues différentes dans des populations concernés par un trouble psychiatriques ou un trouble neurodéveloppemental.
Matériel et Méthodes : Nous avons effectué une analyse rétrospective de dossiers médicaux. Les fréquences d’exposition par drogue ont été comparées entre les groupes. L’âge moyen de début des troubles et l’âge moyen de début d’exposition par drogues ont été comparés dans chaque groupe.
Résultats : Les personnes TSCZ ont été significativement plus exposées aux drogues comparées aux personnes TND/TSA. L’âge d’exposition aux substances était inférieur à l’âge de début des troubles pour les personnes TSCZ ou TB.
Discussion : Notre étude préliminaire retrouvait des résultats qui corroborent l’hypothèse que l’exposition précoce aux drogues représente un facteur de risque de développer un trouble schizophrénique ou bipolaire avec un âge de début d’exposition de deux à quatre ans avant l’apparition des troubles. Aucune étude à notre connaissance ne s’était intéressée aux personnes concernées par un trouble du neurodéveloppement. Ces résultats devront être affinés ultérieurement en augmentant la puissance et en affinant les variables d’intérêt
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p006 sommeil et syndrome metabolique chez les bipolaires auteurs saidi s 1 rahoui a 1 2 boucif h 1 2 etablissement 1 chu tlemcen tlemcen algerie 2 faculte de medecine benzerdjeb benouda tlemcen algerie presentateur boucif hassan |
P006 - Sommeil et syndrome métabolique chez les bipolaires
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : SAIDI S. (1), RAHOUI A. (1,2), BOUCIF H. (1,2)
Présentateur : BOUCIF Hassan
Etablissement : (1) CHU Tlemcen, Tlemcen, ALGERIE; (2) Faculté de médecine Benzerdjeb Benouda, Tlemcen, ALGERIE
Introduction : Les troubles bipolaires sont fréquents touchant 1% à 4% de la population. De nombreuses études montrent que la prévalence du syndrome métabolique est plus élevée chez les patients bipolaires que dans la population générale. A travers notre étude, l’objectif principal est de rechercher la fréquence du trouble du sommeil et décrire les différents types ainsi que la fréquence du syndrome métabolique chez des patients bipolaires suivis au niveau du centre hospitalo-universitaire de Tlemcen « service de psychiatrie ».De plus, vérifier s’il y a la présence de lien entre ces deux entités.
Méthodes: Une étude descriptive rétrospective à visée analytique ; sur un échantillon de 40 patients atteints de troubles bipolaire ; en phase de rémission, suivi en consultation au niveau du service de psychiatrie du CHU Tlemcen allant de Décembre 2022 au Mai 2023. La saisie des données faites par une fiche de renseignement et le questionnaire de Berlin, bilan sanguin glycémique et lipidique, prise de tension artérielle, poids et taille (IMC).Traitée par le logiciel SPSS17.
Résultats : Dans notre population d’étude, le trouble bipolaire se manifeste chez les deux sexes. La tranche d’âge la plus touchée comprise entre 18à40ans ;45% de la population avaient un niveau d’éducation moyen ; 60% sans profession ; 47.5% divorcés.
100% de la population avait trouble du sommeil avec 67,5% souffraient d’insomnie et 32,5% de l’hypersomnie.
52,5% des bipolaires avaient de l’apnée du sommeil(SAS), en effet une récente revue de littérature montre une prévalence d’au moins 21% de SAS chez des patients bipolaires en dépistage.Le début des troubles du sommeil s’installait pendant l’évolution du trouble bipolaire dans 72,5%.
62,5% des patients avaient une alimentation non équilibrée et 47% n’ont jamais pratiqué du sport, donc c’est une population sédentaire qui est un des facteurs du risque du syndrome métabolique chez les patients bipolaires.
50% des bipolaires ont une pression artérielle élevée (>130/85), selon la littérature les patients atteints de troubles bipolaire développent une pathologie cardiovasculaire et/ou une HTA avec des chiffres plus élevés en phase maniaque.
Glycémie à jeun en moyenne de 2,4g/l.Triglycérides en moyenne de 1,6g/l ; HDL en moyenne de 0,36g/l et LDL en moyenne de 1,7g/l et le cholestérol total était de 2,39g/l. Le syndrome métabolique se greffait sur le trouble bipolaire dans 90% des cas.L’insomnie à son tour augmente la pression artérielle et le risque de SAS était nettement plus élevé quand l’IMC est entre 25 et 29 .Cependant ceux qui pratiquent du sport ont moins de chance de développer SAS.
Conclusion: on stipule constitution d’un cercle vicieux qui faudra couper ,un lien étroit et bidirectionnel, nécessitant une intervention multidisciplinaire à savoir un médecin interniste, le nutritionniste un médecin de sommeil devant la découverte d’un taux de 52,5% de SAS qui tire la sonnet d’alerte .
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p009 determinants de l absence de recours aux soins specialises des femmes psychologiquement fragilisees pendant leur grossesse donnees de l enquete nationale perinatale 2021 enp2021 en france hexagonale auteurs doncarli a 1 apter g 2 vacheron m 3 regnault n 1 tebeka s 4 5 6 enp2021 study group 1 etablissement 1 sante publique france saint maurice france 2 groupe hospitalier du havre et universite de rouen rouen france 3 cico ghu paris psychiatrie et neurosciences hopital saint anne paris france 4 hopital louis mourier aphp colombe france 5 universite paris cite paris france 6 inserm u1266 paris france presentateur doncarli alexandra |
P009 - Déterminants de l'absence de recours aux soins spécialisés des femmes psychologiquement fragilisées pendant leur grossesse. Données de l'enquête nationale périnatale 2021 (ENP2021) en France hexagonale
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : Doncarli A. (1), Apter G. (2), Vacheron M. (3), Regnault N. (1), Tebeka S. (4,5,6), ENP2021 Study group . (1)
Présentateur : Doncarli Alexandra
Etablissement : (1) Santé publique France, Saint-Maurice, FRANCE; (2) Groupe Hospitalier du Havre et Université de Rouen, Rouen, FRANCE; (3) CICO, GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, Hôpital Saint-Anne, Paris, FRANCE; (4) Hôpital Louis Mourier, APHP, Colombe, FRANCE; (5) Université Paris Cité, Paris, FRANCE; (6) Inserm U1266, Paris, FRANCE
Introduction : L’objectif de cette étude était d’estimer la prévalence d’une détresse psychologique
perçue pendant la grossesse et d’étudier les facteurs associés à l’absence de recours à un professionnel de santé pour ce motif sur la même période.
Méthodes : Notre échantillon comportait 10958 femmes majeures ayant répondu à l’entretien proposé à la naissance dans l’ENP2021. Les femmes déclarant un état psychologique «assez-mal/mal» pendant leur grossesse étaient considérées comme en détresse psychologique. Le non recours aux soins psychiques spécialisés durant la grossesse (oui/non) était déclaré par les femmes lors de l’entretien en maternité. Des modèles de régression de Poisson à variance robuste ont permis d’estimer les rapports de prévalence bruts (PR) de l’absence de recours aux soins psychiques chez ces femmes.
Résultats : Environ 12% des femmes participantes (12,3% IC95%[11,7-13,0]) déclaraient une détresse psychologique au cours de leur grossesse. Près des ¾ d’entre elles n’avaient pas recouru aux soins psychiques (73,1% IC95%[70,6-75,4]). L’absence de recours aux soins était significativement plus élevée en cas de: i/ âge <=29ans (PR=1,12 IC95%[1,03-1,23] vs 35-39ans), ii/ naissance en Afrique du Nord (1,23[1,14-1,33] vs en France), iii/ vie en couple (1,21[1,06-1,38]), iv/ niveau d’études =baccalauréat+3), v/ situation financière ressentie comme «juste» (1,11 [1,00-1,22] vs plutôt/très à l’aise), vi/ être en catégorie socio-professionnelle (CSP)- (1,16[1,08-1,26]) ou sans profession (1,24[1,13-1,36]) vii/ situation de femme au foyer (1,12[1,04-1,21] vs en activité) et viii/ se sentir très-bien/bien entourée (1,11[1,01-1,21] vs peu/pas entourée).
Conclusion : En France, en 2021, la grande majorité des femmes en détresse psychologique pendant leur grossesse n’avaient pas recouru aux soins pour ce motif. Des caractéristiques sociodémographiques étaient associées à ce non-recours aux soins psychiques spécialisés. La présence d’un partenaire/l’entourage de proches avait accentué le non-recours aux soins possiblement en soulageant le mal-être des femmes ou en minimisant le besoin d’un soutien spécialisé. Des analyses prenant en compte l’ensemble des facteurs pertinents disponibles permettront de dresser un profil de femmes à risque et d’orienter les politiques de prévention, de repérage et de soutien des femmes en période périnatale.
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p010 predicteurs du changement d utilisation d internet et de smartphones durant covid19 auteurs bou serhal r 1 3 saleh n 2 sauleau e 1 etablissement 1 laboratoire icube universite de strasbourg strasbourg france 2 faculte de sante publique universite libanaise fanar liban 3 centre de recherche clinique universite saint joseph beyrouth liban presentateur bou serhal rola |
P010 - Prédicteurs du changement d'utilisation d'internet et de smartphones durant covid19
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : Bou Serhal R. (1,3), Saleh N. (2), Sauleau E. (1)
Présentateur : Bou Serhal Rola
Etablissement : (1) Laboratoire ICube, Université de Strasbourg, Strasbourg, FRANCE; (2) Faculté de santé publique, Université Libanaise, Fanar, LIBAN; (3) Centre de Recherche Clinique, Université Saint Joseph, Beyrouth, LIBAN
Introduction : Les confinements répétés durant la covid19 et les mesures de distanciation sociale ont engendré l’adoption de méthodes d’adaptation, dont l’augmentation de l’usage problématique de l’internet et des smartphones. Cette étude vise à étudier l’impact du confinement durant la covid19 sur l’utilisation de l’internet et des smartphones chez les étudiants universitaires, en comparant leur comportement avant et durant le confinement, et d’évaluer les facteurs prédicteurs du changement de comportement.
Méthode : Une enquête transversale en ligne utilisant un questionnaire validé fut menée pendant huit semaines en 2020, auprès des étudiants âgés de plus de 18 ans et inscrits dans une université publique ou privée au Liban. Le questionnaire incluait les variables sociodémographiques, la dépression, l’anxiété, l’usage de l’internet mesuré par le ‘Young Internet Addiction Scale (IAT)’, l’usage des smartphones mesuré par le ‘Short Version Smartphone Assessment Scale’ (SAS-SV), l’adhérence au confinement, et la fréquence des activités en ligne avant et durant le confinement. Une régression linéaire était faite par le logiciel SPSS version 26 pour étudier les facteurs prédicteurs de la différence des scores (delta) IAT et SAS-SV avant et après confinement, delta étant le résultat de la soustraction du score après le confinement moins le score avant confinement.
Résultats : Les répondants étudiaient dans des universités privées (41%) et publique (59%); 42% étaient déprimés, avec un taux similaire pour l’anxiété. Une augmentation significative du temps passé en ligne fut notée (p<0.001). Malgré l’accès significativement plus difficile à l’internet (p<0.001), un changement vers les activités en ligne fut observé (p<0.001) durant le confinement.
Le score IAT moyen a augmenté significativement de 27.76 à 33.54 durant le confinement (p<0.001), et la proportion d’utilisateurs problématiques de l’internet a presque doublé pour atteindre 18.9% (p<0.001). Les facteurs qui augmentent le changement du score IAT étaient la durée passée sur internet (B=0.395 ; p=0.015), la fréquence de musique en ligne (B=0.963 ; p=0.05), et l’engagement dans les réseaux sociaux (B=2.881 ; p<0.001), alors que la fréquence plus élevée de shopping en ligne le diminuait (B= -3.772 ; p=0.008).
Le score moyen SAS-SV a augmenté de 28.08 à 30.2 (p<0.001), et le pourcentage des utilisateurs addict aux smartphones a augmenté pour atteindre 44.8% durant le confinement (p<0.001). Le changement du score SAS-SV était augmenté par l’engagement dans les réseaux sociaux (B=1.7 ; p<0.001) et diminué par la participation aux cours en ligne (B= -2.198 ; p=0.011).
Conclusion : Le temps passé en ligne et les activités pratiquées en utilisant les appareils étaient les facteurs prédictifs du changement de comportement d’utilisation de l’internet et des smartphones. D’où l’importance de promouvoir la bonne gestion du temps en ligne, favorisant les activités nécessaires au quotidien plutôt que les loisirs.
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p011 electro convulsivotherapie indications efficacite et effets secondaires experience du service de psychiatrie chu hassan ii de fes a propos de 28 cas auteurs belfquih o 1 aarab c 1 aalouane r 1 etablissement 1 service universitaire de psychiatrie faculte de medecine de fes maroc fes maroc presentateur belfquih oumayma |
P011 - Electro-convulsivothérapie : indications, efficacité, et effets secondaires : Expérience du service de Psychiatrie CHU Hassan II de Fès (à propos de 28 cas)
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : belfquih o. (1), Aarab C. (1), Aalouane R. (1)
Présentateur : belfquih oumayma
Etablissement : (1) Service Universitaire de Psychiatrie , Faculté de médecine de Fès-MAROC, fes, MAROC
Introduction: L’électroconvulsivothérapie est une technique d'électrostimulation thérapeutique qui consiste à induire de manière répétée des crises épileptiques contrôlées et de bonne qualité. Ce travail vise à décrire le profil des patients, préciser les différentes indications retenues pour l’électroconvulsivothérapie, décrire les paramètres, incidents, et effets secondaires de cette technique de neurostimulation, et à évaluer son efficacité thérapeutique.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude prospective à visée descriptive et analytique auprès des patients atteints de troubles psychiatriques selon le DSM-5, chez qui l’indication de l’électroconvulsivothérapie a été retenue.Chaque patient était évalué à l’aide de trois fiches : une fiche pré-cure, une fiche post-cure, une fiche des paramètres de stimulation, et neuf échelles psychométriques.
Résultats : Les résultats obtenus montrent une nette prédominance masculine avec une moyenne d’âge de 33,54 ans. Parmi tous les patients, 28,6% consommaient des substances toxiques, 46,4% possédaient des antécédents familiaux psychiatriques, et 25 % avaient fait des tentatives de suicide. Les diagnostics retenus dans notre échantillon étaient la schizophrénie 64,3%, trouble dépressif 17,9%, trouble psychotique bref 7,1%, trouble schizo-affectif 7,1%, et une catatonie due à la maladie de Wilson 3,6%. Pour le traitement antérieur, 71,5% étaient sous association de plusieurs psychotropes. L’indication principale à la cure des patients était la résistance aux traitements médicamenteux, suivie du pronostic vital engagé. Le produit d’anesthésie utilisé chez tous les patients était le Propofol avec une dose moyenne de 131,36 mg, la durée de pulsation était de 0,3 ms, la fréquence moyenne des pulsations correspondait à 34,74 Hz, la charge totale moyenne délivrée par l’appareil était de 131,93 mC, et la durée moyenne des crises convulsives était 32,14 secondes. Nous avons réalisé une corrélation entre les scores moyens pré-cure et postcure des neuf échelles psychométriques utilisées, ce qui nous a permis de constater une amélioration significative de l’état clinique des patients. Ainsi, nous avons objectivé une diminution significative de la sévérité des symptômes dépressifs (p = 0,029) et anxieux (p = 0,022) chez les patients souffrant de trouble dépressif. Néanmoins, la diminution de l’intentionnalité suicidaire chez ces patients n’était pas statistiquement significative (p = 0,072).Nous avons objectivé une amélioration clinique significative de la catatonie après la cure d’ECT (p = 0,018), ainsi qu’une amélioration importante des symptômes négatifs et des symptômes psychotiques chez les patients atteints de schizophrénie (p < 0,001).
Conclusion : L’évolution de la médecine a permis de sécuriser et de protocoliser la pratique de l'électroconvulsivothérapie qui nécessite une collaboration entre psychiatres et anesthésistes.Ce travail a permis d’appuyer le constat que son utilisation associe efficacité et innocuité.
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p013 croyance des marocaines face au seisme auteurs el moussaoui n 1 bahetta s 1 belabbes i 1 belbachir s 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital psychiatrique arrazi de sale sale maroc presentateur el moussaoui nawar |
P013 - CROYANCE DES MAROCAINES FACE AU SÉISME
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : El Moussaoui N. (1), Bahetta S. (1), Belabbes I. (1), Belbachir S. (1), Ouanass A. (1)
Présentateur : El Moussaoui Nawar
Etablissement : (1) Hopital Psychiatrique Arrazi de Salé, Salé, MAROC
Introduction :
Malgré toutes les informations disponibles sur le séisme, on trouve toujours des personnes dans le déni et trouvant des explications irrationnelles pour expliquer ces phénomènes sismiques. En effet, dès les premiers séismes, certains considèrent qu'ils sont inexplicables par la géologie et ne leur trouvent pour seule origine que la colère de Dieu, une croyance toujours aussi présente de nos jours.
À travers les siècles, la perception des séismes est passée par plusieurs étapes, et la théorie du complot a fait son apparition. L'ère de la pensée scientifique et la soumission à une théorie purement rationnelle reste toujours en confrontation avec les autres théories, même actuellement.
Tout nouveau séisme apporte son lot de fausses croyances, de fausses idées et de théories de complot. Pour ce qui est des séismes au Maroc, ils ont suscité plusieurs interprétations, se rejoignant toutes dans le caractère irrationnel et sans fondement scientifique.
A travers ce travail, nous allons décrire et analyser les croyances des Marocains face aux séismes, selon les théories les plus répandues pour tenter de les expliquer, notamment la théorie scientifique, religieuse, complotiste et politique, afin de trouver un lien entre ces croyances et les différents paramètres socio-démographiques.
Méthode
C'est une étude descriptive et analytique, élaborée à partir d'un questionnaire explorant les 4 théories déjà citées. Ce questionnaire explore les caractéristiques sociodémographiques (âge, le sexe, la profession, le niveau d'instruction et le niveau socio-économique), la religiosité, la ou les théories pouvant expliquer cette pandémie selon chaque individu, notamment la théorie religieuse, scientifique, complotiste ou de guerre biologique.
Il a été publié en ligne pour viser la population générale. Ont été exclu toute personne ayant une maladie affectant le jugement. Cette étude a été faite en Septembre-Octobre 2023.
L'échantillon a été sélectionné au hasard et les analyses descriptive et analytique univariée ont été faites à partir du logiciel SPSS.
Résultats
90% de la population présument que la science et la religion se complètent. Pour le tiers de la population, il n'y a aucun lien ni entre la science et la politique ni entre la politique et la religion. Alors que pour environ 40,4% de la population étudiée, la politique et la religion se complètent.
Conclusion
En période de séisme, de nombreuses personnes cherchent des explications sans ondement, tout comme cela a été observé dans le passé lors d'autres catastrophes naturelles ou pandémiques. Les Marocains ne font pas exception en matière d'interprétations liées aux tremblements de terre.
Cependant, l'urgence réside dans la nécessité d'informer les communautés sur les mesures de précaution à prendre pour se protéger en cas de séisme, qu'elles soient d'ordre religieux, traditionnel ou basées sur des croyances populaires.
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p014 violence domestique en psychiatrie une etude de prevalence donnees preliminaires auteurs picchi a 1 kuenzi n 1 moy g 1 meroni g 1 curletto g 1 bartolomei j 1 etablissement 1 hopitaux universitaires de geneve chene bourg suisse presentateur picchi alberto |
P014 - Violence domestique en psychiatrie : une étude de prévalence. Données préliminaires
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : Picchi A. (1), Kuenzi N. (1), Moy G. (1), Meroni G. (1), Curletto G. (1), Bartolomei J. (1)
Présentateur : Picchi Alberto
Etablissement : (1) Hôpitaux Universitaires de Genève, Chêne-Bourg, SUISSE
Introduction
La violence domestique (VD) est un phénomène fréquent avec un lourd impact sur la santé des victimes. Elle regroupe la violence entre partenaires intimes (VPI) et la violence familiale (VF). Alors que la prévalence de la première a été largement étudiée chez les patient-es psychiatriques, les données concernant la prévalence de la VF dans cette population sont lacunaires. L’objectif de cette étude est de déterminer la prévalence actuelle (< 12 mois) des deux formes de VD au sein d’une population consultant un centre psychiatrique ambulatoire de crise, ainsi que décrire le profil psychiatrique et socio-démographique des victimes.
Méthode
Cette étude est proposée à tous-tes les patient-es intégrant un suivi psychiatrique de crise, ayant leur capacité de discernement et ayant signé le formulaire de consentement. Après avoir recueilli leurs données sociodémographiques et psychiatriques (y compris un diagnostic psychiatrique clinique), un dépistage de la VD est réalisé en utilisant la Hurt, Insult, Threaten, Scream Tool (HITS), une fois par rapport à la relation avec leur partenaire ou ex-partenaire (P-HITS), et une deuxième fois concernant celle avec les membres de la famille (F-HITS). Deux questions supplémentaires sont proposées afin de déterminer la présence ou moins d’un suivi spécifique (juridique ou médical), et si les participant-es ont déjà évoqué cette problématique à d’autres soignant-es.
Résultats
La population était constituée de 107 participant-es majoritairement de sexe féminin (65%), parent-es d’enfants (54%), vivant seul-es (35.5%), célibataires (49.5%), ayant une nationalité suisse ou un permis de séjour stable. Sur le plan psychiatrique, les diagnostics plus fréquents étaient la dépression (69.8%), troubles de la personnalité (22.6%), troubles anxieux (15.1%), état de stress post-traumatique (14.2%). La présence de VD était définie par la présence d’une F-HITS ou d’une P-HITS > 10, ce qui était le cas de 25 participant-es (23.3%). La F-HITS était positive chez 14 participant-es (13%), la P-HITS chez 13 participant-es (12%). Les formes plus fréquentes de violence étaient verbales/psychologiques. Les victimes de VD n’ayant pas de suivi spécifique et étant questionnés pour la première fois à ce sujet au moment de l’étude étaient 9 (36%), dont 6 subissaient de la VF. Au sein de la population âgée entre 18 et 25 ans, la VF était nettement plus fréquente que la VPI (24% des F-HITS positifs, vs 8% des P-HITS).
Conclusion
Les données préliminaires confirment une haute prévalence de VD chez les personnes ayant un suivi psychiatrique et ayant accepté de participer à cette étude. Les deux formes (VPI et VF) semblent présenter une fréquence comparable dans cette population, mais parmi les patient-es jeunes adultes, la VF semble plus fréquente que la VPI. La VF représente un phénomène qui devrait être mieux étudié afin d’en améliorer la détection et élaborer des stratégies ciblées de prise en charge.
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p015 la sante mentale des enfants francais resultats d enabee auteurs motreff y 1 monnier besnard s 1 perrine a 1 kovess masfety v 1 regnault n 1 groupe enabee g 1 etablissement 1 sante publique france saint maurice france presentateur motreff yvon |
P015 - La santé mentale des enfants français : résultats d'Enabee
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : Motreff Y. (1), Monnier-Besnard S. (1), Perrine A. (1), Kovess-Masfety V. (1), Regnault N. (1), Groupe Enabee G. (1)
Présentateur : Motreff Yvon
Etablissement : (1) Santé publique France, Saint-Maurice, FRANCE
Introduction
Jusqu’à présent il n’existait pas de données en population, en France, sur la santé mentale des enfants de moins de 12 ans, données essentielles pour guider l’action publique en faveur de cette population. Afin de pallier ce manque, Santé publique France, avec l’appui du ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse, a lancé l’Etude nationale sur le bien-être des enfants (Enabee), en France hexagonale, visant principalement à décrire le niveau de bien-être, la prévalence de troubles de santé mentale et les facteurs associés ainsi que le recours aux soins de santé mentale chez les enfants de 3 à 11 ans. Les premiers résultats d’Enabee concernant les prévalences des principaux troubles de santé mentale des enfants scolarisés en niveaux élémentaires (6-11 ans) seront présentés.
Méthode
Enabee est une étude transversale, basée sur un tirage au sort et réalisée, en partie, en milieu scolaire. A partir du CP, les enfants ont complété un auto-questionnaire sur tablette composé notamment du Dominique Interactif. Pour chaque enfant, les parents et les enseignants ont complété un autoquestionnaire en ligne comprenant le Strengths and Difficulties Questionnaire (SDQ – questionnaire points forts points faibles). L’estimation des prévalences des troubles de santé mentale reposait sur l’intégration des points de vue des enfants, parents et enseignants et incluaient le retentissement des symptômes sur la vie de l’enfant.
Résultats
Les données d’Enabee ont été recueillies entre le 2 mai au 31 juillet 2022 parmi 399 écoles participantes. Pour 8172 enfants, un questionnaire parent, un questionnaire enseignant et un questionnaire enfant ont été remplis. Ainsi, nous avons estimé que 13,0 % [intervalle de confiance à 95 % : 12,1 %-14,0 %] des enfants de 6 à 11 ans présentaient au moins un trouble probable de santé mentale, 5,6 % [5,0 %-6,2 %] un trouble émotionnel probable, 6,6 % [5,9 %-7,3 %] un trouble oppositionnel probable et 3,2 % [2,7 %-3,7 %] un trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) probable. La prévalence du trouble émotionnel probable était plus élevée chez les filles. A l’inverse, la prévalence du trouble oppositionnel probable et celle du TDAH probable étaient plus élevées chez les garçons. Nous n’avons pas mis en évidence de différence significative selon le niveau scolaire (CP, CE1, CE2, CM1, CM2).
Conclusion
Ces premiers résultats, cohérents avec la littérature scientifique internationale, rappellent que la santé mentale des enfants est un enjeu de santé publique. Ils seront complétés par des analyses sur les enfants de maternelle, sur les facteurs associés à la santé mentale et le recours aux soins. La reconduite à intervalles réguliers d’Enabee permettra de suivre l’évolution des indicateurs et d’orienter des actions de prévention et de promotion de la santé mentale. Une extension en Outre-mer est prévue.
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p016 la vulnerabilite des acteurs de soins face a l usage des algorithmes d ia auteurs turinici m 1 etablissement 1 universite de paris paris france presentateur turinici monica |
P016 - La vulnérabilité des acteurs de soins face à l'usage des algorithmes d'IA
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : Turinici M. (1)
Présentateur : Turinici Monica
Etablissement : (1) Université de Paris, Paris, FRANCE
Introduction
Il n’y a presque pas de recherche conceptuelle ou empirique explicitement dirigée vers la compréhension de la vulnérabilité des acteurs de soins (médecins, patients, institutions) face au contexte algorithmique où l’IA s’impose de plus en plus comme innovation de rupture dans le champ médical.
L’objectif de notre recherche est d’analyser les promesses liées à l’algorithmisation de la santé mentale et les perceptions de vulnérabilité qu’elles peuvent engendrés auprès des praticiens et des patients.
Méthode
Notre étude est avant tout empirique et propose une enquête auprès de 308 personnes (patients et médecins) questionnés sur les réactions et les perceptions face à l’usage des algorithmes de l’IA en tant que dispositif d’aide au diagnostic et à la prévention des maladies mentales ou chroniques. La collecte de données a été réalisée en ligne par un institut de sondage, à travers un questionnaire diffusé auprès des patients et professionnels de santé.
Le traitement des données a été réalisé par le logiciel R.
Résultats
-3 perceptions de vulnérabilité et trois registres de déterminants perceptuels
-les réactions émotionnelles & les jugements éthiques, sont essentielles pour expliquer la perception de vulnérabilité des acteurs de soins
-anticiper les effets de perception négatifs des algorithmes de l’IA au niveau des patients et médecins peut permettre de minimiser la perception de vulnérabilité future
-être indécis par rapport à l’usage de ses propres données médicales, ne pas prêter attention à la notion de consentement, être plus âgé et être femme augment la probabilité d’être vulnérable face à l’usage de l’IA médicale.
-la pratique de la téléconsultation sur la dernière année n’immunise pas contre ce sentiment de vulnérabilité.
Conclusion
L’innovation et la decomplexification du diagnostic en santé mentale grâce aux algorithmes d’IA fait rêver plus d’un médecin qui espère identifier plus vites les causes de certaines maladies afin de guérir les difficultés ou les blessures des patients qu’il reçoit.
Même si les bénéfices de l’IA s’avèrent en théorie positifs dans la pratique médicale, beaucoup de questions se posent sur l’acceptabilité et la difficulté d’intégrer cette innovation dans les différents services de soins, difficulté qui semblent assez variable d’un médecin à l’autre, d’un service à un autre.
Les résultats de cette recherche ont plusieurs implications pour les praticiens et les professionnels de la santé mentale. Premièrement, les acteurs de santé doivent prêter attention à la perception émotionnelle, sociale et morale des patients et à leurs comportements avant d’adopter l’usage des algorithmes d’IA.
Deuxièmement des politiques publiques spécifiques et adaptées sont nécessaires pour réguler l’IA, en raison de problèmes éthiques collectifs.
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p018 efficacite de la tdcs dans la depression bipolaire resistante au traitement auteurs dalmont m 1 millet m 1 moulier v 1 guillin o 1 2 rotharmel m 1 2 etablissement 1 centre hospitalier du rouvray sotteville les rouen france 2 faculte de medecine rouen france presentateur dalmont marine |
P018 - Efficacité de la tDCS dans la dépression bipolaire résistante au traitement
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : Dalmont M. (1), Millet M. (1), Moulier V. (1), Guillin O. (1,2), Rothärmel M. (1,2)
Présentateur : Dalmont Marine
Etablissement : (1) Centre Hospitalier du Rouvray, Sotteville-lès-Rouen, FRANCE; (2) Faculté de médecine, Rouen, FRANCE
Introduction : La dépression bipolaire résistante ne bénéficie pas d’une définition
consensuelle, mais plutôt d’une multitude de définitions rendant difficile la généralisation de
données, tant épidémiologiques que portant sur l’efficacité des traitements. Il s’agit pourtant
d’une part non négligeable des patients bipolaires, et les stratégies thérapeutiques sont
limitées. Ces dernières années, les techniques de neuromodulation se sont développées et
constituent des alternatives thérapeutiques chez ces patients. Parmi ces techniques, la tDCS, la
stimulation transcrânienne à courant électrique continu, constitue une thérapeutique facile
d’accès et extrêmement bien tolérée. Son efficacité a été très peu étudiée dans la dépression
bipolaire résistante et reste à préciser.
Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective en ouvert sur de l’efficacité de la tDCS chez des
patients souffrant d’un trouble dépressif bipolaire résistant pris en charge à l’unité START. Le
critère de jugement principal était l’évolution de la MARDS (Montgomery–Åsberg
Depression Rating Scale) entre la première séance de tDCS et à la fin de la dernière séance.
La cure de tDCS consistait en 3 semaines de traitement, avec une stimulation quotidienne
(sauf week-ends), soit 15 séances maximum. Les paramètres de stimulation étaient identiques
pour tout patient, à savoir une durée de 30 minutes à 2mA, l’anode se trouvant sur F3 et la
cathode sur F4. L’analyse statistique de l’évolution de la MADRS, et de ses sous-catégories,
étaient réalisées par un test non paramétrique de Wilcoxon avec un p défini à 0.01.
Résultats : Au total, 14 patients ont été inclus entre le premier janvier 2021 et le 31 décembre
2022. Ils avaient en moyenne 44.5 ans avec un âge de début des troubles à 25 ans. Soixante-
quatre pourcent d’entre eux souffraient d’un trouble bipolaire de type 2. L’amélioration de la
MADRS était en moyenne de 9.5857 points, statistiquement significative avec un p à 0.00258.
Toutes les sous-catégories de la MADRS, comme défini par Williamson en 2006, étaient
statistiquement significative. La tolérance était excellente, y compris la tolérance materno-
fœtale lors d’une cure réalisée pendant les premières semaines de grossesse.
Conclusion : Notre étude a montré une efficacité modérée de la tDCS dans la
dépression bipolaire résistante. La littérature sur le sujet est encore faible voire inexistante et
notre étude est la première à s’intéresser à la tDCS dans la dépression bipolaire résistante. La
tolérance est excellente, étayée par la littérature sur le sujet, y compris pendant la grossesse.
Les limites de notre étude sont un faible effectif, sa nature rétrospective et naturalistique. Des
études randomisées contrôlées sont nécessaires afin de confirmer ces résultats. Du fait du
faible coût de la tDCS par rapport à d’autres thérapeutiques médicamenteuses ou non, des
études médico-économiques seraient utiles afin d’évaluer la plus-value de la tDCS.
Caractéristiques des patients
Résultats
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p019 l esketamine ameliore le fonctionnement chez les patients souffrant de drt auteurs reif a 1 mulhern haughey s 2 von holt c 3 godinov y 4 young a 5 6 wicart c 7 etablissement 1 department of psychiatry psychosomatic medicine and psychotherapy university hospital frankfurt frankfurt germany francfort allemagne 2 janssen emea dublin irlande 3 janssen emea neuss allemagne 4 janssen emea sofia bulgarie 5 institute of psychiatry psychology and neuroscience kings college london department of psychological medicine londres royaume uni 6 south london and maudsley nhs foundation trust bethlem royal hospital bekenham royaume uni 7 janssen cilag france issy les moulineaux france presentateur wicart c |
P019 - L'Esketamine améliore le fonctionnement chez les patients souffrant de DRT
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : Reif A. (1), Mulhern-Haughey S. (2), von Holt C. (3), Godinov Y. (4), Young A. (5,6), Wicart C. (7)
Présentateur : Wicart C
Etablissement : (1) Department of Psychiatry, Psychosomatic Medicine and Psychotherapy, University Hospital Frankfurt, Frankfurt, Germany, Francfort, ALLEMAGNE; (2) Janssen EMEA, Dublin, IRLANDE; (3) Janssen EMEA, Neuss, ALLEMAGNE; (4) Janssen EMEA, Sofia, BULGARIE; (5) Institute of Psychiatry, Psychology and Neuroscience, King’s College London, Department of Psychological Medicine, Londres, ROYAUME-UNI; (6) South London and Maudsley NHS Foundation Trust, Bethlem Royal Hospital, Bekenham, ROYAUME-UNI; (7) Janssen Cilag France, Issy-Les-Moulineaux, FRANCE
INTRODUCTION:
Dans ESCAPE-TRD (NCT04338321), une plus grande proportion de patient souffrant de dépression résistante au traitement (DRT) ont atteint la rémission et l’ont maintenue sans rechute avec l’eskétamine en pulvérisation nasale (PN) versus la quétiapine à libération prolongée (Q-XR). Nous rapportons les effets sur le fonctionnement et la productivité de l’eskétamine PN par rapport à Q-XR.
METHODES:
Les patients ont été randomisés en 1:1 à l’eskétamine PN ou Q-XR, dosés selon les RCPs, avec un inhibiteur sélectif continu de la recapture de la sérotonine ou de la noradrénaline (ISRS / IRSN).
Changement par rapport à la valeur initiale (Baseline) (CfB) du score total de l'échelle d'invalidité de Sheehan (SDS), la rémission fonctionnelle (score total SDS ≤6 ; test Khi-2 de Cochran-Mantel-Haenszel ajusté pour l'âge/l'échec au traitement), et le délai jusqu'à la rémission fonctionnelle (modèle de risques proportionnels de Cox ajusté pour l'âge/l'échec au traitement) ont été comparés entre les bras.
Les CfB concernant l’absentéisme, le présentéisme, la perte de productivité au travail et la déficience de l’activité quotidienne de l’échelle WPAI (Work Productivity and Activity Impairment) ont été évalués.
RESULTATS:
336 patients ont été randomisés à l’eskétamine PN; 340 dans le groupe Q-XR. Les scores SDS et WPAI à l’inclusion étaient comparables entre les bras. Le score SDS a diminué au cours du temps dans les deux bras; le CfB était plus important avec l’eskétamine PN vs Q?XR (Jour 29 jusqu’à la semaine 32). Dans l’ensemble, le CfB jusqu’à la semaine 32 était significativement plus élevé dans le bras eskétamine PN vs Q?XR (−10.0 vs −8.3; différence entre traitement [95% IC]: −1.7 [−2.7, −0.7]; p=0.001).
Les taux de remission fonctionnelle ont augmenté au fil du temps et étaient plus importants avec l’eskétamine PN vs Q?XR dès la semaine 16 (semaine 32: 34.2% vs 19.7%; rapport de cotes [95% IC]: 2.135 [1.504, 3.029]). L’eskétamine a significativement amélioré le délai jusqu’à la rémission fonctionnelle vs Q?XR (hazard ratio [95% IC]: 1.870 [1.459, 2.397]; p<0.001).
Les scores WPAI ont diminué au fil du temps; le CfB était plus important dans le bras eskétamine PN vs Q?XR (absentéisme: −20.7 vs −15.1, p=0.042; présentéisme: −32.2 vs −22.7, p<0.001; perte de productivité au travail: −35.7 vs −24.6, p<0.001; déficience de l’activité quotidienne : −33.3 vs −28.7, p=0.009).
CONCLUSION:
Les patients recevant de l’esketamine PN + ISRS / IRSN ont connu des améliorations plus importantes du fonctionnement / productivité sur 32 semaines par rapport à Q-XR + ISRS / IRSN
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p020 compare depression une plateforme de recherche et une e cohorte participative pour les troubles de l humeur auteurs chevance a 1 etablissement 1 methods team center for research in epidemiology and statistics inserm umr 1153 paris france presentateur chevance astrid |
P020 - ComPaRe - Dépression : Une plateforme de recherche et une e-cohorte participative pour les troubles de l'humeur.
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : Chevance A. (1)
Présentateur : Chevance Astrid
Etablissement : (1) METHODS team, Center for Research in Epidemiology and Statistics (Inserm UMR 1153), Paris, FRANCE
La dépression est le trouble psychique le plus fréquent, touchant une personne sur 5 au cours de la vie, mais aussi une des maladies les plus invalidantes, représentant la 3e cause de journée vécue avec invalidité. Un tel problème de santé publique nécessite d’accélerer les recherches dans l’ultime but de prévenir la dépression, d’améliorer et de développer les nouvelles prises en charge médicales, paramédicales et médico-sociales.
Une limite actuelle des recherches est le délai allongé entre l’idée du projet et le recueil effectif des données (démarche règlementaires, recrutement des participants, etc.). Les e-cohortes sont des dispositifs épidémiologiques qui ont fait les preuves de leur agilité. Elles sont donc particulièrement adaptées pour identifier les phénomènes émergents (nouveaux troubles, symptômes, effets de traitements, besoins, etc.), en plus des possibilités plus classiques d’étudier les trajectoires, et d’identifier des facteurs de risque. Pourtant, à ce jour dans le monde, il n’existe pas de e-cohorte dédiée aux troubles de l’humeur.
ComPaRe Dépression est une e-cohorte participative incluant des personnes se reconnaissant sous l’étiquette de dépression. Le projet fait partie de la Communauté de Patients pour la Recherche (ComPaRe) une e-cohorte de 50 000 personnes rapportant une maladie chronique fondée sur une approche participative. ComPaRe Dépression inclura à moyen terme 10 000 patients adultes francophones, rapportant avoir vécu ou vivre actuellement un épisode dépressif et les suivra pendant 10 ans. L’e-cohorte sera officiellement ouverte le 24 novembre 2023.
Les objectifs de la e-cohorte ComPaRe Dépression sont d’étudier l’évolution 1) des symptômes de la maladie au cours du temps, notamment des fonctions cognitives et émotionnelles 2) des comorbidités psychiatriques ou médicales et leurs conséquences 3) de la prise en charge des troubles au cours du temps, 4) des perceptions, représentations et pratiques mobilisées par les individus pour faire face à leurs troubles.
ComPaRe Dépression est surtout une plateforme de recherche publique ouverte aux projets de recherche financés sur fonds publiques. Les données de l’e-cohorte seront accessibles. Des équipes académiques pourront solliciter ComPaRe Dépression pour conduire des études transversales, longitudinales ainsi que des essais nichés, des études cliniques ou des études qualitatives.
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p021 duree et impact des effets indesirables esketamine vs quetiapine auteurs vieta e 1 llorca p 2 oliveira maia a 3 4 godinov y 5 reif a 6 gaudre wattinne e 7 etablissement 1 university of barcelona hospital clinic cibersam barcelone espagne 2 chu clermont ferrand department of psychiatry university of clermont auvergne clermont ferrand france 3 champalimaud research and clinical centre champalimaud foundation lisbonne portugal 4 nova medical school faculdade de ciencias medicas nms fcm universidade nova de lisboa lisbonne portugal 5 janssen emea sofia bulgarie 6 department of psychiatry psychosomatic medicine and psychotherapy university hospital frankfurt francfort allemagne 7 janssen france issy les moulineaux france presentateur gaudre wattinne e |
P021 - Durée et impact des effets indésirables: eskétamine vs quétiapine
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : Vieta E. (1), Llorca P. (2), Oliveira-Maia A. (3,4), Godinov Y. (5), Reif A. (6), Gaudre-Wattinne E. (7)
Présentateur : Gaudre-Wattinne E
Etablissement : (1) University of Barcelona Hospital Clinic, CIBERSAM, Barcelone, ESPAGNE; (2) CHU Clermont-Ferrand, Department of Psychiatry, University of Clermont Auvergne, Clermont-Ferrand, FRANCE; (3) Champalimaud Research and Clinical Centre, Champalimaud Foundation, Lisbonne, PORTUGAL; (4) NOVA Medical School, Faculdade de Ciências Médicas, NMS, FCM, Universidade NOVA de Lisboa, Lisbonne, PORTUGAL; (5) Janssen EMEA, Sofia, BULGARIE; (6) Department of Psychiatry, Psychosomatic Medicine and Psychotherapy, University Hospital Frankfurt,, Francfort, ALLEMAGNE; (7) Janssen France, Issy-Les-Moulineaux, FRANCE
INTRODUCTION
Dans l'étude ESCAPE-TRD, l’eskétamine en pulvérisation nasale (ESK-PN) a significativement augmenté la probabilité d'obtenir une rémission à la semaine 8 et de la maintenir sans rechute jusqu'à la semaine 32 après la rémission à la semaine 8, par rapport à la quétiapine à libération prolongée (Q-LP) chez les patients souffrant de dépression résistante au traitement (DRT). Les données d'innocuité étaient conformes au profil d'innocuité établi de l’ESK ; aucun nouveau signal n'ayant été identifié. L’objectif ici est d’évaluer la durée des événements indésirables liés au traitement (EIATs) et leurs impacts sur l’arrêt du traitement.
METHODE
ESCAPE-TRD (NCT04338321) était un essai randomisé de phase IIIb comparant l'efficacité et la sécurité d'ESK-PN à celles de Q-LP, tous deux associés à un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine/inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline, chez des patients souffrant de DRT. Les patients ont été randomisés 1 :1 pour recevoir de l'ESK-PN ou de la Q-LP (stratifiée par âge [18-≤64 ans ; 65-<75 ans] et nombre d'échecs de traitement antérieurs [2 ; ≥3]). Les analyses incluaient les patients ayant reçu ≥1 dose du traitement à l’étude.
Les EIAT ont été définis comme des événements survenant ou s’aggravant dès la première dose ou après, et dans les 14 jours (non graves)/30 jours (graves) suivant la dernière dose. Le pourcentage de patients ayant présenté chaque EIAT ≥1 fois a été présenté. La durée de résolution des EIATs (jour-même ou non) ainsi que leurs conduites à un arrêt de traitement ont été évalués.
RESULTATS
336 et 340 patients ont été randomisés pour recevoir respectivement de l'ESK-PN et de la Q-LP; 334 et 336 ont reçu ≥1 dose de traitement. Une plus grande proportion de patients traités par ESK-PN ont signalé un EIAT jusqu'à la semaine 32 par rapport aux patients traités par Q-LP (307 [91,9%] contre 262 [78,0%]).
Moins de patients traités par ESK-PN ont signalé des EIAT qui ne se sont pas résolus le jour même (185 [55,4%]) par rapport au groupe Q-LP (255 [75,9%]). Parmi les EIAT observés sous ESK-PN, 92,1 % se sont résolus le jour-même, versus 12,1 % des EIATs observés avec la Q-LP. De même, la majorité des EIATs le plus fréquemment signalés dans le groupe ESK-PN st sont résolus le jour-meme, versus en >1 jour pour la Q-LP (tableau). Moins de patients traités par ESK-LP ont signalé des EIAT entraînant l’arrêt du traitement que les patients traités par la Q-LP (14 [4,2 %] contre 37 [11,0 %]).
Des EIAT graves ont été rapportés chez 19 (5,7 %) et 17 (5,1 %) patients traités par ESK-PN et Q-LP. Un décès a été signalé par bras ; ni l'un ni l'autre n'ont été considérés comme liés au traitement.
CONCLUSION
Bien qu’un plus grand nombre d’EIAT aient été observés avec l’ESK qu’avec la Q-LP, la majorité d’entre eux étaient transitoires ; Les EIAT persistant >1 jour et les EIAT entraînant l'arrêt du traitement étaient plus fréquents avec la Q-LP qu'avec l'ESK.
Tableau. Pourcentage des EIATs les plus courants qui se sont résolus le jour 1
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p022 trouble bipolaire et hormonotherapie interet psychiatrique du tamoxifene en cas de comorbidite oncologique auteurs nasry l 1 porpiglia f 1 quesada p 1 guillin o 1 etablissement 1 centre hospitalier du rouvray sotteville les rouen france presentateur nasry leila |
P022 - Trouble bipolaire et hormonothérapie : Intérêt psychiatrique du Tamoxifène en cas de comorbidité oncologique
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : NASRY L. (1), PORPIGLIA F. (1), QUESADA P. (1), GUILLIN O. (1)
Présentateur : NASRY Leila
Etablissement : (1) Centre Hospitalier du Rouvray, Sotteville-lès-Rouen, FRANCE
Selon certains auteurs, l’hormonothérapie à base de Tamoxifène, médicament utilisé dans le traitement du cancer du sein, pourrait également être indiquée dans le traitement de la phase maniaque du trouble bipolaire. Elle est présentée comme une potentielle alternative thérapeutique pour des patients ne répondant pas de manière efficace aux thymorégulateurs habituels, tels que les sels de Lithium et le Valproate qui, comme le Tamoxifène, sont deux inhibiteurs de la protéine kinase C (PKC). Ce mode d’action pourrait être impliqué dans leur action thymorégulatrice.
A travers une revue bibliographique et la présentaiton du cas clinique d’une patiente ayant présenté, au cours d’un traitement par Tamoxifène pour un cancer du sein, une décompensation maniaque d’un trouble bipolaire jusque-là stabilisé, nous explorons la place de ce traitement hormonal dans l’approche thérapeutique des troubles de l'humeur notamment en cas de comorbidité oncologique, tout en analysant ses éventuelles interactions médicamenteuses.
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p023 traumatismes de l enfance et attachement insecurechez les patients atteints de trouble bipolaire quel impact sur la severite des rechutes auteurs stambouli m 1 lagha m 1 ben romdhane i 1 homri w 1 labbane r 1 etablissement 1 service de psychiatrie c hopital razi manouba tunisie presentateur stambouli manel |
P023 - Traumatismes de l'enfance et attachement insécure chez les patients atteints de trouble bipolaire: Quel impact sur la sévérité des rechutes ?
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : Stambouli m. (1), Lagha M. (1), Ben Romdhane I. (1), Homri W. (1), Labbane R. (1)
Présentateur : Stambouli manel
Etablissement : (1) service de Psychiatrie C, Hôpital Razi , Manouba , TUNISIE
Introduction :
Selon les données de la littérature, les traumatismes de l'enfance seraient associés à une évolution grave de la maladie, à un attachement précaire et à des rechutes plus sévères et plus fréquentes dans le trouble bipolaire.
Les objectifs de notre étude étaient d’examiner l'impact des traumatismes de l'enfance et du style d’attachement sur la trajectoire du trouble bipolaire.
Méthodes :
Nous avons réalisé une étude transversale, incluant des patients suivis pour trouble bipolaire en phase de rémission attestée par la passation des échelles Hamilton (HAM-D) pour la dépression et Young (YMRS) pour la manie. Les traumatismes de l’enfance ont été évalués en utilisant l’échelle Questionnaire sur les traumatismes de l'enfance (CTQ-SF), le style d’attachement a été déterminé en utilisant l’échelle Expériences dans les relations étroites révisées (ECR-R). L’analyse des données a été faite en utilisant le logiciel SPSS version 26.
Résultats :
Au total, 30 patients suivis pour trouble bipolaire en rémission ont été inclus dans l’étude. Des antécédents de tentative de suicide étaient présents chez 18 % des patients. Parmi eux, 50 % ont fait au moins une tentative de suicide qui a nécessité une intervention médicale d’urgence dans un hôpital. Sur la base du score total CTQ, 66 % des scores des patients avaient un score supérieur au seuil de traumatisme infantile. Le type de traumatisme infantile le plus courant était la négligence émotionnelle (52 %), suivie de la négligence physique (30 %) et de l'abus sexuel (17 %). Par ailleurs, 32 % des patients avaient un attachement anxieux et 19 % un attachement évitant. Les scores ECR-R des patients étaient positivement associés à leur scores totaux au CTQ (p<0,001) et scores de violence psychologique au CTQ (p<0,001).Des corrélations positives et significatives ont été détectées entre les scores totaux CTQ, ECR-R d’une part, la durée de l’hospitalisation (rho=0,301,p< 0,05), nombre de rechutes (rho=0, 238, p<0,05), le recours aux neuroleptiques à action prolongée (rho=0, 221, p<0,05) et le nombre de tentatives de suicide (rho=0,264, p<0,05).
Conclusion :
Les traumatismes de l'enfance sont associés à une prévalence plus élevée de troubles de l’attachement et à une sévérité plus importante du trouble bipolaire. Il pourrait donc être utile de développer des interventions psychosociales fondées sur l'attachement pour atténuer l'effet néfaste des traumatismes de l'enfance sur les rechutes.
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p026 enfance des patients bipolaires auteurs fikri a 1 tabril t 1 bout a 1 aarab c 1 aalouane r 1 etablissement 1 chu hassan ii fes fes maroc presentateur fikri amal |
P026 - Enfance des patients bipolaires
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : FIKRI A. (1), Tabril T. (1), Bout A. (1), Aarab C. (1), Aalouane R. (1)
Présentateur : FIKRI AMAL
Etablissement : (1) CHU HASSAN II FES, FES, MAROC
Introduction :
Le trouble bipolaire est une maladie à déterminisme complexe associant des facteurs de vulnérabilité génétique et des facteurs environnementaux. Sur ce terrain de prédisposition, de nombreuxfacteurs psycho-environnementaux sont susceptibles de précipiterla survenue d'accès thymiques ou le déclenchement de la maladie. Ainsi, les événements traumatiques précoces peuvent favoriser l'émergence du trouble ou le rendre plus sévère.
Méthodologie :
Etude cas-témoins, s’étalant sur la période de Décembre 2018 au Décembre 2019.
Critères d’inclusion : • Les patients bipolaires en phase euthymiques ayant un âge entre 18 et 30 ans, qui ont donné leur accord et dont lesparents ont accepté de participer à l’étude (après signature duconsentement).
• Patients ne présentant pas de retard mental ou une pathologie neurologique associés.
• Témoins : recrutés parmi les visiteurs, ayant un âge entre 18 et 30 ans sans antécédents de TB.
Résultats :• 50 patients bipolaires ont été sélectionnés et 100 témoins.
• L’âge moyen des patients était de 25 ans + /- 4,1, alors que pour les témoins était de 26 +/- 4, 68.5% vivaient en milieu urbain, (56%) des patients étaient célibataires, et (24%) des patients étaient mariés et (20%) divorcés dont 3 avaient 1 enfant.
• Dans 22% des cas le trouble bipolaire était de type 1, et de type 2 dans 10%.
• Des antécédents de dépression, et d’anxiété a été objectivé chez 18% des patients.
• La durée moyenne entre le diagnostic du trouble chez le parent et son apparition chez l’enfant est de 2.26 +/- 4.1591 avec un maximum de 14 ans et un minimum de 1 an, l’âge moyenne du début des troubles chez la famille (parents et fratrie) est de 21 ans +/- 4 ans avec un maximum de 34 ans et un minimum de 14 ans.
• L’environnement familial stressant a été retrouvé chez (78%) des patients.
• Concernant le caractère des parents des patients, 88% étaient dominants, 76% froids.
• 36% avaient un TAG, 24% un trouble de panique ,14% un TOC ,14% un ESPT et 2% une phobie sociale.
• Le fonctionnement global était plus altéré chez le groupe bipolaire.
• Le score LCE était significatif dans 66% des cas.Conclusion :• L’étude dimensionnelle des phases précoces des troubles affectifs a permis la mise en évidence de symptômes variés présents dès l’enfance de notre population.
• Notre abord dimensionnel repère dès l’enfance de nombreux traits psychopathologiques.
• Cette approche permet de faire remonter le début de la maladie à l’enfance, voire même à la conception si l’on considère qu’une composante génétique est à la base du processus.
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p027 l exploration des schemas precoces inadaptes chez les patients adultes atteintes de depression auteurs bencharfa z 1 ballouk h 1 laboudi f 1 ouanass a 1 etablissement 1 faculte de medecine et de pharmacie de rabat rabat maroc presentateur bencharfa zineb |
P027 - L'exploration des Schémas Précoces Inadaptés chez les patients adultes atteintes de dépression
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : Bencharfa Z. (1), Ballouk H. (1), Laboudi F. (1), Ouanass A. (1)
Présentateur : Bencharfa Zineb
Etablissement : (1) Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat, Rabat, MAROC
Le trouble dépressif est une pathologie psychiatrique fréquente qui perturbe fortement la vie quotidienne du patient. De nombreux facteurs psychologiques, biologiques et environnementaux sont en cause dans sa survenue. C’est une pathologie complexe, qui englobe une grande variété de symptômes sévères et contradictoires, avec des répercussions nocives sur la vie personnelle, affective, sociale, professionnelle et conjugale du patient, précipitant ainsi sa rechute.
En améliorant notre connaissance du trouble dépressif, nous pouvons soutenir et accompagner les patients, les aider à comprendre leur maladie, à pouvoir la gérer, à résoudre les problèmes qui peuvent en découler et à prévenir les rechutes et la survenue d’autres épisodes.
L’objectif de notre travail est d’explorer les schéma précoces inadaptés chez ces personnes atteintes de trouble dépressif, en fonction de leur symptomatologie et de leur handicap fonctionnel, vu que la prise en compte des Schémas Précoces Inadaptés (SPI) pourrait permettre de mieux identifier, comprendre et prendre en charge les troubles dépressifs.
Nous avons réalisé une étude transversale, descriptive et analytique. L’échantillon dans notre étude était composé de 70 adultes bipolaires et de 70 adultes contrôles, recrutés dans les divers services hospitaliers et ambulatoires de notre hôpital. Ils sont tous de niveau universitaire, agés entre 20 et 60 ans, suivis depuis au moins 06 mois, et stabilisés sous traitement.
Après recueil des différentes données socio-démographiques et cliniques, nous avons utilisé le questionnaire abrégé des schémas de Young : Young schema questionnaire-short form (YSQ-S1).
L’échantillon de notre étude semblait se caractériser par certaines spécificités : Un « sacrifice de soi » élevé, des « exigences élevées » et des « droits personnels exagérés »
Par ailleurs, le sentiment de dépendance et d’incompétence étaient également élevés chez nos patients, notamment les femmes, favorisant chez eux une baisse nette de l’estime de soi et de l’autonomie. Les données que nous avons retenues de ce travail nous montrent l’importance qu’il faut accorder à la prise en charge médicamenteuse, psychothérapeutique et familiale pour réaliser une stabilité thymique et un bien-etre psychologique et relationnel.
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p028 l adhesion therapeutique chez une population de patients atteints de trouble bipolaire auteurs wahid z 1 2 bekkar r 1 2 benjamai i 1 2 attouche n 1 2 agoub m 1 2 etablissement 1 centre psychiatrique universitaire casablanca maroc 2 universite hassan ii casablanca maroc presentateur wahid zakaria |
P028 - L'adhésion thérapeutique chez une population de patients atteints de trouble bipolaire
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : WAHID Z. (1,2), BEKKAR R. (1,2), BENJAMAI I. (1,2), ATTOUCHE N. (1,2), AGOUB M. (1,2)
Présentateur : WAHID Zakaria
Etablissement : (1) Centre psychiatrique universitaire , Casablanca, MAROC; (2) Université Hassan II , Casablanca, MAROC
Introduction
Le trouble bipolaire est un trouble de l'humeur chronique et sévère caractérisé par des alternances de phases de manie ou hypomanie et de phases dépressives, avec des phases euthymiques plus ou moins longues. Les rechutes peuvent être fréquentes, sévère avec un impact croissant sur le fonctionnement intercritique, l’une des principales causes serait la non observance thérapeutique. L’objectif de notre travail est d’évaluer l’adhésion thérapeutique et ses facteurs associés chez une population de patients atteints de trouble bipolaire.
Méthode
C’est une enquête transversale à visée descriptive et analytique menée au Centre Psychiatrique Universitaire de Casablanca auprès de 100 patients atteints de trouble bipolaire type 1 et 2 en rémission clinique, étalée sur une période de 2 mois entre octobre et novembre 2022.
Les données sociodémographiques et cliniques ont été recueillies par un questionnaire préétabli. L’adhésion au soin a été évaluée par l’échelle ARMS (Adherence to Refills and Medications Scale) dans sa version arabe à 12 items répartis en deux sous-échelles qui sont l’adhérence au remplissage et au renouvellement des prescriptions médicamenteuses en 4 items et l’adhérence à la prise médicamenteuse en 8 items. La valeur 16 a été utilisée comme valeur seuil pour catégoriser les patients interrogés en non-adhérents si le score ≥16 et adhérents si le score <16. Les données ont été analysés par le logiciel Jamovi 2.2.5, les tests statistiques nous ont permis de déterminer les facteurs associés à l’adhésion thérapeutique
Résultats
Le score moyen total à l’échelle ARMS était de 16,6 ± 5,58.
Les scores moyens des sous-échelles étaient de 10,7 ± 4,02 pour la prise médicamenteuse et de 5,95 ± 2,37 pour le renouvellement des prescriptions. (Tableau1)
59% des patients sont observants (score <16) tandis que 41% sont non adhérents au traitement (Figure 1)
Les facteurs suivants étaient significativement associés à une mauvaise adhésion au traitement (p<0.05):
Âge de 33,7ans ± 9,67. p= 0,019
Âge de 21,8 ± 8,16 à l’apparition des premiers symptômes. p=0,048
Un nombre d’épisodes maniaques ou hypomaniaques ≥ 3. p=0,008
L’absence d’antécédents d’hospitalisation. p=0,001
L’antécédent de tentative de suicide. p=0,026
Aucune association significative n’a été retrouvé entre les facteurs suivants et le score d’adhésion :
Le sexe, niveau d’éducation, emploi, statut matrimonial, lieu de résidence, revenu mensuel, type de trouble bipolaire, durée de la maladie, traitements administrés, nombre d’épisodes dépressifs, nombre d’hospitalisations.
Conclusion :
Le taux élevé de mauvaise adhésion chez nos patients atteints de trouble bipolaire les expose à une fréquence de rechutes et une sévérité plus importantes, en témoigne l’association significative avec le nombre élevés d’épisodes de manie et les antécédents de tentative de suicide. Centrer les programmes de prise en charge sur les axes identifiés pourrait améliorer l’observance.
Tableau 1: Détermination du score total et des scores des sous-échelles de l’ARMS
Figure 1 : Répartition selon l’adhésion thérapeutique
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p031 psyched web application interactive de psychoeducation dans la depression unipolaire auteurs boudry c 1 2 3 maroune j 1 2 3 godier e 1 2 gohier b 1 2 etablissement 1 chu d angers angers france 2 universite d angers faculte de sante angers france 3 epsm de la sarthe allonnes france presentateur maroune jean |
P031 - PSYCHED: web-application interactive de psychoéducation dans la dépression unipolaire
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : BOUDRY C. (1,2,3), MAROUNE J. (1,2,3), GODIER E. (1,2), GOHIER B. (1,2)
Présentateur : MAROUNE Jean
Etablissement : (1) CHU d'Angers, Angers, FRANCE; (2) Université d'Angers, Faculté de santé, Angers, FRANCE; (3) EPSM de la Sarthe, Allonnes, FRANCE
Introduction: La psychoéducation a montré son efficacité dans la prise en charge des patients souffrant de dépression: diminution significative des symptômes, meilleure adhésion aux soins, aux psychothérapies et aux traitements médicamenteux. Cette étude vise à développer un support innovant de psychoéducation concernant la dépression unipolaire chez l’adulte, et à évaluer son efficacité au cours d’entretiens individuels.
Méthodes: PSYCHED est une web-application interactive de psychoéducation dans la prise en charge de la dépression unipolaire chez l’adulte, développée dans le cadre de cette étude. Cette étude compare l’efficacité d’une intervention de psychoéducation, entre le groupe étudié, utilisant PSYCHED en présence d’un soignant, et le groupe contrôle, qui bénéficie de la présentation par un soignant d’un diaporama. La population étudiée est composée de sujets âgés de 18 à 65 ans, hospitalisés en psychiatrie pour une dépression unipolaire d’intensité sévère. L’efficacité de l’intervention est évaluée par un questionnaire de connaissances. D’autres paramètres, tels que l’appréciation de la durée de l’intervention et de la clarté des informations transmises, sont évalués à l’aide d’un questionnaire de satisfaction.
Résultats: Le groupe expérimental (43 patients) a obtenu une moyenne significativement plus élevée (18,83/20) que le groupe contrôle (44 patients) (15,68/20) (IC 95%, p<0,001) au questionnaire de connaissance, notamment pour les questions traitant de l’épidémiologie (p=0,006), des facteurs environnementaux (p=0,0129), des troubles de l’estime de soi (p=0,0003), de l’impact sur la planification (p=0,0395), des troubles du sommeil (p=0,0004), des troubles de l’appétit (p=0,0142), des troubles cognitifs (p=0,0284) et des idées suicidaires (p=0,0076). De plus, le groupe expérimental a montré une différence significative au niveau de la satisfaction en termes de réponse à l’attente générale (p=0,0071), de durée d'intervention (p=0,0217), de capacité à rester concentré (p<0,0001), de clarté des informations transmises (p<0,0001), de sentiment d'apprentissage (p=0,0022), de résolution des questionnements résiduels (p<0,0001) et de réduction du sentiment de culpabilité lié à la maladie (p=0,0001).
Conclusion: Les résultats suggèrent que PSYCHED est plus efficace pour l'apprentissage des patients et semble générer une plus grande satisfaction que l’intervention contrôle lors d’entretiens individuels de psychoéducation pour la dépression unipolaire chez l’adulte. Les résultats de cette étude ouvrent des perspectives prometteuses pour des interventions de psychoéducation plus autonomes et moins contraignantes, PSYCHED offrant une alternative innovante à ces interventions pour la dépression unipolaire chez l’adulte. Des études ultérieures seront nécessaires pour confirmer ces résultats, adapter l'intervention à des populations plus spécifiques, et évaluer l’utilisation de ce support auprès des soignants.
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p036 le role d un dispositif de soin dans la guerison des difficultes psychologiques auteurs bouaru m 1 etablissement 1 universite de paris paris france presentateur bouaru monica |
P036 - Le rôle d'un dispositif de soin dans la guérison des difficultés psychologiques
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : Bouaru M. (1)
Présentateur : Bouaru Monica
Etablissement : (1) Université de Paris, Paris, FRANCE
Introduction
Très peu d’études qualitatives examinent réellement le rôle d’un dispositif de soin basé sur le pardon dans le contexte de difficultés psychologiques telles que la dépression, l’anxiété, le burnout etc.
Cette recherche porte sur l’observation d’un dispositif de soin atypique, basé sur le pardon, afin de comprendre le rôle qu’il a joué dans la guérison des difficultés psychologiques chez une population primo émigrée en Europe.
La question à laquelle nous avons essayé de répondre portait sur la relation qui existe entre la participation à ce dispositif de soin et la guérison des difficultés psychologiques au sein d’une population de femmes primo émigrés en Europe.
Méthode
Notre étude est observationnelle. Nous avons interrogés une population de femmes roumaines primo émigrés en Europe ayant participés à un dispositif de soin atypique suite à des difficultés psychologiques (dépression, anxiété, burnout etc). Notre approche qualitative est inductive et basé en premier lieu sur l’entretien semi-directif.
L’analyse des entretiens a été réalisée à l’aide du logiciel Nvivo.
Résultats
Nos résultats montrent que le dispositif d'accompagnement thérapeutique, basé sur le pardon, a joué un rôle central dans la guérison des difficultés psychologiques par rapport à la psychothérapie traditionnelle.
Les résultats montrent aussi une distinction entre un dispositif de dernier recours et un dispositif d’apprentissage qui soutient l’introspection et l’acceptation. Son rôle est tout d’abord méthodologique pour une population en recherche de remèdes face aux souffrances psychologiques. Il est à la fois une frontière et un lien entre la dimension spirituelle du pardon et celle psychologique.
A la fois espace miroir et espace de connexion, le dispositif favorise l’introspection et l’acceptation de la souffrance comme étape de responsabilité dans le cheminement de la réconciliation.
Conclusion
L’originalité de cette recherche réside dans la singularité du dispositif étudié et de son rôle en tant que métacadre protecteur, complémentaire d’une démarche psychothérapeutique classique mais aussi dans la compréhension du pardon comme processus multidimensionnel favorisant la guérison des difficultés psychologiques.
Les résultats de cette recherche ont plusieurs implications pour les praticiens et les professionnels de la santé mentale.
Premièrement, la découverte importante selon laquelle une population migrante de l’Europe de l’Est peut être plus sensible aux aspects psycho-spirituelle d’un dispositif de soin dans sa démarche de guérison des difficultés psychologiques.
Deuxièmement, nos résultats fournissent des éléments pour la création d’un protocole de soin basé sur le pardon en permettant d’informer et de responsabiliser les médecins sur les obstacles qui bloquent la guérison des difficultés psychologiques.
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p037 association de l theanine passiflore et rhodiole et stress ponctuel ou d anticipation auteurs ait abdellah s 1 gal c 1 vitacca a 1 jacouton e 1 bocande e 1 etablissement 1 pileje laboratoire paris france presentateur ait abdellah samira |
P037 - Association de L-théanine, passiflore et rhodiole et stress ponctuel ou d'anticipation
Thème: 03 - Troubles anxieux
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Auteurs : Ait Abdellah S. (1), Gal C. (1), Vitacca A. (1), Jacouton E. (1), Bocandé E. (1)
Présentateur : Ait Abdellah Samira
Etablissement : (1) PiLeJe Laboratoire, Paris, FRANCE
Introduction : Les effets bénéfiques de la L-théanine, d’extraits de passiflore ou de rhodiole sur le stress ponctuel ont été montrés, séparément, dans des études précliniques et cliniques. L’objectif de cette étude était d’évaluer une association de ces trois ingrédients sur le stress ponctuel ou d’anticipation chez des adultes.
Méthode : Les sujets issus d’un panel de volontaires (≥ 18 ans ; score sur le questionnaire PSS [mesure du stress perçu] ≥ 14) ont ingéré un stick de 4 mL (prise unique) de l’association de L-théanine (200 mg) et d’extraits de passiflore (2915 mg) et de rhodiole (840 mg) au moment d’un évènement stressant inattendu (stress ponctuel ; par ex. imprévu, conflit, contre-temps, etc.) ou 20 min avant un évènement stressant prévu (stress d’anticipation ; par ex. examen, opération chirurgicale, prise de parole en public, etc.). Des informations sur leur situation actuelle (sexe, âge, situation familiale et professionnelle, consommation de cigarettes), leurs pathologies et traitements en cours, leurs antécédents médicaux (sommeil, stress, anxiété, burn-out, dépression et autres troubles mentaux) et leur état de stress habituel ont été recueillies. Le niveau de stress a été mesuré sur une échelle visuelle analogique (EVA) du stress ressenti avant et 20 minutes après la prise du produit (critère principal) (0 = aucun stress à 100 = pire stress possible).
Résultats : 113 sujets ont pris l’association pour un évènement stressant survenu dans les deux mois suivant l’inclusion (population de tolérance) ; le critère principal a pu être évalué chez 82 sujets (60 femmes, 22 hommes ; âge : 37,7 ± 13,2 ans). Une diminution significative du niveau de stress a été observée que ce soit dans un contexte de stress ponctuel (74 ± 14,8 versus 53,8 ± 15,3, p<0,0001 ; 53,7% des sujets avec une diminution d’au moins 10 points) ou de stress d’anticipation (67,4 ± 17,7 versus 55,6 ± 15, p<0,0001; 78% des sujets avec une diminution d’au moins 10 points). La majorité des sujets (87,7%) a considéré l’association comme étant efficace sur leur niveau de stress. Des effets bénéfiques significatifs ont également été montré sur le niveau d’agitation, de confusion, lenteur d’esprit, tension, anxiété, sur le rythme cardiaque, la transpiration, la moiteur des mains, les tremblements et le trac. Le délai moyen d’apparition de l’effet relaxant était de 19 min. Les sujets ont ressenti cet effet relaxant pendant 3 h en moyenne. L’association a été bien tolérée.
Conclusion : Ces résultats montrent que la prise d’une association de L-théanine, d’extraits de passiflore et de rhodiole peut avoir des effets bénéfiques dans la gestion d’un stress ponctuel ou d’anticipation, avec des effets sur différents symptômes. L’effet relaxant a été ressenti pendant plusieurs heures après la prise.
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p039 troubles anxio depressifs et troubles cognitifs chez les patients insuffisants renaux chroniques au stade terminal auteurs belarabi s 1 el gartati g 1 etablissement 1 hopital ibn alhassan chu hassan ii fes fes maroc presentateur belarabi sarah |
P039 - Troubles anxio-dépressifs et troubles cognitifs chez les patients insuffisants rénaux chroniques au stade terminal
Thème: 03 - Troubles anxieux
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Auteurs : belarabi s. (1), El Gartati G. (1)
Présentateur : belarabi sarah
Etablissement : (1) Hopital Ibn Alhassan - CHU Hassan II Fes, fes, MAROC
Introduction :
L’insuffisance rénale est une priorité majeure de santé publique. Sa prévalence au Maroc est de 2,9% chez la population adulte, et représente la 11ème cause de décès à l’échelle mondiale.
Il existe souvent une comorbidité fréquente avec la dépression, l’anxiété, et la démence. Ces comorbidités sont souvent sous-diagnostiquées.
Objectifs de l’étude :
L’objectif principal de cette étude est de déterminer la prévalence de l’anxiété, de la dépression, et des troubles cognitifs chez les patients souffrant d’une insuffisance rénale chronique au stade terminal (IRCT).
L’objectif secondaire de cette étude est de rechercher la corrélation entre l’anxiété, la dépression, et les troubles cognitifs d’une part, et les paramètres clinico-biologiques de l’insuffisance rénale d’autre part.
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude transversale à visée descriptive et analytique. Le recrutement des patients s’est fait à hôpital Ghassani de Fès et au service de néphrologie du CHU Hassan II de Fès. La population cible était les patients souffrant d’une insuffisance rénale chronique au stade terminal.
Le recueil des données s’est fait à l’aide d’une fiche d’exploitation qui comprend les échelles suivantes :
- Echelle d’anxiété d’Hamilton.
- Echelle de dépression d’Hamilton.
- Echelle de MOCA pour l’évaluation des troubles cognitifs.
- Echelle de fonctionnement social SFQ.
Résultats :
La taille de notre échantillon est de 79 patients atteints d’une IRCT. L’âge moyen des participants est de 45 ans, avec des extrêmes allant de 20 à 78 ans. Le taux de participants de sexe masculin est de 53,2%.
Pour ce qui est des troubles cognitifs, on note :
L’absence de troubles cognitifs chez 39% des participants.
Une atteinte cognitive légère chez 40,5% des participants.
Une atteinte cognitive modérée chez 19% des participants.
Une atteinte cognitive sévère chez 1,3% des participants.Parmi nos participants, 34% sont atteints d’une dépression, et 30% sont atteints d’anxiété.
Il existe une corrélation statistiquement significative entre les troubles cognitifs chez nos participants avec l’âge (p=0,004), le fonctionnement social (p=0,000), et le coefficient de saturation en transferrine (p=0,001).
Il existe une corrélation statistiquement significative entre la dépression et le fonctionnement social (p=0,000), ainsi qu’une corrélation statistiquement significative entre l’anxiété et le fonctionnement social (p=0,000).
Conclusion :
Les troubles anxio-dépressifs et les troubles cognitifs sont des comorbidités fréquentes chez les patients atteints d’IRCT. Une meilleure connaissance des comorbidités, de leur prévalence, et facteurs qui sont associés à cette comorbidité permettra une meilleure prise en charge des patients atteints d’IRCT.
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p041 prevalence de l anxiete autodeclaree chez les hypertendus marrakech maroc auteurs belayachi s 1 boukhari f 1 essayagh f 2 terkiba o 3 essayagh t 3 essayagh s 1 etablissement 1 hassan first university of settat faculte des sciences et techniques laboratoire agroalimentaire et sante settat maroc 2 universite sidi mohamed ben abdellah faculte des sciences juridiques economiques et sociales laboratoire droit prive et enjeux de developpement fes maroc 3 hassan first university of settat institut superieur des sciences de la sante laboratoire sciences et technologies de la sante settat maroc presentateur belayachi safae |
P041 - Prévalence de l'anxiété autodéclarée chez les hypertendus, Marrakech, Maroc
Thème: 03 - Troubles anxieux
Auteurs : Belayachi S. (1), Boukhari F. (1), Essayagh F. (2), Terkiba O. (3), Essayagh T. (3), Essayagh S. (1)
Présentateur : Belayachi Safae
Etablissement : (1) Hassan First University of Settat, Faculté des Sciences et Techniques, Laboratoire Agroalimentaire et Santé, Settat, MAROC; (2) Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales, Laboratoire Droit privé et enjeux de développement, Fès, MAROC; (3) Hassan First University of Settat, Institut Supérieur des Sciences de la Santé, Laboratoire Sciences et Technologies de la Santé, Settat, MAROC
Introduction : L'anxiété est une maladie susceptible d'altérer la qualité de vie des personnes souffrant d'hypertension artérielle. Cette étude visait à évaluer la prévalence ainsi que d’identifier les facteurs associés à l'anxiété autodéclarée chez les patients hypertendus suivis aux établissements de soins de santé primaires de la préfecture de Marrakech.
Méthode : Entre mai 2021 et décembre 2022, une étude transversale à visée descriptive auprès de 1053 patients hypertendus suivis aux établissements de soins de santé primaires de Marrakech a été réalisée. Les données sociodémographiques, comportementales, cliniques, les caractéristiques du traitement antihypertenseur et la triade système de soins-patient-médecin ont été collectées à l’aide d’un questionnaire administré en face-à-face. L’anxiété autodéclarée a été mesuré par l’échelle de l’anxiété généralisée (GAD-7). Une régression logistique multivariée a été utilisée pour identifier les facteurs de risque associés à l'anxiété autodéclarée.
Résultats : Les résultats obtenus ont démontré que la prévalence de l’anxiété autodéclarée a été de 33,1 % avec un âge moyen de 61,5 ± 9,6 ans (moyenne ; écart type) et un sexe ratio femme/homme de 6.4. Le stress, les antécédents familiaux d'hypertension, la douleur et l’inconfort physique, le non-achat de médicaments antihypertenseur, le milieu urbain, le manque de soutien social et la non-consommation de cinq fruits et légumes par jour étaient identifiées comme facteurs de risque associés à l'anxiété autodéclarée chez les patients hypertendus.
Conclusion : L'anxiété autodéclarée est présente chez les hypertendus suivis aux établissements de soins de santé primaires de la préfecture de Marrakech. Lors du suivi médical des patients hypertendus, l’accent devrait également être mise sur la composante santé mentale pour une meilleure prise en charge de ces patients.
Mots clés : anxiété autodéclarée, hypertension artérielle, stress, douleur et inconfort physique, soutien social, régime alimentaire
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p042 prevention de la consommation d alcool en situation peritraumatique auteurs kfoury p 1 5 charrel c 2 4 duhem s 2 5 vincent c 2 3 brenek s 2 5 bence c 1 etablissement 1 epsm agglomeration lilloise saint andre lez lille france 2 f2rsm psy federation regionale de recherche en psychiatrie et sante mentale hauts de france saint andre lez lille france 3 epsm lille metropole armentieres france 4 centre de psychotherapie les marroniers bully les mines france 5 chu de lille lille france presentateur kfoury pauline |
P042 - Prévention de la consommation d'alcool en situation péritraumatique
Thème: 03 - Troubles anxieux
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Auteurs : Kfoury P. (1,5), Charrel C. (2,4), Duhem S. (2,5), Vincent C. (2,3), Brenek S. (2,5), Bence C. (1)
Présentateur : Kfoury Pauline
Etablissement : (1) EPSM Agglomération Lilloise, Saint-André-lez-Lille, FRANCE; (2) F2RSM Psy - Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale - Hauts de France, Saint-André-lez-Lille, FRANCE; (3) EPSM Lille Métropole, Armentières, FRANCE; (4) Centre de psychothérapie Les Marroniers, Bully-les-Mines, FRANCE; (5) CHU de Lille , Lille, FRANCE
En France, la probabilité d'être exposé à un événement psychotraumatique au cours de la vie est de 72,7%, et 3,9% de la population souffre de trouble de stress post-traumatique (TSPT). Parmi les patients avec un TSPT constitué, 14,4% déclarent un trouble de l’usage de l’alcool (TUA) associé. Devant des solutions thérapeutiques limitées à ce jour, pour la prise en soins de la pathologie duelle TSPT-TUA, nous nous sommes intéressés au dépistage des consommations d’alcool en situation péritraumatique, avant la constitution du trouble, ainsi qu’aux ressentis et besoins du corps médical à ce sujet.
Un questionnaire anonyme de 15 questions a été adressé aux médecins psychiatres, légistes et urgentistes du Nord-Pas-de-Calais, concernant leurs pratiques face à un patient en situation péritraumatique ainsi que leur ressentis et besoins pour la prise en charge du sujet en période péritraumatique.
Notre travail montre que 55,1% des médecins interrogent de façon systématique le patient en situation péritraumatique sur ses consommations d’alcool. (Figure 1) Un tiers des médecins ne se sentent pas assez sensibilisés pour évaluer un sujet en période péritraumatique et 61% considèrent qu’à ce jour, le corps médical n’est pas suffisamment informé quant à la pathologie TSPT-TUA. Plus de 80% des médecins sont en demande d’informations sur la prise en charge du patient en période péritraumatique et le lien entre TSPT et TUA, cette demande étant significativement plus élevée chez les médecins moins expérimentés concernant la pathologie duelle. (Figure 2)
Malgré l’enjeu de santé publique que représentent le TSPT et le TUA, séparément et associés, le dépistage des consommations éthyliques en période péritraumatique est insuffisant. La publication de recommandations officielles par les autorités de santé ainsi qu’une meilleure formation du corps médical à la pathologie duelle et à sa prise en charge pourraient permettre une amélioration des pratiques professionnelles et une meilleure prise en charge des patients subissant un psychotraumatisme. Devant l’importance du travail pluridisciplinaire pour la prévention de cette pathologie duelle, nous proposons un algorithme d’orientation, destiné aux médecins de première ligne et s’appuyant sur les équipes d’addictologie et de psychiatrie. (Figure 3)
Figure 1 : Interrogation par les médecins de la consommation d’alcool et/ou de sa modification chez un patient en période péritraumatique
Figure 2 : Sensibilisation et souhait d’informations chez les médecins
Proposition d’algorithme décisionnel dédié à la prise en charge du patient en situation péritraumatique
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p043 traitement neurobiologique du trouble stress post traumatique une revue de la litterature auteurs moalla m 1 lansari r 2 bergaoui e 2 larnaout a 2 melki w 2 etablissement 1 faculte de medecine de sfax sfax tunisie 2 faculte de medecine de tunis tunis tunisie presentateur moalla mariem |
P043 - Traitement neurobiologique du trouble stress post-traumatique : Une revue de la littérature
Thème: 03 - Troubles anxieux
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Auteurs : Moalla M. (1), Lansari R. (2), Bergaoui E. (2), Larnaout A. (2), Melki W. (2)
Présentateur : Moalla Mariem
Etablissement : (1) Faculté de médecine de Sfax, Sfax, TUNISIE; (2) Faculté de médecine de Tunis, Tunis, TUNISIE
Introduction :
La prévalence du trouble de stress post traumatique (TSPT) reconnait une flambée partout dans le monde. La prise en charge pharmacologique des victimes reste difficile vue le taux faible de réponse. Les mécanismes neurobiologiques sous-jacents sont complexes. De nouvelles molécules se montrent potentiellement efficaces sur l’extinction du circuit de la peur. Une compréhension de la neurobiologie du trauma pourrait contribuer à une meilleure précision des interventions pharmacologiques.
Objectifs du travail :
décrire les mécanismes impliqués dans le TSPT et discuter l’efficacité du traitement neurobiologique en guise de proposer des recommandations.
Méthode :
Une revue systématique de la littérature, suivant la méthodologie PRISMA par l’intermédiaire de plusieurs bases de données et de sites internet tels que : Pub Med, sciencedirect, Cochrane Library, Psycinfo, Santépsy et sur le site internet de l’association Traumapsy : http://www.traumapsy.com/ incluant des articles publiés en anglais ou en français, depuis 2002 dont l’âge de la population concernée était supérieur à 18 ans. Les mots clefs utilisés dans la recherche des articles étaient les suivants : Trouble stress post-traumatique, Traitement, Neurobiologie, Pharmacothérapie.
Résultats :
Nous avons inclus dans notre étude 13 articles sur le traitement neurobiologique du TSPT répartis comme suit : 3 articles sur les mécanismes neurobiologiques, 3 articles sur l’efficacité et la tolérance du traitement, 3 articles sur la réponse thérapeutique, 3 articles sur les thérapies émergentes et 1 article sur le traitement préventif. Les symptômes du TSPT résultent d’une réaction de peur non adaptée, expliquée par un circuit de rétrocontrôle de l’axe Hypothalamo-Hypophyso-Surrénalien altéré, une réponse amygdalienne exagérée, une atrophie hippocampique et une hypoactivité du cortex préfrontal. Plusieurs neurotransmetteurs jouent un rôle important dans la genèse de ce trouble avec une altération de leur sécrétion ou transmission tels que : la dopamine, la noradrénaline, la sérotonine, le glutamate et l'acide gamma-aminobutyrique (GABA). Actuellement, toutes les molécules prescrites et en voie de recherche dans le traitement du TSPT servent de traitement symptomatique. Des thérapies émergentes mises à l’épreuve ont été proposées telles que les thérapies à base de cannabinoides, MDMA et kétamine. L’hydrocortisone a été considérée comme la molécule la plus prometteuse en termes de prévention, sans pour autant être recommandée actuellement.
Conclusion :
Il est important de bien étudier le TSPT afin de pouvoir le traiter adéquatement et de le prévenir si possible. Il reste donc un besoin évident d'interventions et d’études qui peuvent appuyer l’utilité des moyens proposés pour assurer une prise en charge globale de ce trouble , qui est considérée jusqu’à ce jour une intervention psycho-bio-sociale.
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p044 quels seraient les determinants principaux d une approche processuelle de la sante mentale auteurs jaubert t 1 carre a 1 etablissement 1 universite savoie mont blanc chambery france presentateur jaubert thibault |
P044 - Quels seraient les déterminants principaux d'une approche processuelle de la santé mentale ?
Thème: 03 - Troubles anxieux
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Auteurs : Jaubert T. (1), Carre A. (1)
Présentateur : Jaubert Thibault
Etablissement : (1) Université Savoie Mont Blanc, Chambéry, FRANCE
Introduction. Les indicateurs d’incidence et de prévalence des troubles psychiques, tout comme ceux de coûts économiques et sociaux associés alertent depuis de nombreuses années. Les crises sanitaires ou écologiques majorent les phénomènes (Hisham et al., 2021). Dans ce contexte, il apparaît important de mieux comprendre les modèles sous-jacents des troubles mentaux. Une considération strictement neurobiologique de la santé mentale est clairement insatisfaisante (Falissard, 2018). L’approche descriptive et statistique (e.g., le DSM) établi un langage commun, mais elle est insuffisante pour expliquer l’étiologie, les comorbidités et les prises en charge (Van der Linden, 2016). Les sciences psychologiques fournissent une contribution majeure basée sur des processus mentaux médiateurs (fréquemment transdiagnostiques), au côté de facteurs biologiques, personnels et socio-environnementaux (Kinderman, 2009). Bien que le modèle est conceptuellement admis, des contributions empiriques sont encore nécessaires. L’objet de cette étude est d’indiquer quels sont les processus psychologiques les plus étudiés à l’origine d’une altération de la santé mentale.
Méthodologie. Nous avons engagé une recherche systématique de la littérature sur les articles publiés jusqu’en mars 2022 dans trois bases de données électroniques : APA PsycArticles, Psycinfo, Psychology and Behavioral Sciences Collection. La stratégie de génération de mots suivante a été appliquée dans les titres et abstracts : ‘("psychological process*") OR moderat* OR mediat* OR mechanism* OR process*) AND ("mental health" OR "mental illness*" OR "mental disorder*" OR "psychiatric illness*" OR disorder*). Nous avons recherché les processus psychologiques ou mécanismes psychologiques impliqués dans un ou plusieurs états de santé mentale courants : états de stress, anxiété, dépression, addiction.
Résultats. Sur la base totale de 12.405 articles, nous avons sélectionné 4.807 articles éligibles. Les résultats préliminaires indiquent qu’un tiers des articles se concentrent autour de 5 processus : 13% mettent évidence l’implication du stress perçu ; 9% abordent le rôle social support ; 5% le rôle de l’estime de soi. Enfin, 5% se concentrent sur les stratégies de coping et 4% sur les stratégies de régulation émotionnelle. Ces processus sont impliqués notamment dans la dépression (35% des articles examinés) ; l’anxiété (12%) et des indicateurs généraux (ou non spécifiques) de santé mentale (9%).
Conclusion. Il semblerait que certaines pathologies soient plus sensibles aux dysfonctionnements de certains processus psychologiques que d’autres. Ces résultats permettent d’enrichir le modèle processuel et transdiagnostique de la santé mentale et de ses troubles. Mieux comprendre les médiateurs psychologiques permet de mieux appréhender les stratégies d’intervention et de prévention au service de la santé mentale des individus.
Illustration de l'approche processuelle de la santé mentale
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p045 la terre chauffe la tete aussi auteurs souhlal z 1 etablissement 1 nouvel hopital de navarre evreux france presentateur souhlal zahra |
P045 - La terre chauffe, la tête aussi
Thème: 03 - Troubles anxieux
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Auteurs : souhlal z. (1)
Présentateur : souhlal zahra
Etablissement : (1) Nouvel hôpital de Navarre, Evreux, FRANCE
Introduction
L'augmentation significative des temperatures est nettement observable depuis ces dernières années.
Le changement et rechauffement climatique n'est plus une éventualité mais plutôt une réalité .
L'impact sur la santé de l'Homme se fait de plus en plus sentir et celui sur la santé mentale n'est guère négligeable mais reste cependant peu documenté.
L'émergence de troubles anxieux et la constitution de troubles cliniques probablement induits ainsi que l'aggravation des troubles psychiatriques antérieurs est une urgence à prendre en compte.
En effet , les conséquences peuvent entrainer l'émergence de nouveaux troubles.
Méthode
Les différents rapports concernant l'impact du rechauffement climatique laissent à entrevoir une éventuelle augmentation des syndromes de stress post traumatiques devant l'accentuation des nombreuses catastrophes naturelles ainsi que les déplacements migratoires.
Rapports du GIECLe Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat , NIH : national institute of health.
Résultats
L'ecoanxiété et la solastalgie devront être considérées repérées et accompagnées afin d'éviter l'émergence de nouveaux troubles anxieux et de décompensations éventuelles de trouble de l'humeur .
La particularité de la saisonalité dans la composante bipolaire risque également d'être fortement impacté par ce changement et rechauffement climatique .
Les pertes économiques et les conséquences quand à la disponibilités des ressources naturelles entraineront également des troubles mentaux en conséquence.
L'intêret d'action et de prévention ainsi que de repérage et d'accompagnement précoce des troubles doit être entreprise par tout soignant en santé mentale.
Conclusion
Il est plus que nécessaire de pouvoir mener et enrichir les études démontrant l'impact du réchauffement climatique sur la santé mentale de l'Homme.
Le rechauffement climatique constitue un facteur de risque et de vulnerabilité quand à l'altération de la santé mentale .
Les actions pour le climat constituent une prise en charge et une limitation quand à l'altération de la santé mentale.
Facteurs de vulnérabilité et impact du changement climatique
Conséquance du réchauffement climatique
Impat et population
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p047 la neurobiologie de raoul mourgue et l encephale auteurs schneeberger f 1 etablissement 1 institut des humanites en medecine lausanne suisse presentateur schneeberger frederic |
P047 - La neurobiologie de raoul mourgue et l'encéphale
Thème: 04 - Troubles comportementaux d'origine organique
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Auteurs : Schneeberger F. (1)
Présentateur : Schneeberger Frédéric
Etablissement : (1) Institut des humanités en médecine, Lausanne, SUISSE
Introduction : Les phénomènes hallucinatoires mobilisent de nos jours des savoirs pluriels – psychologie, psychiatrie, neurobiologie, pour n’en citer, arbitrairement, que trois. Ces phénomènes font l’objet d’études complexes appuyés par des techniques d’imagerie médicale sophistiquées. L’hallucination est reconnue de longue date comme un processus débordant largement la sphère du champ psychiatrique et des psychoses en particulier. Dans notre session, nous proposons de revenir sur un médecin français d’origine nîmoise qui aura consacré une partie de sa vie à traiter de ce sujet. Membre du comité de revue de L’Encéphale entre 1919 et 1928, Raoul Mourgue (1886-1950) reste l’auteur d’un ouvrage intitulé Neurobiologie de l’hallucination, publié en 1932. Cette publication, aujourd’hui peu connue, est saluée par ses pairs lors de sa parution.
Méthode : Travail relevant de l’histoire de la médecine, la méthode employée est celle de la discipline historique. Elle consiste d’une part à établir les sources – critique externe – et d’autre part par à fournir une analyse de la logique de rédaction des écrits étudiés. En effet, la documentation psychiatrique sur les hallucinations est pléthorique dans la première moitié du XXe siècle, en France comme ailleurs. Les médecins qui s’emparent de ce sujet rédigent préférentiellement des articles, qui sont ensuite publiés dans des revues médicales spécialisées, parfois encore dans des revues de philosophie. Le style de rédaction est donc conditionné par les standards de l’époque. Les ouvrages dédiés entièrement à la question de l’hallucination, sous forme de monographie, sont plus rares pour la période considérée. L’attention sera ici portée sur Raoul Mourgue et aux écrits publiés par lui comme auteur dans L’Encéphale pour éclairer sa théorie neurobiologique de l’hallucination. Les articles sélectionnés s’échelonnent de 1920 à 1931. Ils concernent aussi bien l’étude de l’aphasie qu’un concept emprunté à un autre médecin neuroanatomiste, comme la diaschisis, à nouveau opératoire dans les sciences neurologiques contemporaines.
Résultats : Nous montrons comment Raoul Mourgue s’est appuyé sur ses travaux d’apparence disparate pour élaborer sa théorie neurobiologique. Une des limites de cette étude est de se concentrer sur le travail d’un seul médecin, alors que le champ d’investigations de l’hallucination, déjà à cette époque, est tributaire d’un travail collectif international.
Conclusion : La discipline historique dans le champ de l’hallucination permet de mieux comprendre la structuration d’un savoir médical à son sujet. Les articles publiés par Raoul Mourgue dans L’Encéphale montrent à partir de quelles considérations sont travaillées des recherches et des hypothèses – parfois intuitivement fort éloignées des représentations communes, hier comme aujourd’hui.
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p050 accidents de la route a visee suicidaire subconsciente revue systematique auteurs redon b 4 5 doolub d 1 2 3 5 harika germaneau g 1 2 3 5 jaafari n 1 2 3 5 etablissement 1 centre de recherches sur la cognition et l apprentissage cnrs umr 7295 universite de poitiers poitiers france 2 centre de recherches sur la cognition et l apprentissage cnrs umr 7295 universite de tours tours france 3 unite de recherche clinique pierre deniker du centre hospitalier henri laborit poitiers 0 4 centre hospitalier henri laborit poitiers france 5 faculte de medecine et de pharmacie universite de poitiers poitiers france presentateur redon benjamin |
P050 - Accidents de la route à visée suicidaire subconsciente ? Revue systématique
Thème: 04 - Troubles comportementaux d'origine organique
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Auteurs : Redon B. (4,5), Doolub D. (1,2,3,5), Harika-Germaneau G. (1,2,3,5), Jaafari N. (1,2,3,5)
Présentateur : Redon Benjamin
Etablissement : (1) Centre de Recherches sur la Cognition et l'Apprentissage, CNRS UMR 7295, Université de Poitiers, Poitiers, FRANCE; (2) Centre de Recherches sur la Cognition et l'Apprentissage, CNRS UMR 7295, Université de Tours, Tours, FRANCE; (3) Unité de Recherche Clinique Pierre Deniker du Centre Hospitalier Henri Laborit, Poitiers, 0; (4) Centre Hospitalier Henri Laborit, Poitiers, FRANCE; (5) Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université de Poitiers, Poitiers, FRANCE
Introduction : Chaque année, le nombre de personnes tuées sur les routes reste remarquablement élevé dans le monde, tout comme le nombre de suicides. À moyen terme, le suicide et les tentatives de suicide par accident de la route intentionnel restent une dimension peu étudiée dont les facteurs de risque et prédictifs ne sont pas mis en avant dans la littérature. Cette étude vise à identifier les caractéristiques cliniques prédictives des accidents avec une intentionnalité suicidaire.
Méthodes : Les données publiées dans la littérature entre 1950 et 2023 ont été collectées et analysées. Neuf cent douze articles ont été obtenus, et après une sélection double enquêteur, trente-quatre ont été sélectionnés, dont seulement cinq articles comparant les facteurs pouvant être impliqués dans des suicides impliquants des accidents de voiture. Trois études cas-témoins et deux études contrôlées ont fait l'objet d’une revue systématique selon PRISMA 2020. Les autres cas répondaient aux critères d’une étude de cas.
Résultats : Les facteurs étudiés et leurs méthodes d'analyse dans la littérature ne disposent pas d'une comparabilité suffisante pour déterminer des éléments causals et prédictifs statistiquement significatifs. Cependant, le sexe masculin, la tranche d'âge de 24 à 35 ans, un faible niveau d'études universitaires et le fait de vivre sans partenaire de vie semblent importants dans les accidents de la route suicidaires. En revanche, il existe peu de données exploitables pour affirmer l'implication ou non de la région de résidence (rurale ou urbaine), le fait d'occuper un emploi, l'usage d'antidépresseurs et les antécédents psychiatriques dans la survenue d'accidents suicidaires. L'implication de la consommation d'alcool est discutable.
Conclusion : Cette étude ne permet pas de déduire les facteurs de risque et les facteurs prédictifs statistiquement significatifs d'un acte suicidaire par accident intentionnel sur la voie publique avec un véhicule automobile, même si plusieurs causes ont été relevées dans la littérature. Ces résultats encouragent la mise en place d'études cliniques comparatives explorant les associations explicites et implicites de ce phénomène.
Mots-clés : suicide ; pensées suicidaires ; accident ; véhicule motorisé ; facteur de risque ; facteur prédictif ; subconscient
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p052 crises psychogenes non epileptiques auteurs omari betahi m 1 moukhlesse s 1 rahmouni c 1 el bout a 1 aarab c 1 etablissement 1 chu hassan ii de fes fes maroc presentateur omari betahi mohammed |
P052 - Crises psychogènes non épileptiques
Thème: 05 - Troubles de la personnalité
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Auteurs : Omari Betahi M. (1), Moukhlesse S. (1), Rahmouni C. (1), El Bout A. (1), Aarab C. (1)
Présentateur : Omari Betahi Mohammed
Etablissement : (1) CHU HASSAN II de Fès , Fès, MAROC
Introduction
Les CPNE sont des manifestations paroxystiques répétitives évoquant de prime abord des crises épileptiques, mais en rapport avec des processus psychogènes inconscients et pas une décharge neuronale excessive. Ce phénomène est un trouble fréquent et tardivement diagnostiqué avec une errance diagnostique moyenne supérieure à 7 ans. Beaucoup de ces patients consomment un traitement antiépileptique et qui fait écran à une prise en charge psychothérapique.
Il s’agit d’un problème de santé publique impliquant un surcoût non négligeable pour le système de soins.
Objectifs
Décrire les caractéristiques cliniques des CPNE.
Evaluer les facteurs de risque impliqués dans les CPNE, et rechercher les comorbidités psychiatriques.
Méthodologie
Nous avons mené une étude transversale auprès de patients vus en consultation psychiatrique présentant des crises psychogènes. Le recueil des données était prospectif, portant sur une période d’un an, à partir de données recueillies dans le service de psychiatrie de l’hôpital Ibn Al Hassan, à travers des fiches d’exploitation et des échelles d’évaluation : inventaire de dépression de Beck, échelle d’anxiété d’ Hamilton, échelle de maltraitance à l’enfance et le M.I.N.I (Mini International Neuropsychiatric Interview)
Résultats
L’âge moyen de nos patients est de 29,13 +/- 9,6 ans. Le sex ratio F/H est de 14,9. 18,75% des patients ont des antécédents personnels psychiatriques et seulement 9,37% ont des antécédents familiaux d’épilepsie. L’âge moyen de début des crises est de 23,97 +/-9,75 ans.
Le délai moyen de la première consultation est de 10,75 +/- 14,53 semaines. 40,6 % des patients avaient un traumatisme pendant l’enfance.
L’évaluation de la maltraitance à l’enfance selon le Childhood Trauma Questionnaire (CTQ) a révélé une négligence chez 37,5 % des patients. 53,1% de nos patients ont des événements stressants (40,6% de deuil et 6,24% d’accidents graves).
56,2% de nos patients ont un trouble de somatisation.
Des facteurs déclenchants sont présents chez 53,1% des patients. Les crises sont généralisées chez 71,9% des patients. La durée moyenne des crises est de 23,47 +/- 22,9 minutes. La fréquence moyenne de survenue des crises est de 8,47 +/- 7,9 semaines. 68,8% des patients ont des comorbidités psychiatriques dont 46,9% ont une dépression, 40,6 % ont un trouble anxieux, 18,8% ont un PTSD et 18,8% ont un trouble de la personnalité.
Trois variables peuvent être considérés comme des facteurs de survenue des comorbidités psychiatriques: la présence d’un facteur déclenchant (p=0,02), l’absence d’activité professionnelle (p=0,05) et la présence de traumatisme pendant l’enfance (p=0,01).
Conclusion
Le diagnostic précoce des CPNE permet d’éviter les traitements inadéquats, les admissions dans des services d’urgence et une amélioration du pronostic. Le pronostic est étroitement lié à l’acceptation et à la compréhension du diagnostic par le patient qui est un pré-requis à l’efficacité des traitements psychothérapeutiques.
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p054 cohorte retrospective des caracteristiques des patients vus en intervention precoce auteurs hamdan dumont m 1 calvet b 1 etablissement 1 centre hospitalier esquirol limoges france presentateur hamdan dumont mirvat |
P054 - Cohorte retrospective des caractéristiques des patients vus en Intervention Précoce
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
Auteurs : HAMDAN-DUMONT M. (1), CALVET B. (1)
Présentateur : HAMDAN-DUMONT Mirvat
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Esquirol, Limoges, FRANCE
Introduction : Depuis 2019, l'unité d'intervention précoce de Limoges accueille les patients âgés de 15 à 25 ans. Les trois premières années, les jeunes étaient majoritairement adressés par les services de psychiatrie adulte ou pédopsychiatrie. L’bjectif principal de cette étude était d'identifier les déterminants cliniques associés à la stadification (CAARMS) lors de l'évaluation initiale pour nos 3 groupes : pas de symptômes psychotiques (NoP), UHR et premier épisode psychotique (FEP). Nous avions deux objectifs secondaires : identifier les déterminants cliniques associés à l’éventuelle transition psychotique à 6 mois post-évaluation, pour les groupes NoP et UHR, et identifier l'impact de la stadification sur la transition précoce pour les sujets sans psychose et avec psychose.
Méthode : 113 sujets (âge moyen 20,05 ± 3,28) ont été inclus, adressés principalement par la psychiatrie adulte (81,4%).
Résultats : Les analyses multivariées ont montré une association significative avec les symptômes dépressifs (p=0,019), l'absence d'antécédents familiaux de psychose (p=0,002), et une activité scolaire ou professionnelle maintenue (p=0,09) pour le groupe NoP. L'état UHR était significativement corrélé avec les antécédents familiaux de psychose (p=0,001), l'orientation en psychiatrie de l'adolescent (p=0,044) mais l'absence de plainte dépressive (p=0.04). En ce qui concerne les sujets FEP, nous avons trouvé une corrélation significative avec la plainte cognitive (p=0,026), les antécédents familiaux (p=0.024) et le maintien d'une activité (0,026). À 6 mois de suivi, 33,3% des sujets UHR avaient atteint le seuil de transition psychotique, avec une durée médiane de transition de 68 jours IC 95% [8 ;193] après l'évaluation. Aucune transition psychotique n'a été mentionnée dans les dossiers médicaux des sujets NOP (p < 0,001 au log-rank sur l'analyse de survie sur ces 2 populations).
Conclusion : Notre étude montre des taux de transition psychotique élevés à 6 mois. Des études plus solides sont nécessaires pour confirmer ces associations.
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p056 les comorbidites psychiatriques dans l epilepsie auteurs rahoui a 1 larabi i 1 otmani a 1 sahnoune r 1 etablissement 1 chu tlemcen tlemcen algerie presentateur rahoui asma |
P056 - Les comorbidités psychiatriques dans l'épilepsie
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : Rahoui A. (1), larabi i. (1), otmani a. (1), sahnoune r. (1)
Présentateur : Rahoui Asma
Etablissement : (1) CHU tlemcen, tlemcen, ALGERIE
Introduction
L’épilepsie représente la deuxième maladie neurologique la plus répandue dans le monde qui touche environ 50 millions de personnes dans le monde. L’épilepsie est caractérisée par une prédisposition du cerveau à présenter des crises épileptiques et par les conséquences neurobiologiques (cognitive, psychologique et sociale) qui en découlent.
Actuellement, les données de la littérature suggèrent que l’existence d’une pathologie psychiatrique augmente significativement le risque de développer une épilepsie ultérieure.
Méthodes
Il s’agit d’une étude descriptive des comorbidités psychiatriques chez les patients présentant une épilepsie suivis au niveau du CHU Tlemcen au cours de l’année 2022/2023.
L’étude a inclut 40 patients des deux sexes hommes et femmes, de 19 à 65 ans, qui se sont présentés au niveau du service de psychiatrie ou du service de neurologie CHU Tlemcen et présentant un diagnostic positif d’épilepsie.
Le recrutement des patients s’est effectué sur une période de six mois. Allant de 30 octobre 2022 jusqu’au 30 avril 2023.
Résultats
L’âge de nos patients variait d’un minimum de 19 ans à un maximum de 65 ans avec une moyenne de 38,55 ans ± 12,706 ans. La tranche d’âge prédominante était celle comprise entre 26ans et 35ans avec un pourcentage de 37,5%.
Dans notre population, on note que la majorité des patients 90% (n=36) avaient le type des crises généralisées dont 83,33% (n=30) des crises de tonicocloniques.
la majorité des patients 82,5% (n=33) prenaient leur traitement d’une façon régulière, 15% (n=6) des patients prenaient leur traitement antiépileptique de façon anarchique et 2,5% des patients ne prenait pas du traitment.
L’acide valproïque était la molécule la plus prescrite chez nos patients avec un pourcentage de 72,5% dont 55% des cas le prennent en bithérapie avec un autre antiépileptique.
La majorité des patients 37,5% étaient traités en bithérapie par l’acide valproique et la carbamazépine.
On note que l’acide valproique est actif sur tous les types de crise et surtout les crises tonico-clonique généralisées. La carbamazépine et la lamotrigine sont des traitements adaptés pour les patients souffrant de crise d'épilepsie tonico-clonique généralisés. Le phénobarbital est utilisé dans les crises généralisées à l’exception des absences.
conclusion
Au terme de notre étude, nous avons trouvé que la prévalence des comorbidités psychiatriques dans l’épilepsie est fréquente et importante avec en tête la psychose en premier puis, l’anxiété, la dépression, les troubles bipolaire, la déficience mentale et les troubles du sommeil.
La prise en charge des patients épileptiques est complexe et nécessite une compréhension globale de la maladie, des comorbidités et des options de traitement.
Répartition de la population selon le traitement antiépileptique utilisé
La répartition des patients selon les troubles psychiatriques et l’épilepsie
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p057 marqueurs biologiques predictifs de l evolution d un premier episode psychotique pep auteurs terrisse r 1 stephan f 1 walter m 1 lemey c 1 etablissement 1 chu brest brest france presentateur terrisse raphael |
P057 - Marqueurs biologiques prédictifs de l'évolution d'un Premier Episode Psychotique (PEP)
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : Terrisse R. (1), STEPHAN F. (1), WALTER M. (1), LEMEY C. (1)
Présentateur : Terrisse Raphaël
Etablissement : (1) CHU Brest, Brest, FRANCE
Introduction
La survenue d’un Premier Episode Psychotique (PEP) chez un patient, souvent jeune, représente un véritable carrefour aux trajectoires pathologiques multiples (fig1). En effet, pour la majorité des patients un PEP signe l’entrée dans un trouble psychiatrique sévère : psychotique ou de l’humeur tandis que près d’un cinquième ne récidivera jamais. Dans nos pratiques, le principal enjeu, celui d’une prise en charge précoce et ciblée, vient se heurter à l’insuffisance de nos outils cliniques pour prédire avec certitude vers quel trouble va évoluer un patient après un PEP. La recherche de biomarqueurs lors d’un PEP est l’une des pistes privilégiées pour tenter de répondre à cette problématique. Notre étude visait à identifier les marqueurs biologiques les plus prometteurs, se dégageant des données existantes comme les meilleurs candidats à la prédiction de l’évolution post-PEP.
Méthode
Nous avons réalisé une revue systématique de la littérature conformément aux critères PRISMA en interrogeant 6 bases de données (PubMed,PsychINFO,Scopus,Embase,Web of Science,Cochrane) à la recherche de travaux étudiant les capacités discriminantes de marqueurs biologiques pour prédire l’évolution post-PEP (flow chart). Sur 2732 articles, 9 ont été inclus dans l’analyse finale.
Résultats
Trois grands domaines biologiques d’intérêts ont été étudiés : la génétique, la métabolomique et le système immunitaire. Les études inclues présentaient des méthodologies hétérogènes avec globalement 2 approches : l’une ciblée avec marqueurs individuels, l’autre à large spectre avec marqueurs multimodaux ou composites.
Les approches ciblées mettaient en évidence des capacités discriminantes statistiquement significatives en analyses ROC pour le taux d’expression des gènes AKT1 (AUC=0.768 ; p=0.001) et DICER1 (AUC=0.812 ; p=1.706x10-4), le taux de production des interleukines (IL) 6 (AUC=0.9571 ; p=0.0002), 12p40 (AUC=0.9154 ; p=0.0008) et 1-β (AUC=0.800 ; p=0.0139) et le taux circulant de (Growth-Associated Protein 43) GAP-43 (AUC=0.7795 ; p=0.009).
Les résultats des études de plusieurs marqueurs composites questionnaient les conceptions nosographiques catégorielles entourant le PEP : le risque d’évolution vers une trajectoire thymique ou psychotique s’exprimant le long d’un spectre continu traversant les catégories diagnostiques.
Conclusion
Notre étude est la première à réunir des données transversales soulignant l’intérêt des marqueurs biologiques pour l’aide à la prédiction des trajectoires post-PEP (fig2). Les candidats les plus prometteurs émergeants de la littérature sont : l’IL-6, l’IL-12p40, l’IL-1β, la protéine GAP-43 et le taux d’expression des gènes AKT1 et DICER1.
Fig1
Flow chart
Fig2
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p058 evaluation de l efficacite et la tolerance de la gabapentine dans la reduction des comportements auto et hetero agressifs chez des patients hospitalises a l unite pour malades difficiles auteurs aubineau m 1 etablissement 1 centre hospitalier du rouvray rouen france presentateur aubineau marie |
P058 - Evaluation de l'efficacité et la tolérance de la gabapentine dans la réduction des comportements auto et hétéro-agressifs chez des patients hospitalisés à l'unité pour malades difficiles.
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : AUBINEAU M. (1)
Présentateur : AUBINEAU Marie
Etablissement : (1) Centre hospitalier du Rouvray, Rouen, FRANCE
Abstract
Contexte et objectif : Les comportements auto et hétéro-agressifs sont fréquents chez les patients hospitalisés atteints de pathologies mentales, et entraînent des difficultés de prise en charge aboutissant à terme à leur surmortalité ainsi qu’à un épuisement des soignants. Nous ne disposons actuellement de quelques options pharmacologiques dans cette indication, qui ont souvent une efficacité partielle et un délai d’action retardé. L’objectif de cette étude était donc de rechercher l’efficacité de la gabapentine, qui présente un délai d’action rapide et un profil de tolérance favorable comme traitement d’appoint des comportements auto et hétéro-agressifs liés aux pathologies mentales.
Méthode : Nous avons mesuré de façon rétrospective le nombre de jour passé en chambre d’isolement thérapeutique durant les 12 premiers jours suivants l’admission des patients admis à l’unité pour malade difficile, puis nous avons comparé un groupe de patient prenant de la gabapentine à un groupe de patients contrôles. Nous n’avons exclu aucun syndrome psychiatrique.
Résultats : Les résultats ont montré une tendance statistique à passer moins de temps en chambre d’isolement thérapeutique dans les jours suivants l’admission chez les patients sous gabapentine en comparaison avec les patients témoins. Ceci ne semblait pas corrélé à la valeur des concentrations plasmatiques de gabapentine. Le traitement a été bien toléré dans l’ensemble de notre échantillon et aucun évènement indésirable grave n’est survenu.
Discussion : Les résultats suggèrent un possible effet positif de la gabapentine sur la diminution des comportements auto et hétéro-agressifs induisant des mesures d’isolement thérapeutique. Cependant, cette étude observationnelle utilise des données rétrospectives, non randomisées et a été conduite sur un faible nombre de sujets. Il n’existe par ailleurs aucun outil de référence standardisé permettant de mesurer la réduction des comportements agressifs en population psychiatrique. Ces données nécessitent d’être confirmées par des études ultérieures.
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p060 schizophrenie conduites addictives et violence quels liens auteurs bensaida m 1 2 etablissement 1 universite badji mokhtar faculte de medecine annaba algerie 2 hopital psychiatrique errazi annaba algerie presentateur bensaida messaouda |
P060 - Schizophrénie, conduites addictives et violence : quels liens
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : Bensaida M. (1,2)
Présentateur : Bensaida Messaouda
Etablissement : (1) Université Badji Mokhtar, Faculté de médecine, Annaba, ALGERIE; (2) Hopital psychiatrique Errazi, Annaba, ALGERIE
Introduction :
La schizophrénie, psychose grave d’évolution chronique, touche 1% de la population générale. Les deux sexes sont concernés dans tous les niveaux socioéconomiques.
L’association entre schizophrénie et le risque de violence a bien été établit à travers les études internationales. Cependant, tous les patients souffrant de schizophrénie ne présentent pas un risque égal de passage à l’acte violent. En effet, il existe des facteurs de risque qui jouent un rôle important dans l’apparition de ce comportement.
L’objectif de ce travail est de déterminer le lien entre les conduites addictives et le comportement violent chez le patient souffrant de schizophrénie.
Matériel et méthode :
C’est une étude cas-témoins qui consiste à comparer des patients souffrant de schizophrénie auteurs d’homicides à d’autres patients souffrant de schizophrénie qui n’ont pas d’antécédents de violences graves.
Parmi les 78 paramètres à évaluer, figuraient les conduites addictives.
Résultats :
Les résultats de l’étude ont montré que l’abus ou la dépendance à une substance est un facteur de risque avec un OR à 7.5, p = 0,000002 et IC = 3,24 - 15,66. Un schizophrène avec un abus ou une dépendance à une substance à 7.5 fois plus de risque de commettre un homicide. Ce lien, entre passage à l’acte homicidaire et les conduites addictives peut être expliqué par le fait que nombreuses substances psychoactives occasionnent une levée de l’inhibition sur le plan comportemental et favorisent ou entrainent une facilitation du passage à l’acte. Aussi, la consommation de substances psychoactives réduit la peur, altère l’attention, les performances cognitives et le contrôle émotionnel. Il a été également constaté que certaines substances psychoactives, comme le cannabis, entraînent une recrudescence de l’activité délirante et des hallucinations, elles-mêmes considérées comme facteurs de risque de la violence.
Conclusion :
L’abus de substances est un facteur important du risque de comportement violent chez les patients souffrant de schizophrénie. Il ressort de cette étude qu’une prise en charge adéquate et concomitante des conduites addictives chez ces patients est un moyen efficace pour réduire ce risque.
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p062 evaluation de la tolerance de la clozapine en fonction de la clozapinemie chez les patients schizophrenes pharmacoresistants auteurs dupre e 1 bendib b 1 etablissement 1 centre hospitalier du rouvray sotteville les rouen france presentateur dupre emma |
P062 - Evaluation de la tolérance de la clozapine en fonction de la clozapinémie chez les patients schizophrènes pharmacorésistants
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : DUPRE E. (1), BENDIB B. (1)
Présentateur : DUPRE Emma
Etablissement : (1) Centre Hospitalier du Rouvray, Sotteville les Rouen, FRANCE
Contexte et objectifs
La schizophrénie est une pathologie chronique qui affecte jusqu’à 1% de la population mondiale et environ un cinquième des patients ne répondent pas aux traitements de première ligne. Parmi ces patients pharmacorésistants, 30% ne répondent pas à la clozapine. Ces pharmacorésistances pourraient être expliquées par une sous exposition plasmatique parfois liée à la présence de variants ultra-rapides des cytochromes impliqués dans le métabolisme des antipsychotiques. La clozapine reste par ailleurs sous-utilisée, et l’un des freins principaux à sa prescription semble être sa tolérance.
Méthode
Nous avons recherché de manière rétrospective, chez 67 patients schizophrènes pharmacorésistants ou ultra-pharmacorésistants traités par clozapine, l’existence d’une différence statistiquement significative sur la fréquence et l’intensité de survenue des effets indésirables entre un groupe de patients présentant des clozapinémies supérieures à la médiane des clozapinémies mesurées à la fin de la période d’évaluation et un groupe de patients avec des clozapinémies inférieures ou égales à cette médiane.
Résultats
Nos résultats n’ont pas permis de mettre en évidence de différence statistiquement significative sur l’intensité et la fréquence de survenue des effets indésirables entre les deux groupes de patients. De plus, nos observations semblent retrouver une augmentation crises d’épilepsie iatrogènes de manière concomitante à l’augmentation de la concentration plasmatique de N-desmethyl-clozapine.
Conclusion
Nos résultats suggèrent que la tolérance de la clozapine ne dépendrait pas de sa concentration plasmatique et que la N-desmethylclozapine pourrait jouer un rôle prépondérant dans la survenue des effets indésirables. Notre étude étant observationnelle, rétrospective, non randomisée et incluant un faible nombre de patients, il est nécessaire de conforter ces résultats par des études supplémentaires.
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p064 reduire la pratique de l isolement therapeutique en uhpt proposition d une methode auteurs ali diabacte h 1 dje m 1 duplantier p 1 januel d 1 etablissement 1 hopital ville evrard neuilly sur marne france presentateur ali diabacte husen |
P064 - Réduire la pratique de l'isolement thérapeutique en UHPT : Proposition d'une méthode
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : Ali-Diabacte H. (1), Dje M. (1), DUPLANTIER P. (1), Januel D. (1)
Présentateur : Ali-Diabacte Husen
Etablissement : (1) Hopital Ville-Evrard , Neuilly sur Marne , FRANCE
Introduction : En France nous observons une augmentation de l’utilisation des mesures d’isolements de 20% en entre 2012 et 2021(1) (Coldefy et al 2022). Cependant les mesures d’isolements sont associés à des complications multiples sentiment de dévalorisation chez 60% des patients, sentiment de peur chez 72% (2)(Cano et al ) et des éléments d’un état de stress post traumatique chez 47% des patients (3)(Chieze et al 2019).
DADON-FOURNIER : « stratégies alternatives à l’isolement et à la contention en psychiatrie adulte : revue de la littérature et cas pratique de Design en santé » . Ce travail permet de regrouper les méthodes en simple et complexe. Tableau 1
Objectif : sélectionner la méthode la plus simple afin de réduire l’utilisation de l’isolement thérapeutique en UHTP
Méthode :
L’échelle BVC quotidienne est sélectionnée en se basant sur l’étude de Abderhalden et Al de 2008 et Van Sande 2011(4,5) qui montre une réduction significative de l’utilisation de l’isolement de 27% et une réduction des passages à l’acte agressif et 41%.
Le programme Safeward étudié de façon contrôlée et randomisé par l’étude de Bowers et al en 2015 (6) montre une réduction des conflits de 15% (95% CI 5.7–23.7%) et des mesures de d’isolement de 23,2% (95% CI 9.9–35.5%)
Nous reprenons également les recommandations de l’HAS et du recueil de bonnes pratiques du conseil de l’Europe pour promouvoir les mesures volontaires dans les services de santé mentale
Résultats :
Notre réflexion nous amène à formaliser la procédure de façon structurée en 5 points.
Information claire aux patients des raisons d’une mise en isolement dans l’unité ;
Pendant les transmissions : informations détaillées et positives sur les patients
Debriefing avec le patient et les soignants après une mesure d’isolement
Utilisation quotidienne de la combinaison de la BVC + échelle analogique de violence d’une part et d’autre part l’utilisation des outils de désescalade inspiré de l’HAS et de la méthode SafeWard.
Réunion mensuelle de suivi des améliorations obtenu dans l’unité grâce à un suivi chiffré.
Conclusion :
Cette méthode reprend en partie les recommandations nationales et les données de la littérature.
L’efficacité de son application sera à évaluer à distance en reprenant des données du nombre d’isolement et de contention dans l’unité.
Méthodes de réduction de l'isolement et la contention issue de la revue de la littérature de Dadon Fournier pour la thèse de médecine
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p065 a qui profite la therapie multifamiliale tmf etude descriptive auteurs isambert c 1 baziret l 1 champlon l 1 genis c 1 said s 1 amiot o 1 etablissement 1 gh paul guiraud boulogne billancourt france presentateur isambert constance |
P065 - A qui profite la Thérapie Multifamiliale (TMF) ? Etude descriptive
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : ISAMBERT C. (1), BAZIRET L. (1), CHAMPLON L. (1), GENIS C. (1), SAID S. (1), AMIOT O. (1)
Présentateur : ISAMBERT Constance
Etablissement : (1) GH Paul Guiraud, BOULOGNE BILLANCOURT, FRANCE
Intro
Les recommandations en termes de prévention de rechute d’un trouble psychotique mettent en avant l’importance de la psychoéducation des aidants[1][2]. Les groupes multifamilles intégrant systémie et psychoéducation ont prouvé leur efficacité dans la réduction du fardeau des aidants et la prévention de la rechute[3].
La TMF est une modalité de soins récente, différente des programmes de psychoéducation pour familles SANS patient. La présence des patients AVEC leur entourage permet un travail systémique dans le groupe : interactions au sein de chaque famille, entre deux familles, en système de familles adoptantes ou en sous-groupes.
Méthode
Analyse descriptive des 50 personnes ayant participé à la TMF depuis son implantation au CMP de Boulogne Billancourt en 2021:
*Caractéristiques socio-démographiques des patients et de leur entourage
*ATCD de suivi et d’hospitalisation en psychiatrie des patients.
Résultats :
18 patients et 32 membres de leur entourage ont bénéficié de TMF au CMP. 4 groupes se sont déroulés depuis 2021 (figure 1).
Le statut des membres présents variait d’une famille à l’autre. Si certaines familles étaient représentées par un binôme « patient-mère », d’autres membres de l’entourage ont pu se montrer présents (figure 2).
L’âge moyen des patients était de 31,9 ans [20,1 – 57,5]. Dans chaque groupe la durée de suivi des patients allait de 1 an à plus de 20 ans, et le nombre d’antécédents d’hospitalisation allait de 1 à 5. Dans le Groupe 4, la moyenne d’âge des patients était manifestement plus jeune que dans les autres groupes avec un âge moyen de 22,4 ans [20,4-26,7]. Ils présentaient par ailleurs un parcours plus court en psychiatrie avec moins d’hospitalisations. (figures 3 et 4)
15 mères, 9 pères, 5 frères ou sœurs, 1 compagne, un oncle et une tante ont bénéficié du module de psychoéducation aux aidants. L’âge des proches allait de 47 de 81 ans pour les parents et de 17 à 50,7 pour les fratries.
Conclusion
Cette étude reflète le travail multifamilial fait avec 50 participants en 2 ans au CMP de Boulogne Billancourt. Cette analyse descriptive nous a permis d’ouvrir la réflexion sur la constitution des groupes afin de permettre les meilleures interactions et le maximum de partage possible. Nous avons veillé à inclure les membres de la fratrie qui bien souvent restent à la marge des propositions de soins. Alors que les parents étaient généralement présents à toutes les séances, les fratries préféraient venir pour certaines séances. Nous nous sommes interrogés sur les bénéfices ou inconvénients de l’hétérogénéité des groupes en termes d’âge et d’évolution de la maladie. Trop d’hétérogénéité serait un frein au mouvement d’affiliation au groupe mais trop d’homogénéité serait un frein au partage d’expérience. Une étude complémentaire adaptée serait nécessaire pour approfondir ce sujet.
[1] Hahlweg K, Baucom DH. Eur Arch Psychiatry Clin Neurosci. 2022
[2] Rey R. Academic Psychiatry, 2022
[3] Bighelli I, Leucht S et al. Lancet Psychiatry 2021
Constitution des 4 groupes de TMF
Statuts des participants de chaque groupe de TMF
Répartition des âges des patients dans chaque groupe de TMF
ATCD de suivi des patients dans chaque groupe de TMF
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p066 essor de la rehabilitation psychosociale en seine saint denis ssd auteurs jabri s 1 rosetti r 1 bernard a 1 januel d 1 etablissement 1 eps ville evrard neuilly sur marne france presentateur jabri samir |
P066 - Essor de la réhabilitation psychosociale en Seine Saint Denis (SSD)
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : JABRI S. (1), ROSETTI R. (1), BERNARD A. (1), JANUEL D. (1)
Présentateur : JABRI Samir
Etablissement : (1) EPS Ville Evrard, NEUILLY-SUR-MARNE, FRANCE
Introduction : Le département de la Seine-Saint-Denis avec une population de 1,654 million d’habitants se classe en deuxième position après Paris. L’établissement de Ville Evrard a en charge 18 secteurs sur les 21 que comporte le département. Peu de structures implantées en SSD proposent une orientation en réhabilitation psychosociale pour les usagers en santé mentale. Ce type de prise en charge reconnue, a fait ses preuves depuis plus d’une décennie. Les témoignages de personnes atteintes de troubles psychiques sont de plus en plus nombreuses à évoquer leur retour vers le rétablissement, après avoir bénéficier d’une prise en charge orientée réhabilitation psychosociale (RPS).
Méthode :
L’établissement de Ville Evrard, fort de son expérience et précurseur en réhabilitation, a fait le pari de mettre en lumière cet aspect du soin en santé mentale. En effet, en juin 2022 il y a eu la labélisation de la plateforme départementale de Réhabilitation Psychosociale précéder du financement par l’établissement de l’Unité Pilote Coordination d’Actions pour l’Inclusion le Rétablissement, l’Empowerment en santé mentale 93 (CAIRE93) en 2021.CAIRE9i est une unité coordinatrice experte en RPS, qui assure les missions de coordination, formation, communication, auprès des professionnels et structures concernées par une démarche RPS. Sous l’impulsion de l’établissement de ville Evrard et le support de CAIRE93 l’Unité Référente de REhabilitation psychosociale (UNIRRE93) a vu le jour en juin 2022, après avoir répondu à l’appel à projet de l’Agence Régionale de Santé (ARS), qui a pour mission de proposer des soins d’accompagnement en termes de réhabilitation psychosociale, orientée rétablissement.
Actuellement le projet de la création d’une Unité de COordination de Réhabilitation Psychosociale (UCORPS) est en cours, en partenariat avec le centre hospitalier intercommunal Robert Ballanger. (93) permettra d’extension de la plateforme grâce à sa deuxième unité référente. Ainsi, UNIRRE93 est en plein essor et se place ainsi au centre d’une « galaxie », où une collaboration continue a été établie avec des partenaires médicaux, sociaux et médico-sociaux. Fig. 1
L’ensemble de nos partenaires sont de plus en plus sensibilisés à la réhabilitation, ce qui facilite l’articulation avec différents partenaires et participe à rendre plus fluide le parcours de soins de l’usager. Fig. 2
Conclusion :
Enjeu majeur dans la prise en charge des usagers en santé mentale, la réhabilitation est un tremplin incontournable pour atteindre l’empowerment, et retrouver une vie riche de sens. La mise en place d’unités de réhabilitation semble indispensable pour parfaire et clore le chemin vers le rétablissement. Mais pour cela, il est impératif de pérenniser et de développer ces types de plateformes.
Plateforme RPS
Bilan UNIRRE 93
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p067 patients perdus de vue en psychiatrie quelles solutions pour un retour vers le soin auteurs duplantier p 1 dumesnil de maricourt m 1 ali diabacte h 1 dje m 1 ben rejeb h 1 januel d 1 etablissement 1 eps ville evrard paris france presentateur duplantier pauline |
P067 - Patients perdus de vue en psychiatrie - Quelles solutions pour un retour vers le soin
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : Duplantier P. (1), Dumesnil de Maricourt M. (1), Ali Diabacte H. (1), Dje M. (1), Ben Rejeb H. (1), Januel D. (1)
Présentateur : Duplantier Pauline
Etablissement : (1) EPS Ville Evrard, Paris, FRANCE
Introduction :
La compliance au traitement est un défi pour toutes les spécialités médicales, ainsi selon une publication IMS Health 60% des patients en maladie chronique ne respectent pas correctement leurs traitements (Etude par l’Assurance Maladie- France- 2023). On retrouve alors 50% de patients en rupture de suivi dans la prise en charge de l’asthme dans une étude réalisée au Bénin (G.ADE et all, 2013). Paradoxalement, on ne retrouve que peu de chiffres dans la littérature concernant la compliance aux soins psychiatriques.
Méthode :
Il s'agit d'une étude observationnelle prospective se déroulant sur trois mois de juin à août 2023 sur le site de l'UHTP de l'EPS de Ville Evrard- Site de Saint Denis, des patients hospitalisés sur l’Unité d’Hospitalisation Temps Plein (UHTP), quel que soit le mode d’hospitalisation, dont le motif de la décompensation clinique était spécifié « patient en rupture de soins ».
Résultats :
On retrouve une population totale de 20 patients perdus de vue sur 3 mois pour un nombre d’hospitalisations de 87 patients sur les mois de juin, juillet et août 2023 :
- 25% de patients hospitalisés en psychiatrie pour rechute avec comme motif d'hospitalisation "rupture de suivi" en juin ;
- 29,03% en juillet ;
- 12,5% en août.
Ces patients perdus de vue ne concernaient que des personnes souffrant de trouble schizophrénique.
Conclusion :
La rupture de suivi est donc l’une des causes principales - en psychiatrie - de rechute de la schizophrénie et concerne uniquement dans notre étude les patients souffrant de trouble schizophrénique.
Cette première étude nécessite un travail à plus grande échelle et demande à réfléchir de façon pluridisciplinaire à des solutions adaptées pour maintenir les patients dans un parcours de soin, et ce spécifiquement en ambulatoire.
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p068 developpement d une communaute de pratique autour de la detection de la prise en charge et du traitement precoce du premier episode psychotique en region auvergne rhone alpes reseau preface premiers resultats apres 2 ans de fonctionnement auteurs almon s 1 legrand g 1 haesebaert f 2 donde c 3 rigon m 4 fakra e 4 etablissement 1 association hospitaliere sainte marie clermont ferrand france 2 centre hospitalier le vinatier lyon france 3 centre hospitalier alpes isere saint egreve france 4 centre hospitalier universitaire saint etienne saint etienne france presentateur almon sebastien |
P068 - Développement d'une communauté de pratique autour de la détection, de la prise en charge et du traitement précoce du premier épisode psychotique en région Auvergne - Rhône-Alpes (Réseau PREFACE) : premiers résultats après 2 ans de fonctionnement
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : ALMON S. (1), LEGRAND G. (1), HAESEBAERT F. (2), DONDE C. (3), RIGON M. (4), FAKRA E. (4)
Présentateur : ALMON Sébastien
Etablissement : (1) Association Hospitalière Sainte-Marie, Clermont-Ferrand, FRANCE; (2) Centre Hospitalier Le Vinatier, Lyon, FRANCE; (3) Centre Hospitalier Alpes-Isère, Saint-Egrève, FRANCE; (4) Centre Hospitalier Universitaire Saint-Etienne, Saint-Etienne, FRANCE
Introduction :Les équipes destinées à prendre en charge spécifiquement les premiers épisodes de psychose (PEP), restent insuffisamment implantées en France. La Région Auvergne – Rhône-Alpes (ARA) est la deuxième région de France avec 8 millions d’habitants. Elle comprend 37 établissements du secteur public ou privé non lucratif, et 23 cliniques privées autorisés en psychiatrie, prenant en charge chaque année plus de 240 000 personnes concernées par les troubles psychiatriques. Matériels & méthodes :Dès 2016, une première équipe destinée à la PEP a été créée au sein du Centre Hospitalier Sainte-Marie (CHSM) de Clermont-Ferrand (dispositif EIPP). Des équipes d’intervention précoce ont vu le jour dans les autres villes universitaires de la région : St-Etienne (dispositif PsyPrems en 2016), Lyon (programme PEP’S en 2018 au CH du Vinatier qui a pu s’élargir en 2019 à une grande partie du département du Rhône) et Grenoble (équipe Calipso en 2021) lançant une forte dynamique régionale sur la thématique. Cet élan a pu être consolidé par plusieurs projets de recherche et, plus récemment, l’obtention d’un Fond d’Innovation Organisationnel en Psychiatrie (FIOP) PRIMO. Le FIOP a permis de structurer notre réseau sur l’intervention précoce, avec la création d’une communauté de pratique (CoP) élargie à la région ARA, baptisée PREFACE. Résultats : Les équipes du Centre Hospitalier Drôme-Vivarais (Valence) ont rejoints cette dynamique régionale. PREFACE réunis aujourd’hui 5 dispositifs d’intervention précoce de la région ARA et propose une offre spécifique de soins pour les PEP à une population totale de 2,5 millions d’habitants. Le réseau PREFACE se coordonne, au niveau national avec le réseau Transition. PREFACE a pour objectif de diffuser les connaissances autour de la détection, de la prise en charge et du traitement précoces des personnes concernées par un PEP en région ARA. Il vise également à promouvoir la création de nouvelles équipes PEP au sein de la région et tente de réduire la durée de psychose non traitée notamment par la sensibilisation des acteurs de première ligne intervenant auprès des jeunes. Après deux ans de fonctionnement, près de 600 jeunes personnes concernées par un PEP ou à ultra haut risque de transition psychotique ont pu bénéficier des dispositifs de prise en charge précoce du réseau PREFACE. Conclusion : Les auteurs souhaitent vous présenter les étapes de création du réseau PREFACE, son développement ainsi que ses premiers résultats.
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p069 hypersalivation sous clozapine a propos de 2 cas complexes auteurs rousseau a 1 tritschberger a 1 gentilhomme c 2 boussuge p 3 lach f 1 javelot h 1 etablissement 1 crepp grand est brumath france 2 umd sarreguemines sarreguemines france 3 clinique de psychiatrie chu strasbourg strasbourg france presentateur rousseau amelie |
P069 - Hypersalivation sous clozapine, à propos de 2 cas complexes
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
Voir le poster
Auteurs : Rousseau A. (1), Tritschberger A. (1), Gentilhomme C. (2), Boussuge P. (3), Lach F. (1), Javelot H. (1)
Présentateur : Rousseau Amélie
Etablissement : (1) CREPP Grand Est, Brumath, FRANCE; (2) UMD Sarreguemines, Sarreguemines, FRANCE; (3) Clinique de Psychiatrie CHU Strasbourg, Strasbourg, FRANCE
Nous rapportons deux cas d’hypersalivation sous clozapine à la prise en charge complexe en raison de la mise en échec des stratégies correctrices conventionnelles de cet effet indésirable. Ces situations ne permettent pas par ailleurs d’envisager une diminution du traitement par clozapine en raison de pathologies résistantes.
Mr X, 56 ans, souffrant d'un trouble schizo-affectif, bénéficie d’une polythérapie par amisulpride 1200 mg/j, halopéridol 30 mg/j, divalproate de sodium 1500 mg/j et clozapine 450 mg/j. En raison d’une instabilité persistante, la décision est prise d’arrêter l’amisulpride et de diminuer l’halopéridol à 18 mg/j ; le patient s’améliore cliniquement mais présente une recrudescence de hypersalivation antérieurement résistante et jusque-là canalisée par une association scopolamine 1 mg/72h patch + atropine 1% gouttes. L’atropine a été arrêtée et remplacée par ipratropium 0,03% en pulvérisations buccales + métoclopramide jusqu’à 20mg/j. Le déséquilibre sur cette situation s’explique par le caractère correcteur de l’hypersalivation de l’amisulpride. Le patient semble bénéficier d’un traitement à la pharmacochimie comparable à l’amisulpride avec l’introduction d’un autre « benzamide » avec le métoclopramide.
Mr Y, 33 ans, présente une schizophrénie paranoïde résistante traitée par halopéridol 2 mg/j, valpromide 1800 mg/j, zuclopenthixol 40 mg/j, diazépam 4 mg/j et clozapine 400 mg. Le patient souffre d’une hypersalivation hautement résistante à une combinaison de traitement intégrant ipratropium 0,03% buccal + scopolamine 1 mg/72h patch + trihexyphénidyle 5 mg/j et in fine une adjonction d’amisulpride à 400 mg/j, toujours à visée correctrice de l’hypersalivation. Face à la persistance de hypersalivation ultrarésistante, il est envisagé de tenter de diminuer la clozapine et de compléter par de l’olanzapine ; en raison de la pathologie résistante du patient nécessitant jusqu’à présent la dose ciblée à des fins de stabilisation. Le passage à la combinaison clozapine 200 mg/j + olanzapine 20 mg/j assure une stabilisation progressive de l’hypersalivation avec un maintien de la stabilité psychique. Le trihexyphénidyle remplacé dans l’intervalle par de la tropatépine à 20 mg/j nécessite même une diminution de posologie en raison de l’émergence d’une xérostomie. Le bénéfice de l’olanzapine pourrait s’expliquer par son effet antagoniste sur les récepteurs M4 à l’inverse de la clozapine présentant un effet agoniste sur ces mêmes récepteurs. L’activation de ces derniers au niveau des glandes salivaires pourrait expliquer l’émergence de l’hypersalivation.
Ces situations d’hypersalivation résistantes sous clozapine permettent de mesurer que les options conventionnelles de première intention (voie locale : ipratropium 0,03 % en pulvérisations buccales et atropine 1% gouttes, puis systémique : scopolamine 1 mg/72h patch et amisulpride) peuvent être mises en échec et peuvent nécessiter des ajustements dont ces cas cliniques témoignent.
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p070 le cluster profamille ile de france bilan d activite des 11 centres en 2022 2023 auteurs gallego de dios l 1 3 4 willard d 3 4 dumont gouy j 3 4 hode y 5 morvan y 1 2 etablissement 1 universite paris nanterre ufr spse laboratoire clipsyd nanterre france 2 inserm u1018 cesp equipe psychiatrie du developpement et des trajectoires villejuif france 3 ghu paris psychiatrie neurosciences site sainte anne paris france 4 reseau profamille paris france 5 reseau profamille selestat france presentateur gallego de dios luca |
P070 - Le Cluster Profamille Ile-de-France : Bilan d'activité des 11 centres en 2022-2023
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : Gallego de Dios L. (1,3,4), Willard D. (3,4), Dumont-Gouy J. (3,4), Hodé Y. (5), Morvan Y. (1,2)
Présentateur : Gallego de Dios Luca
Etablissement : (1) Université Paris Nanterre, UFR SPSE, Laboratoire CLIPSYD, Nanterre, FRANCE; (2) Inserm U1018, CESP, Equipe Psychiatrie du Développement et des Trajectoires, Villejuif, FRANCE; (3) GHU Paris Psychiatrie Neurosciences – site Sainte-Anne, Paris, FRANCE; (4) Réseau Profamille, Paris, FRANCE; (5) Réseau Profamille, Sélestat, FRANCE
Introduction
Profamille est un programme de psychoéducation multifamilial pour les proches de patients souffrant de troubles du spectre de la schizophrénie. Il est composé d'un premier module de 14 séances la première année, et un deuxième module de révision de 10 séances sur 2 ans. Ce programme vise des effets directs et positifs sur le niveau de dépression des proches, ainsi qu’une amélioration globale indirecte du patient (sans qu’il assiste aux séances) sur son niveau d’autonomie. L'évaluation régulière du programme a permis d'obtenir des financements de l’ARS. Ces derniers ont facilité le recrutement de nouvelles équipes dans le cluster IDF sur 2022-2026 avec quatre centres supplémentaires en 2022.
Méthode
Les données d’évaluation ont été extraites afin de connaitre le nombre de familles qui ont pu bénéficier du programme en 2022. Une comparaison des scores, entre le début et à la fin du premier module à l’aide du test de Student pour échantillons appariés, a été réalisée pour évaluer les effets du programme. Les variables d’intérêts principales sont sur le score aux affects dépressifs (CES-D) et le score du niveau d’autonomie du proche malade (LSP).
Résultats
157 proches de patients souffrant de troubles psychotiques ont pu bénéficier du programme en 2022-2023 dont 51 grâce aux nouveaux centres. Peu de participants ont pu bénéficier du parcours d'accompagnement comme PROSPECT ou BREF. Des données pré/post module 1 étaient disponibles pour 118 proches (39 données n’étaient pas encore disponibles pour le post module 1 en octobre 2023). Une diminution significative de 5,7 points en moyenne (écart-type de 7,4) a été observée à la CES-D (taille d’effet de 0.78) et de 4,3 points en moyenne (écart-type de 7,4) à la LSP (taille d’effet de 0.57).
Conclusion
Profamille semble avoir favorisé une baisse de la dépression chez les participants ainsi qu’une diminution du manque d’autonomie du patient déclarée par son proche. D’un point de vue scientifique, l’absence de comparaison et de randomisation avec un groupe contrôle ne permet pas de statuer quant aux effets mesurés d’un point de vue observationnel. Cependant, du point de vue du développement de l’offre de psychoéducation, une évaluation régulière permet de justifier de l’activité de Profamille auprès de l'ARS, et ainsi de répondre à une demande toujours plus importante des proches-aidants en situation fréquente de détresse.
Particpation au parcours d'accompagnement
Evolution des scores pré-post module 1 de la CES-D et de la LSP
Différence des scores pré-post module 1 de la CES-D et de la LSP
Visualisation de l'évolution de la CES-D et estimation de la taille d'éffet
Visualisation de l'évolution de la LSP et estimation de la taille d'éffet |
p071 impact de la mediation animale par le chien dans la schizophrenie meta analyses auteurs madigand j 1 etablissement 1 fbsm st lo france presentateur madigand jeremy |
P071 - Impact de la médiation animale par le chien dans la schizophrénie : méta-analyses
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : Madigand J. (1)
Présentateur : Madigand Jérémy
Etablissement : (1) FBSM, St Lô, FRANCE
Introduction : Plusieurs études existent sur l'impact de la médiation animale par le chien (cynothérapie) dans la schizophrénie (Tyssedal 2023). Cependant, les données existantes ne sont pas consensuelles et aucune méta-analyse n’est disponible sur ce sujet. Quatre modèles de méta-analyse sont proposés afin de mesurer l'impact de la cynothérapie sur les symptômes positifs, négatifs, généraux et les habiletés sociales dans la schizophrénie.
Matériel et méthodes : En utilisant PubMed puis les données bibliographiques des études pertinentes, une recherche bibliographique des données publiées jusqu'au 10 octobre 2023 a été menée pour inclure les études sur l'impact de tous les types de cynothérapie dans la schizophrénie incluant un ou plusieurs groupes de participants avec schizophrénie comparés à au moins un groupe contrôle. Les moyennes et écarts types de tous les scores d’échelles évaluant les symptômes positifs, négatifs, généraux ou les habiletés sociales après intervention dans chaque groupe ont été recueillis. En raison de l'hétérogénéité clinique et méthodologique attendue, des modèles à effets aléatoires ont été utilisés. Le poids de chaque étude et l'inverse de la variance de chaque étude ont été calculés. Pour estimer les tailles d'effet, les différences moyennes et leur intervalle de confiance à 95 % (IC) étaient calculés en cas d’échelle unique. En cas d’échelles différentes, les différences moyennes standardisées étaient utilisées. Le degré d'hétérogénéité a été évalué à l'aide de la valeur I² (Higgins 2003).
Résultats : Les données de 5 études ont été prises en compte pour évaluer les quatre domaines. Un impact bénéfique significatif de la cynothérapie a été trouvé sur les symptômes généraux de la schizophrénie (MD (IC95%) : 5,19 (1,24;9,14), I²=0,01). Aucune différence significative n'a été montrée pour les symptômes positifs (p=0,76), les symptômes négatifs (p=0,28) et les habiletés sociales (p=0,95).
Discussion et conclusion : Cette méta-analyse montre un impact bénéfique significatif de la cynothérapie sur les symptômes généraux de la schizophrénie mais pas sur les symptômes positifs et négatifs ou sur les habiletés sociales. D'autres essais contrôlés randomisés avec de larges échantillons de participants sont nécessaires pour compléter ces résultats et élargir les connaissances sur le champ des possibilités de cette thérapie dans ce trouble.
Références
Higgins, J. P. T., Thompson, S. G., Deeks, J. J., & Altman, D. G. (2003). Measuring inconsistency in meta-analyses. BMJ (Clinical Research Ed.), 327(7414), 557–560. https://doi.org/10.1136/bmj.327.7414.557
Tyssedal, M. K., Johnsen, E., Brønstad, A., & Skrede, S. (2023). Dog-assisted interventions for adults diagnosed with schizophrenia and related disorders: A systematic review. Frontiers in Psychiatry, 14, 1192075. https://doi.org/10.3389/fpsyt.2023.1192075
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p072 impact de la mediation animale par le chien sur les symptomes negatifs de la schizophrenie revue de la litterature auteurs bouysse m 1 marie t 1 madigand j 1 etablissement 1 fondation bon sauveur de la manche fbsm saint lo france presentateur bouysse marion |
P072 - Impact de la médiation animale par le chien sur les symptômes négatifs de la schizophrénie : revue de la littérature
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : BOUYSSE M. (1), MARIE T. (1), MADIGAND J. (1)
Présentateur : BOUYSSE Marion
Etablissement : (1) Fondation Bon Sauveur de la Manche - FBSM, SAINT-LO, FRANCE
Introduction : Le traitement pharmacologique et non pharmacologique des symptômes négatifs de la schizophrénie reste insatisfaisant (Citrome 2023). La cynothérapie ou médiation animale par le chien pourrait jouer un rôle contributif et a déjà été étudiée dans la schizophrénie (Tyssedal 2023). Cette revue propose une mise au point sur les données relatives à l'impact de la cynothérapie sur les symptômes négatifs de la schizophrénie.
Matériels et méthodes : À l'aide de PubMed (mots-clés : "schizophrenia[Title/Abstract] AND (animal[Title/Abstract] OR dog[Title/Abstract])") puis en utilisant les données bibliographiques des études pertinentes, une recherche bibliographique des données publiées jusqu'au 10 octobre 2023 a été menée pour inclure les études sur l'impact de tous les types de cynothérapie sur les symptômes négatifs évalué dans au moins deux groupes de participants avec schizophrénie et comprenant au moins un groupe contrôle. Tous les scores des échelles évaluant les symptomes négatifs post-intervention dans chaque groupe de schizophrénie ont été collectés.
Résultats : 4 321 articles ont été initialement proposés à partir de la recherche Pubmed. Après la sélection des articles, cinq études répondaient à tous les critères d'inclusion et ont permis le recueil de données du sous-score “symptomes négatifs” de la PANSS (4 études) et de la SANS (1 étude). Un impact bénéfique significatif de la cynothérapie était retrouvé dans une seule des études. Au sein des études restantes, deux d’entre elles retrouvaient un effet intragroupe (post-intervention versus pré-intervention) significativement bénéfique de la cynothérapie.
Conclusion : Les données relatives à l'impact de la cynothérapie sur les symptômes négatifs de la schizophrénie ne sont pas consensuelles. D’autres essais randomisés contrôlés sont nécessaires pour une étude plus robuste de l’intérêt de cette thérapie dans cette indication.
Références:
Citrome, L., & Meyer, J. M. (2023). Reviewing Non-Dopaminergic Mechanisms for Positive and Negative Schizophrenia Symptom Management. The Journal of Clinical Psychiatry, 84(4), sunscz3001sho. https://doi.org/10.4088/JCP.sunscz3001sho
Tyssedal, M. K., Johnsen, E., Brønstad, A., & Skrede, S. (2023). Dog-assisted interventions for adults diagnosed with schizophrenia and related disorders: A systematic review. Frontiers in Psychiatry, 14, 1192075. https://doi.org/10.3389/fpsyt.2023.1192075
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p076 reintroduction de la clozapine apres neutropenie un veritable defi therapeutique auteurs maatouk o 1 ouali u 2 kammoun i 2 aissa a 2 jomli r 2 etablissement 1 faculte de medecine de tunis tunis tunisie 2 hopital razi manouba tunisie presentateur maatouk ons |
P076 - Réintroduction de la Clozapine après neutropénie : un véritable défi thérapeutique
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : Maatouk O. (1), Ouali U. (2), Kammoun I. (2), Aissa A. (2), Jomli R. (2)
Présentateur : Maatouk Ons
Etablissement : (1) Faculté de Medecine de Tunis, Tunis , TUNISIE; (2) Hôpital Razi , Manouba, TUNISIE
Introduction :
Bien que la clozapine soit le gold standard pour le traitement de la schizophrénie résistante,cette molécule n’est pas dénudée d’effets secondaires graves notamment la neutropénie. Toutefois, la réintroduction de la clozapinepeut être la seule solution pour stabiliser le troublechez certains patients.
Méthode :
Nous présentons ce défi thérapeutique à travers un cas clinique suivi d’une revue de la littérature. Nous avons utilisé les mots clés suivants « clozapine rechallenge » « neutropenia » dans une recherche Pubmed.
Résultats :
Nous rapportons le cas de Mr Y., 42 ans, atteint de schizophrénie résistante chez lequel la clozapine à la posologie de 500 mg/j a été introduite en 2010 avec une bonne amélioration. Après 10 ans de traitement, le patient a présenté une neutropénie avec des polynucléaires neutrophiles à 840/mm3et des globules blancs à 2200/mm nécessitant l’arrêt de la clozapine .Devant les rechutes répétitives présentés par le patient,nous avons décidé de réintroduire très progressivement la clozapine en y associant le lithium comme stimulateur des granulocytes. Actuellement, le patient est stabilisé sous Clozapine à 150mg/j, en association avec de l’halopéridol, de la lorazépame à 2,5 mg/j et du lithium à 250 mg/j.
La recherche bibliographique a trouvé 7 articles dont un à propos d’un cas.
Plusieurs publications ont montré qu’une réintroduction avec prise de précautions peut se dérouler sans récidive de neutropénie et permettre une amélioration clinique du patient. Le choix de réintroduire cette molécule doit s’effectuer au cas par cas en tenant compte de la balance bénéfice risque. Les réintroductions rapportées dans la littérature sont de trois sortes : réintroduction simple, réintroduction avec association de lithium et/ou avec association de Granulocyte – colony stimulating factor (G-CSF).
Conclusion :
La reprise de la clozapine semble êtreune option clinique raisonnable après le retour aux valeurs de base pour les patients qui avaient développé une neutropénie et chez qui les autresantipsychotiques n’ont pas permis une amélioration satisfaisante.
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p077 debriefing soignants soignes apres passage en ci evaluation a 6 mois auteurs dje m 1 gracieux g 1 bouaziz n 1 januel d 1 etablissement 1 hopital ville evrard neuilly sur marne france presentateur dje michel |
P077 - Débriefing soignants-soignés après passage en CI, évaluation à 6 mois
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : Dje M. (1), Gracieux G. (1), Bouaziz N. (1), Januel D. (1)
Présentateur : Dje Michel
Etablissement : (1) Hopital Ville-Evrard , Neuilly-sur-Marne, FRANCE
INTRODUCTION
L’utilisation de l’isolement et de la contention est fréquentes dans les services de psychiatrie. Certaines dérives ont été rapportées par le Contrôleur Général des Lieux de Privations de Liberté malgré l’encadrement par les pouvoirs publics. Depuis, les pouvoirs publics cherchent à encadrer cette pratique (Morisset et al 2018).
OBJECTIFS : Etude pilote afin de recueillir l’expérience des patients et des soignants après l’utilisation de la chambre d’isolement (CI).
METHODE
Etude réalisée en psychiatrie adulte de 03/2023 à 09/2023.
Etaient inclus dans l’étude les patients hospitalisés sur le secteur 3.
Evaluation par entretiens semi structurés axés sur les circonstances de la mise en isolement, l’isolement lui-même, le vécu des participants et les conséquences qui en découlent.
RESULTATS
Nous avons pu obtenir un échantillon de 14 patients (8 hommes et 6 femmes). L’âge moyen est de 32,43 ans avec un écart-type de 10,5.
A) Les circonstances de la mise en CI :
77% des patients estiment être allés en isolement pour une exacerbation des symptômes : délire, agitation, colère, agressivité
14% qui affirment ne rien savoir de la cause de leur isolement.
B) La perception de soi-même
Il s’agit de ressentis négatifs dans 79% des situations (vs. 21% de ressentis positifs).
Les patients n’ont observé aucun impact de l'isolement sur leur comportement dans 46% des cas, contre 29% des patients qui notent un changement positif pendant l’isolement.
C) La perception de la relation soignants /soignés
86% des patients estiment avoir de bonnes relations avec les soignants après la sortie de l’isolement, et affirment avoir été écouté dans 43% des cas pendant l'isolement.
D) La perception du temps comme une conséquence
84% des patients ont eu une altération du temps en étant en isolement.
E) La perception des soignants de l’isolement
La plupart des soignants confirment l’admission du patient en CI pour les mêmes symptômes que ceux évoqués par les patients : agitation, délire, auto ou hétéro-agressivité.
Parmis les soignants: 77% affirment que cette mesure a été suffisante, adaptée, bénéfique pour le patient, 85% affirment que cela leur a permis de travailler plus sereinement et 58% affirment avoir été à l’écoute des patients pendant le sejour en CI.
DISCUSSION
Le passage en CI est vécu de manière négative par les patients. Concernant les soignants, ils ont considéré dans la majorité des cas qu’il s’agissait d’une mesure nécessaire et positive dans la prise en charge. Cependant un tiers des soignants avaient un sentiment de culpabilité ou tristesse.
CONCLUSION :
La CI est une mesure privative des libertés individuelles. Son impact psychologique reste majoritairement négatif (Carre et al 2017). Il semble necessaire d'expliquer aux patients et au soignants les motivations de cette mesure; en témoigne certaines indications d'isolement evoquées par les deux populations : délire, cris, hallucination, non respect du cadre...
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p079 modulation des effets d un variant du gene comt par l exposition au cannabis ou tabac sur l expression phenotypique cognitive et clinique de la schizophrenie auteurs apavou m 1 2 mallet j 2 ramoz n 1 dubertret c 2 etablissement 1 institut de psychiatrie et de neurosciences de paris paris france 2 hopital louis mourier colombes france presentateur apavou maud |
P079 - Modulation des effets d'un variant du gène COMT par l'exposition au cannabis ou tabac sur l'expression phénotypique cognitive et clinique de la schizophrénie
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : Apavou M. (1,2), Mallet J. (2), Ramoz N. (1), Dubertret C. (2)
Présentateur : Apavou Maud
Etablissement : (1) Institut de Psychiatrie et de Neurosciences de Paris , Paris, FRANCE; (2) Hôpital Louis Mourier, Colombes, FRANCE
Introduction : La schizophrénie (SZ) est un trouble psychiatrique sévère et fréquent caractérisé par des symptômes positifs, négatifs et de la désorganisation. Les individus sont fréquemment impactés par les troubles cognitifs (80%) avec un fort retentissement fonctionnel. L’espérance de vie est réduite d'environ 15 ans (dont la moitié imputable au tabagisme) et les traitements sont principalement symptomatiques sans effet sur la cognition. La recherche se confronte à des résultats contradictoires dûs à l’hétérogénéité clinique et génétique de ce trouble. L’objectif aujourd’hui, est d’identifier des entités homogènes de sujets atteints de schizophrénie, partageant les mêmes voies pathogéniques. Nous voulons démontrer que les sujets SZ consommateurs de cannabis ou du tabac, en particulier avant le début du trouble, représentent un phénotype spécifique pouvant partager une vulnérabilité génétique de leur système de neurotransmission dopaminergique.
Méthodes : L’évaluation des symptômes psychotiques est réalisée avec l'échelle d'évaluation des syndromes positifs et négatifs (PANSS) et les comorbidités addictologiques avec l’entretien diagnostique pour les études génétiques (DIGS). Le variant rs4680 du gène COMT a été génotypé par PCR Taqman, à partir d'ADN génomique. Le fonctionnement exécutif a été évalué avec le test de Stroop et le test de classement de cartes du Wisconsin.
Résultats : 130 sujets SZ ont été inclus. Ceux ayant fumé du tabac avant le début des troubles présentent des symptômes négatifs moindres, une psychopathologie générale moins sévère et globalement une symptomatologie psychotique plus légère par rapport à ceux n’ayant pas fumé avant la SZ. Ils présentent également un risque 11,67 fois plus élevé de présenter un trouble lié à l’usage de cannabis et 2,5 fois plus élevé de présenter un trouble lié à l’usage d’alcool au cours de la vie (1). Ces profils diffèrent de ceux des fumeurs actuels (3). Les sujets consommant du cannabis avant le début de la SZ ont moins de symptômes négatifs et une psychopathologie générale moins sévère que ceux n’ayant pas consommé du cannabis avant la SZ. Ils présentent aussi un risque 4,87 fois plus élevé de présenter un trouble lié à l’utilisation de substances et 5,72 fois plus élevé de fumer des cigarettes au moment de l’étude (2). Ces profils diffèrent de ceux des dépendants au cannabis (4). Les groupes ayant consommé (tabac ou cannabis) avant le début du trouble semblent également avoir un meilleur fonctionnement exécutif.
Conclusion : Nous avons mis en évidence un sous-groupe de patients présentant un phénotype homogène clinique et neuropsychologique, en fonction de leur exposition, avant le début du trouble, à un facteur environnemental tardif (tabac ou cannabis). Ce phénotype peut être sous-tendu par une même trajectoire neurodéveloppementale et vulnérabilité génétique, même si nous manquons de puissance statistique pour mettre en évidence des différences génétiques.
Caractéristiques sociodémographiques, cliniques, génétiques et cognitives en fonction du statut tabagique avant le début de la schizophrénie dans un échantillon de 130 sujets.
Caractéristiques sociodémographiques, cliniques, génétiques et cognitives en fonction de la consommation de cannabis avant le début de la schizophrénie dans un échantillon de 130 sujets.
Caractéristiques sociodémographiques, cliniques, génétiques et cognitives en fonction du statut tabagique actuel dans un échantillon de 130 sujets.
Caractéristiques sociodémographiques, cliniques, génétiques et cognitives en fonction de la dépendance actuelle au cannabis dans un échantillon de 130 sujets.
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p080 role de l image corporelle en tant que mediateur dans la relation entre les experiences psychotiques et les troubles de conduite alimentaire une etude longitudinale dans une population d adolescents tunisiens auteurs houissa l 1 fekih romdhane f 1 8 hallit s 2 3 4 5 cheour m 1 8 loch a 6 7 etablissement 1 hopital razi manouba tunisie 2 ecole de medecine et sciences medicales faculte de medecine et des sciences medicales universite saint esprit de kaslik jounieh liban 3 psychology department college of humanities effat university jeddah arabie saoudite 4 applied science research center applied science private university amman jordanie 5 hopital psychiatrique de la croix jal eddib liban 6 7 laboratorio de neurociencias lim 27 instituto de psiquiatria hospital das clinicas hcfmusp faculdade de medicina universidade de sao paulo sao paula bresil 7 instituto nacional de biomarcadores en neuropsiquiatrian conselho nacional de desenvolvimento cientifico e technologico sao paulo bresil 8 universite tunis el manar tunis tunisie presentateur houissa lilia |
P080 - Rôle de l'image corporelle en tant que médiateur dans la relation entre les expériences psychotiques et les troubles de conduite alimentaire : Une étude longitudinale dans une population d'adolescents tunisiens
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : HOUISSA L. (1), Fekih-Romdhane F. (1,8), Hallit S. (2,3,4,5), Cheour M. (1,8), Loch A. (6,7)
Présentateur : HOUISSA Lilia
Etablissement : (1) Hôpital Razi, Manouba, TUNISIE; (2) Ecole de Médecine et Sciences Médicales, Faculté de Médecine et des Sciences Médicales, Université Saint-Esprit de Kaslik, Jounieh, LIBAN; (3) Psychology Department, College of Humanities, Effat University, Jeddah, ARABIE SAOUDITE; (4) Applied Science Research Center, Applied Science Private University, Amman, JORDANIE; (5) Hôpital Psychiatrique De La Croix, Jal Eddib, LIBAN; (6) 7. Laboratorio de Neurociencias (LIM 27), Instituto de Psiquiatria, Hospital das Clinicas HCFMUSP, Faculdade de Medicina, Universidade de Sao Paulo, Sao Paula, BRESIL; (7) Instituto Nacional de Biomarcadores en Neuropsiquiatrian, Conselho Nacional de Desenvolvimento Cientifico e Technologico, Sao Paulo, BRESIL; (8) Université Tunis El Manar, Tunis, TUNISIE
Introduction :
Les expériences psychotiques (EP) et les troubles des conduites alimentaires (TCA) sont fréquemment observés dans la population générale, en particulier pendant l'adolescence.
Bien que les preuves suggèrent que les EPs et les TCA peuvent coexister, la relation complexe entre ces deux troubles demeure mal comprise, avec des recherches limitées. L’objectif de notre étude est d’étudier la relation longitudinale entre les TCAs et les EPs chez un échantillon non clinique d’adolescents.
Méthodes :
Il s'agit d'une étude prospective longitudinale. La population cible est des lycéens âgés de 14 à 18 ans. Le recueil de données s’est fait du mois d'Avril 2022 jusqu’en Avril 2023, dans 4 lycées de Tunis. Le recueil s’est fait ainsi sur trois temps, séparés de 6 mois, chez la même population. Les élèves ont rempli un questionnaire comportant des données sociodémographiques, ainsi que 3 tests : -The Eating Attitude Test (EAT-26) afin de mesurer la fréquence et les caractéristiques des TCA. -. -The Multidimensionnal Body Self-Relations Questionnaire Appearance Scales (MBSRQ-AS), un outil d’évaluation de l’image du corps et la satisfaction personnelle de plusieurs parties du corps. -The Community Assesment of Psychic Experiences (CAPE-42) étudiant la présence d’EPs.
Résultats :
L'étude a porté sur 510 lycéens (âge moyen : 16,0 ± 1,01 ans), principalement des filles (61,2 %), dont 37,8 % ont déclaré un revenu familiale supérieur à 3 000 dinars tunisiens. Des augmentations significatives ont été observées dans la consommation de tabac et d'alcool (p=0,003), avec une légère augmentation de la consommation de cannabis (p=0,052) et des antécédents psychiatriques familiaux élevés (p=0,039). Les scores de TCA ont légèrement augmenté, passant de 11,9 à 12,6 à 12 mois (p=0,080). En outre, la satisfaction à l'égard des parties du corps et l'orientation vers l'apparence se sont améliorées de manière significative (p=0,025, p=0,007), tandis que les idées de persécution ont augmenté (p=0,018) et que les anomalies de perception ont diminué (p=0,021). Une légère augmentation de l'IMC de 21,6 à 21,7 à 12 mois était également significative. L'analyse de médiation a indiqué que la préoccupation par le surpoids et la satisfaction des parties corps servaient de médiateur sur la relation entre les expériences psychotiques à to et les TCAs à 12 mois comme démontré sur la figure 1, et que les scores CAPE influençaient les mesures des TCAs et de l'image corporelle, sans avoir d'impact direct sur l'IMC.
Conclusion :
Cette étude est la première à démontrer que les troubles de l'image corporelle influencent la relation entre les EPs et les TCAs. Les adolescents présentant des EPs élevés sont plus susceptibles d'éprouver des troubles de l'image corporelle, ce qui entraîne par la suite des symptômes de TCAs. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre les mécanismes sous-jacents et développer des interventions ciblées pour les adolescents à risque
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La préoccupation par le surpoids en tant que médiateur entre les expériences psychotiques et les TCA
La satisfaction des parties du corps en tant que médiateur entre les expériences psychotiques et les TCA
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p083 addiction a l alcool et religion quel lien auteurs moussaoui j 1 serreau r 1 etablissement 1 epsm georges daumezon orleans france presentateur moussaoui jihane |
P083 - Addiction a l'alcool et religion : quel lien ?
Thème: 07 - Addictions
Voir le poster
Auteurs : Moussaoui J. (1), Serreau R. (1)
Présentateur : Moussaoui Jihane
Etablissement : (1) EPSM Georges Daumezon, Orleans, FRANCE
Introduction :
La prise en charge du trouble de l’usage d’alcool représente un véritable défi pour les addictologues, nécessitant une approche bio-psycho-socio-spirituelle globale et personnalisée.
Méthode :
Forts de ce constat, nous avons choisi de mener un travail autour du lien pouvant exister entre l’addiction à l’alcool et la religion. Pour ce faire nous rapportons une série de cas cliniques de patients, de confessions diverses, pris en charge en ambulatoire au sein de la filière d’addictologie de l’établissement public de santé mentale Georges Daumézon et chez qui le diagnostic de trouble de l’usage d’alcool a été retenu. Nous discuterons ensuite nos cas à la lumière des publications scientifiques récentes autour de la même thématique.
Résultats :
De notre travail , ressort un lien indéniable entre l’addiction à l’alcool et la religion, abstraction faite des différences et des spécificités de chaque confession vis-à-vis de la question. Ce lien peut prendre plusieurs formes, tantôt perçu comme un facteur protecteur tantôt perçu comme un facteur prédisposant aux rechutes. L’interaction entre l'approche multidisciplinaire et professionnelle et la reconnaissance de l'importance de la religion devrait être à double sens. Cela signifie que les professionnels de la santé devraient apprécier et respecter la religion des patients, de la même manière que les groupes religieux devraient reconnaître que les mesures techniques et professionnelles apportent une contribution précieuse à la prévention et à la guérison.
Conclusion :
L’addictologue est invité à adopter une approche ouverte et non dogmatique, avec un intérêt et un respect sincères pour les croyances religieuses, les valeurs et les expériences des patients.
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p084 consommation de cannabis et comorbidites psychiatriques a propos d une etude menee dans l algerois auteurs ait ali m 1 hamma y 1 messaoudi a 1 etablissement 1 etablissement hospitalier specialise en psychiatrie mahfoud boucebci cheraga algerie presentateur hamma yasmine |
P084 - Consommation De Cannabis Et Comorbidités Psychiatriques : A Propos D'une Etude Menée dans l'Algérois
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : Ait Ali M. (1), HAMMA Y. (1), MESSAOUDI A. (1)
Présentateur : HAMMA YASMINE
Etablissement : (1) établissement hospitalier spécialisé en psychiatrie Mahfoud Boucebci, cheraga, ALGERIE
Introduction:En Algérie, la consommation de cannabis est un problème de santé publique d'autant plus qu'il concerne les adolescents et les adultes jeunes. la dépendance au cannabis est souvent associée aux décopensations psychiatriques.
Matériel et méthodes:il s'agit d'une étude prospective concernant une population clinique, en l'occurence 300 patients(hommes et femmes), hospitalisés à l'hopital psychiatriquepour une décompensation psychiatrique qui consommment du cannabis.
Résultats:au terme de notre étude, nous pouvons déterminer le profil clinique de la population étudiée:la moyenne d'âgedes patients est de 31ans, le sexe masculin estprédominant et représente94,67%, le sexe féminin est minoritaire (5,3%).
Plus de 3/4 des patients sont dépendants au cannabis alors que 27%présentent un abus.
Le trouble induit par le cannabis est présent dans la quasi totalité des cas (trouble psychotique induit avec hallucination ou intoxication)
Le diagnostic deTrouble de la Personnalité est retrouvé chez 4 patients sur 5; la personnalité la plus représenté est la personnalité Borderlinepuis lla personnalité histrionique et la personnalité antisociale.
Pour les troubles anxieux, dans 4/5 des cas, c'est le trouble anxiété généralisée qui domine avec la trouble panique avec ou sans agoraphobie;
dans les troubles de l'humeur, les troubles dépressifs dominent.
la Schizophrénie est retrouvée dans un cas sur 5, avec Schizophrénie paranoide dans plus de 2/3 des cas.
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p085 attachement et substances en interaction dans la psychose debutante auteurs hamzaoui s 2 larnaout a 1 mahfoudh k 2 jomli r 2 melki w 1 etablissement 1 service de psychiatrie d hopital razi la manouba tunisie 2 service de psychiatrie a hopital razi la manouba tunisie presentateur hamzaoui seyma |
P085 - Attachement et substances en interaction dans la psychose débutante
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : Hamzaoui S. (2), Larnaout A. (1), Mahfoudh K. (2), Jomli R. (2), Melki W. (1)
Présentateur : Hamzaoui Seyma
Etablissement : (1) Service de Psychiatrie D, Hôpital Razi , La Manouba, TUNISIE; (2) Service de Psychiatrie A, Hôpital Razi, La Manouba, TUNISIE
Introduction:
Un premier épisode psychotique est défini comme la première manifestation clinique de symptômes psychotiques tels que les hallucinations, le délire ou la désorganisation de la pensée. Cette phase est cruciale non seulement pour le diagnostic et le traitement, mais aussi pour la compréhension des facteurs de mauvais pronostic, tels que l'abus de substances. Une question importante est de savoir si le style d'attachement, qui reflète la manière dont les individus perçoivent et réagissent aux relations interpersonnelles joue un rôle dans la prédisposition à l'abus de substances.
Méthodes:
Trente huit patients suivis suite à un premier épisode psychotique ont été recrutés aux consultations de l’hôpital psychiatrique Razi Manouba. Deux questionnaires ont été administrés aux participants. Le DAST-10 (Drug Abuse Screening Test) a été utilisé pour évaluer l'abus de substances. Le ECR-R16 (Experiences in Close Relationships-Revised) a été utilisé pour évaluer le style d'attachement. En faisant la moyenne des réponses, l'ECR-R va mettre en évidence deux dimensions : l’anxiété de l’attachement et l’évitement de l’attachement. Les données ont été analysées afin de mettre en évidence une relation et/ou une corrélation entre le style d'attachement et l'abus de substances.
Résultats:
Dans notre échantillon de patients, nous observons un ratio de genre de 5 femmes (F) pour 33 hommes (H). L'âge moyen est de 23,9 ans. La majorité des patients (84%) sont célibataires. En ce qui concerne l'usage de substances, 20 participants ne rapportent aucun usage de substances, 8 présentent un usage problématique, et 10 une addiction aux substances. Pour les besoins de notre étude, nous les avons subdivisés en 2 groupes : “Pas d’usage” et “Usage problématique/Addiction”. Le tableau 1 présente les moyennes des scores d'anxiété et d'évitement, la répartition de leurs niveaux (Bas/Elevé) ainsi que les variances pour les deux groupes de patients. Le graphe 1 montre la différence entre les variances et les moyennes des scores d’anxiété entre les 2 groupes.Ceci met en évidence une moyenne des scores d’anxiété plus élevée chez les consommateurs de substances. Une valeur de 2.81 au Test de Student indique que la différence n'est pas due au hasard.La p-value (=0.007) est inférieure à 0,05. Cela suggère que la différence observée est statistiquement significative et que les patients présentant un style d'attachement anxieux seraient plus enclins à adopter des comportements addictifs.
Conclusion:
En conclusion, notre étude a examiné de près le rôle du style d'attachement dans la prédisposition à l'abus de substances chez les patients suivis pour psychose débutante. Les résultats ont montré une corrélation significative entre le style d'attachement anxieux et l'abus de substances. Des études futures pourraient explorer davantage les mécanismes sous-jacents de cette relation et élaborer des interventions ciblées pour les patients présentant un style d'attachement anxieux.
Tableau 1: Comparaison des résultats des dimensions “Anxiété/Evitement” entre les deux groupes (Pas d’usage/ Usage, Addiction)
Graphe 1: Relation entre usage de substances et score d’anxiété entre les deux groupes
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p087 addiction et transition psychotique auteurs rtel bennani h 1 tabril t 1 bout a 1 aalouane r 1 etablissement 1 chu hassan 2 fes fes maroc presentateur rtel bennani hasnae |
P087 - Addiction et transition psychotique
Thème: 07 - Addictions
Auteurs : Rtel Bennani H. (1), TABRIL T. (1), BOUT A. (1), AALOUANE R. (1)
Présentateur : Rtel Bennani Hasnae
Etablissement : (1) CHU HASSAN 2 FES, FES, MAROC
INTRODUCTION
On peut définir la psychose comme un syndrome apparaissant progressivement à l’adolescence, chez des individus à risque, selon un processus dynamique appelé transition psychotique.
Ces individus à risque sont repérables cliniquement mais les données biologiques actuelles sont insuffisantes pour expliquer l’apparition de la psychose.
Les études portant sur la présence de symptômes négatifs dans les populations à très haut risque (UHR) ont montré certaines limites.
OBJECTIFS
Nos objectifs à travers cette étude étaient de déceler les troubles du comportement chez les patients schizophrènes durant leur enfance avec identification des facteurs environnementaux et développementaux impliqués dans ce processus. L'identification des jeunes à risque de développer la psychose et étudier la place de l’addiction dans l’émergence des troubles psychotiques.
METHODOLOGIE
C’est une étude transversale à recrutement prospectif auprès des patients schizophrènes via un hétéro-questionnaire remplie à partir d’un interrogatoire avec le patient et ses parents.
Les Echelles psychométriques utilisées : PANSS et CBLC (inventaire de comportement pour enfants).
Les Critère d’inclusions : les patients dont le diagnostic de schizophrénie est confirmé avec un âge entre 18-30 ans.
Les critères d’exclusion : les patients schizophrènes ayant un retard mental associé.
RESULTATS
Comme résultat nous avons inclus 100 patients, l’âge moyen de nos patients était de 25,36 ± −3,54 ans. La moyenne d’ancienneté du trouble était de 4,10 ± −2,74 ans. Le score moyen de CBCL était de 41,69 ± 26,397 avec quarante-sept patients qui avaient un score supérieur au seuil. Plusieurs facteurs étaient significativement liés à un score CBCL élevé : le genre, l’âge précoce de début de la maladie, et la présence d’un événement traumatique à l’enfance.
La moitié des patients était en rémission ou légèrement malade, utilisant du tabac et du cannabis, et 95% sont scolarisée, mais avec arrêt des études au niveau primaire et secondaire.
Plusieurs troubles de comportement sont retrouvés chez nos patients avec des fréquences variables. Ainsi que la mise en avant de corrélations entre l’âge de début de la maladie, les antécédents de psychose chronique et les troubles du comportement.
CONCLUSION
La vulnérabilité à la psychose est une condition favorisante mais non suffisante au développement d’un trouble psychotique. L’addiction vient accroître le risque de cette transition dans le groupe UHR et à un besoin de soins en ce qui concerne les expériences de type psychotique.
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p088 consultation infirmiere defume en cmp auteurs joubert c 1 agustin grun e 1 casandjian v 1 otmani o 1 rampillon b 1 etablissement 1 groupe hospitalier paul guiraud villejuif france presentateur joubert charlotte |
P088 - Consultation infirmière defume en cmp
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : JOUBERT C. (1), AGUSTIN-GRÜN E. (1), CASANDJIAN V. (1), OTMANI O. (1), RAMPILLON B. (1)
Présentateur : JOUBERT Charlotte
Etablissement : (1) groupe hospitalier Paul Guiraud, VILLEJUIF, FRANCE
Introduction:
Le Centre Médico Psychologique de Clamart-Le Plessis-Robinson du Groupe Hospitalier Paul Guiraud est un lieu de soin public sectorisé proposant des consultations médico-psychologiques et sociales. La file active du CMP est de 935 patients en 2022. L’un des axes du projet de soins promeut le développement des compétences afin d’accompagner la prise en soins des patients, l’établissement a donc engagé les services de soins dans une démarche «?lieu santé sans tabac?» avec la mise en œuvre du projet DEFUME. C'est un programme thérapeutique évaluant les conduites addictives tabagiques et visant à prendre en charge en première intention la réduction et/ou le sevrage tabagique. Une consultation infirmière a été mise en place afin d’accompagner les patients.
Méthode:
Nous présentons les fondements et le déroulement de la consultation infirmière. Après extraction de cette activité spécifique, une analyse sur dossiers a été réalisée. Nous exposons ici des vignettes cliniques illustrant la consultation, les outils et les prises en charge proposées.
Résultats:
Sur un an, la consultation a accompagné 26 patients. Nous présentons dans ce travail synthétique la population cible concernée?: 46% de femmes et 54% d’hommes, 100 % avec une pathologie psychiatrique associée : 46% de troubles schizophréniques, 30% en état dépressif majeur et 7,6% présentant un trouble bipolaire. Les tranches d’âges les plus représentées sont les 30-40 ans avec 21%, les 40-50 ans avec 48% et les 50-60 ans avec 29%.
Les vignettes cliniques permettent notamment d’illustrer le rôle infirmier dans l’écoute de la demande et l’accompagnement à sa réalisation, avec un plan d’actions établi utilisant en particulier des outils de thérapie comportementale et cognitive ainsi que des entretiens motivationnels.
La motivation la plus fréquemment rencontrée, sans préjuger du diagnostic nosographique, est la volonté d’arrêter ou de diminuer la consommation de tabac pour des raisons de santé et/ou financières. L’écoute et l’accompagnement individuel adapté permettent dans de nombreux cas de modifier l’équilibre antérieur et d’aboutir à l’accès aux soins de la personne concernée, sans rechute massive et définitive.
Concernant l’orientation pour cette consultation, 57% sont adressés par les psychiatres et 24% par les infirmiers. La communication par voie d’affichage en salle d’attente du CMP permet à 19% des patients de prendre rendez-vous directement auprès de l’équipe.
Conclusion:
La consultation infirmière est une activité thérapeutique atypique mais bien identifiée par les patients et les professionnels de santé. Depuis la parution de l’article L. 3511-10 de la lOI n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, en rapport avec la prescription de substituts nicotiniques, l’infirmier y joue non seulement un rôle innovant de par sa montée en compétences et est primordial de par son accompagnement dans la prévention et la prise en charge de l’addiction tabagique.
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p089 la theorie de l esprit et addictions auteurs fathi c 1 ouraghene a 1 bout a 1 aarab c 1 aalouane r 1 etablissement 1 chu hassan ii fes fes maroc presentateur fathi chaimae |
P089 - La théorie de l'esprit et addictions
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : Fathi C. (1), Ouraghene A. (1), Bout A. (1), Aarab C. (1), Aalouane R. (1)
Présentateur : Fathi Chaimae
Etablissement : (1) CHU Hassan II Fès , Fès , MAROC
Introduction :
La Théorie d’esprit (ToM) est une capacité cognitive qui permet de se représenter les états mentaux d'autres individus et d'utiliser ces représentations afin d'expliquer ou de prédire leur comportement.
L’objectif de notre travail est d’Evaluer la ToM chez les patients avec usage de substances, et de déterminer les facteurs associés à une moins bonne performance de la ToM
Matériels et méthodes :
On a mené une Étude cas/ témoins, monocentrique, à visée descriptive et analytique, qui s’est déroulée pendant une semaine, au sein du service de psychiatrie du CHU Hassan II de Fès.
On a inclus des patients âgés de plus de 14 ans, consommateurs de substances, et qui ont été recruté dans le centre d’addictologie de Fès à partir du service d’hospitalisation et des consultations ambulatoires.
Le recueil des données était fait sur un questionnaire comportant :
Caractéristiques socio démographiques
Antécédents psychiatriques personnels et familiaux
Données sur la consommation : le type de Substance, quantité, existence de trouble d’usage de substance (TUS) et sa sévérité
Le test Thomas : c’est une échelle d’évaluation de la ToM, à 39 Items.Les données ont été codées et saisies sur Excel.
Analyse statistique faite sur SPSS.
Résultats :
Notre étude a colligé 19 participants, 11 cas (7 cas hospitalisés en service d’addictologie et 4 recrutés en marge de la consultation ambulatoire d’addictologie) et 8 témoins appariés selon l’âge et le sexe.
L’âge moyen était de 34,26 +/- 14,951, 14 participants (soit 73,7%) étaient de sexe masculin, 12 (63,2%) étaient célibataires, et 8 (42, 1%) sans profession. 4 (21,1%) avaient dans antécédents psychiatriques personnels (un cas de schizophrénie, un cas de trouble bipolaire et 2 cas de trouble dépressif), les antécédents familiaux étaient retrouvés chez 5 cas (26,3%)
11 cas étaient des consommateurs de substances, le trouble d’usage de substance selon les critères DSM 5 a été objectivé chez tous les 11cas, avec une sévérité légère dans 3 cas (27,3%), moyenne dans 2 cas (18,2%) et Sévère dans 6 cas (54,5%).
Pour le type de substance : le Tabac comme étant la substance la plus consommée (39%), suivie de l’alcool (23%), cannabis (19%), cocaïne (15%), colle snifée (4%).
Le score moyen du test Thomas chez les cas était de 98, 18 +/- 10,348, inférieur à celui des Témoins qui était de 125,75 +/- 26,690.
Pour l’analyse uni variée : Dans l’ensemble, le groupe des cas a obtenu de moins bons résultats que le groupe témoins à chacune des échelles et sous échelles individuelles du Thomas avec des différences significatives.
Conclusion :
Les résultats de notre étude étaient en faveur d’une moins bonne performance de la ToM chez les patients avec TUS, et sont conformes aux peu de données retrouvées dans la littérature.
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p090 exploration de la posologie d equilibre de methadone a partir d une base de donnees de delivrances en pharmacies de ville auteurs zerdazi e 1 2 maravic m 3 4 etablissement 1 aphp hopitaux universitaires henri mondor fhu adapt hopital a chenevier creteil france 2 universite paris est creteil inserm u955 imrb translational neuro psychiatry f 94010 creteil france 3 iqvia direction generale la defense courbevoie france 4 aphp nord hopital lariboisiere rhumatologie paris france presentateur zerdazi el hadi |
P090 - Exploration de la posologie d'équilibre de Méthadone à partir d'une base de données de délivrances en pharmacies de ville
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : ZERDAZI E. (1,2), MARAVIC M. (3,4)
Présentateur : ZERDAZI El-Hadi
Etablissement : (1) APHP, Hôpitaux Universitaires Henri MONDOR, FHU ADAPT, hôpital A. Chenevier, Créteil, FRANCE; (2) Université Paris Est Créteil, INSERM U955, IMRB, Translational Neuro-Psychiatry, F-94010, Créteil, FRANCE; (3) IQVIA, Direction Générale, La Défense (Courbevoie), FRANCE; (4) APHP Nord, Hôpital Lariboisière, Rhumatologie, Paris, FRANCE
Introduction
La Méthadone, traitement de substitution orale opioïde, est considérée comme étant la stratégie pharmacologique la plus efficace dans la prise en charge du trouble de l’usage d’opioïdes. L’existence d’une grande variabilité inter individuelle de la posologie “optimale” ou “d’équilibre” est un challenge dans l’ajustement de la dose en pratique clinique. Notre objectif est de définir et de décrire cette posologie d’équilibre en partant d’une base de données française de délivrances en pharmacies de ville, et d’identifier éventuellement les facteurs prédictifs de celle-ci.
Méthodologie :
L’extraction s’est faite à partie de la base de données longitudinale LRx (Lifelink Treatment dynamics) de la société IQVIA, qui recueille les délivrances en pharmacie de ville d’un panel de plus de 7500 pharmacies depuis 2012, couvrant près de la moitié des officines en France, que la prescription soit libérale ou hospitalière, et inclut les données de plus de 30 millions de patients/an. Seuls les patients majeurs, avec délivrances faites en France métropolitaine, quel que soit le type de délivrance antérieure à l’initiation, disposant d’un suivi de 12 mois ont été retenus. Afin d’optimiser la cohorte, ont été rajoutés des critères de régularité de délivrances de la Méthadone. Dans notre travail, nous avons retenu plusieurs définitions de la posologie d’équilibre que nous avons comparées.
Résultats
Parmi les 28 196 patients ayant initié une délivrance en ville de Méthadone entre janvier 2016 et décembre 2018, seuls 6,4 % des patients (n=1 804) ont été retenus pour l’analyse après application des critères d’inclusion. Près de ¾ des sujets sont de sexe masculin avec un âge médian à l’initiation de 37 ans. Parmi, les différentes définitions de la posologie d’équilibre, celle comme étant la posologie maintenue le plus longtemps pendant les 12 mois de suivi nous a paru la plus intéressante. Selon cette définition, la dose médiane est de 60 [1, 320] mg et 80 % des sujets avaient une dose comprise entre 25 et 100 mg. Des facteurs tels que le sexe masculin, une prescription dans le sud-ouest de la France et l’existence d’un opioïde ou d’une benzodiazépine dans les 6 mois précédant l’initiation de la délivrance en ville étaient significativement associés avec une dose plus élevée.
Conclusion :
L’utilisation de cette base nous a permis d’affiner la définition d’une posologie d’équilibre de Méthadone, ce qui constitue une étape indispensable dans l’identification des facteurs prédictifs de cette posologie avec un impact direct en pratique clinique.
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p092 addiction chez le sujet age auteurs belhabib i 1 etablissement 1 hopital ibn al hassan chu hassan 2 fes fes maroc presentateur belhabib ilyass |
P092 - Addiction chez le sujet âgé
Thème: 07 - Addictions
Auteurs : Belhabib I. (1)
Présentateur : Belhabib Ilyass
Etablissement : (1) Hopital Ibn Al Hassan - CHU Hassan 2 Fes, Fes, MAROC
Addiction chez le sujet âgé
Expérience du centre d'addictologie de l'hôpital ibn al Hassan de Fès.
INTRODUCTION
L'addiction chez le sujet âgé est particulière par son caractère épidémiologique qui peut refléter une association psychopathologique avec d'autres comorbidités psychiatriques, une prise en charge adaptée (identification précoce des troubles, évaluation de chaque situation, définition d'un projet de soins) imposant une bonne connaissance de la psychiatrie du sujet âgé et une PEC pluridisciplinaire.
MATÉRIEL ET MÉTHODE
Nous proposons dans ce travail de déterminer l'importance épidémiologique des addictions psychiatriques chez le sujet âgé, les différentes comorbidités associées, les particularités dans la PEC chez cette tranche d'âge, en rapportant l'expérience du service d'addictologie du CHU Hassan Il de Fès, sur une durée de 2 ans.
Les échelles psychométriques utilisée : le test de MINI (Mini International Neuropsychiatric Interview).
RÉSULTATS:
Durant une période de 2 ans, douze patients ont été hospitalisés. La moyenne d'âge des
patients de l'échantillon étudié était de 64 ans (60-67).
La prévalence des addictions est inférieure à celle observée pour les adolescents et les adultes. L'addiction se dissimule souvent, chez le sujet âgé, derrière des tableaux cliniques trompeurs pour lesquels l'âge est considéré à tort comme le facteur déterminant. En revanche, le mésusage d'alcool, voire la dépendance, apparaît comme un réel problème. Globalement, le risque de consommation nocive et d'alcoolo-dépendance est estimé entre 7 et 10 % chez les sujets de plus de 65 ans ; selon notre étude, cette tranche d'âge représente 4 %.
Les facteurs de risque sont bien identifiés comme le sexe avec une prédominance masculine, des facteurs sociaux représentés par des cas célibataires avec mauvais soutien familiale dans 16 % des cas, des pathologies somatiques comme le diabète et la BPCO dans 25 % des cas, ou psychiatriques comme le trouble bipolaire dans 12.5 % des cas, notamment les états dépressifs dans 60% des cas, les troubles anxieux dans 16.5% des cas. La dépendance à l'alcool représente 70% des cas ; aux benzodiazépines 34% des cas et au cannabis 25% des cas.
CONCLUSION:
L'abus et la dépendance chez le sujet âgé surtout en ce qui concerne l'alcool, les benzodiazépines et le cannabis reste une préoccupation principale qui s'avère nécessaire afin d'améliorer la prise en charge et développer la prévention primaire, secondaire et tertiaire.
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p093 abus sexuel durant l enfance et comportement alimentaire quel lien auteurs hadj ali a 1 turki m 1 guermazi f 1 ellouze s 1 halouani n 1 aloulou j 1 etablissement 1 service de psychiatrie b chu hedi chaker sfax tunisie presentateur aloulou jihen |
P093 - Abus sexuel durant l'enfance et comportement alimentaire : Quel lien ?
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : Hadj ali A. (1), Turki M. (1), Guermazi F. (1), Ellouze S. (1), Halouani N. (1), Aloulou J. (1)
Présentateur : Aloulou Jihen
Etablissement : (1) Service de psychiatrie « B », CHU Hédi Chaker, Sfax, TUNISIE
Introduction: La relation entre maltraitance infantile, en l’occurrence abus sexuel, et difficultés psychologiques à l’âge adulte a été largement documentée. En particulier, La relation entre les abus sexuels infantiles et les troubles des conduites alimentataires demeure incertaine. Ce travail vise à évaluer le lien entre l’abus sexuel infantile et les Troubles des Conduites Alimentaires (TCA) chez la population tunisienne générale.
Méthode : Nous avons mené une étude transversale, descriptive et analytique, réalisée, moyennant un questionnaire en ligne, auprès des membres de groupes Facebook, au cours de la période allant du 17 Février 2023 au 26 Mai 2023. Ont été inclus dans cette étude, tous les répondants dont l’âge était supérieur à 18 ans. L’évaluation d’abus sexuels durant l’enfance était faite via le sous-score « Abus sexuel » (AS) du « Childhood Trauma Questionnaire ». Le « Eating Attitude Test » (EAT-26) était utilisé pour évaluer Le risque de développer un TCA.
Résultats: Au total, 528 réponses étaient incluses dans l’étude. L’âge moyen de l’échantillon était de 33,3±11,95 ans. Le score AS moyen était 6,38 ± 3,64 et une histoire d’AS sévère était rapportée par 8,15% des enquêtés (N=45). Le score EAT-26 moyen était de 12,36 ±10,34 et 12,3% de notre population étaient à haut risque de développer un TCA.
L’étude bivariée a mis en évidence que les participants présentant une histoire d’abus sexuel infantile étaient plus susceptibles de développer un TCA. En effet Le risque de développer un TCA était plus élevé chez les sujets ayant une histoire d’AS sévère pendant l’enfance (26,7% vs 11%, P=0,005) et le score EAT-26 était positivement corrélé au score AS (r= 0,098, P= 0,025).
Conclusion: Nos résultats ont mis en évidence une association entre l’AS infantile et le risque de développer un TCA. Ainsi, l’accompagnement psychologique précoce des victimes d’AS ou de maltraitance infantile en général pourrait diminuer le risque de développer un TCA, et permettrait de dépister les sujets vulnérables et les orienter à temps pour une prise en charge spécialisée.
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p095 correlats psychologiques de l addiction a tiktok dans un echantillon de jeunes tunisiens quel lien avec les motivations auteurs sellami s 1 charfi n 1 gassara i 1 ben thabet j 1 maalej bouali m 1 maalej m 1 etablissement 1 psychiatrie c hopital universitaire hedi chaker sfax tunisie sfax tunisie presentateur sellami sonia |
P095 - Corrélats psychologiques de l'addiction à TikTok dans un échantillon de jeunes tunisiens : quel lien avec les motivations ?
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : Sellami S. (1), Charfi N. (1), Gassara I. (1), Ben Thabet J. (1), Maalej Bouali M. (1), Maalej M. (1)
Présentateur : Sellami Sonia
Etablissement : (1) Psychiatrie C, Hôpital Universitaire Hedi Chaker, Sfax, Tunisie, sfax, TUNISIE
Introduction :
À l'ère numérique en pleine expansion et changement, TikTok a captivé une partie significative de la population mondiale, se taillant une place centrale en particulier parmi les jeunes ce qui interpelle à propos des motivations récentes de l’utilisation de ce réseau social émergeant.
Méthodes :
Nous avons mené une enquête en ligne sous forme d'une étude transversale, descriptive et analytique. L'étude a été réalisée de mars à juin 2023. Elle a concerné des sujets familiers avec le réseau social TikTok. Nous avons sélectionné des individus de plus de 18 ans de la région du Grand Tunis en Tunisie, déjà inscrits sur le réseau social TikTok. Outre les questions relatives aux données sociodémographiques et aux caractéristiques de l’utilisation de Tik Tok, les participants ont répondu à l'échelle d'Addiction de Bergen pour Facebook (adaptée pour TikTok), l’échelle de motivations à l’utilisation du TikTok, l’échelle d'estime de soi de Rosenberg et l'échelle du besoin d'appartenance.
Résultats :
Cent six participants ont été inclus. L'âge moyen était de 27,6 ± 5,2 ans avec un sex-ratio H/F de 0,78. Parmi eux, 72,1% étaient célibataires, 87,9% avaient un niveau scolaire universitaire, 88,8% avaient un niveau socioéconomique moyen à élevé et 89,3% étaient actifs sur le plan scolaire ou professionnel. Un taux de 33,6% d’entre eux ont rapporté avoir une consommation d’au moins une substance psychoactive, 5,6% ont déclaré avoir une maladie somatique chronique et 2,6% ont présenté une maladie psychiatrique. Selon l'échelle d'addiction de Bergen, 35 participants (33%) sont addicts à TikTok.
Nous avons trouvé que les motivations de l’utilisation du Tik Tok étaient classées par ordre d’importance décroissante comme suit : la nouveauté, la tendance, l’addiction à l’évasion et la gratification sociale de la présentation de soi. L’estime de soi était faible à très faible dans 81,1% des cas et le score moyen du besoin d’appartenance était de 42,19 (±19,7). Les scores moyens des motivations « tendance », « addiction à l’évasion » et « nouveauté » étaient significativement corrélés à l’addiction à Tik Tok avec des p respectifs 0,043, 0,01 et 0,031. Toutefois, l’addiction à TikTok n’était corrélée ni avec le score moyen de l’estime de soi (p=0,307) ni avec le score moyen du besoin d’appartenance (p=0,258).
Conclusion :
Nos résultats montrent qu’un utilisateur de Tik Tok sur trois pourrait développer une addiction qui semble être favorisée par des motivations majeures liées à la nouveauté, à la tendance et à l'addiction à l'évasion. D’où l’importance d’intervenir au niveau de la conception de l’application pour orienter l’expression personnelle de manière plus responsable et créative.
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p097 transmission du traumatisme mere bebe en contexte migratoire auteurs ngameni e 1 el husseini m 2 dozio e 3 kokou kpolou c 4 apter g 5 moro m 2 etablissement 1 hopital louis mourier paris france 2 maison de solenn hopital cochin paris france 3 action contre la faim paris france 4 universite laval quebec canada 5 groupe hospitalier du havre le havre france presentateur ngameni elodie gaelle |
P097 - Transmission du traumatisme mère-bébé en contexte migratoire
Thème: 08 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : NGAMENI E. (1), EL HUSSEINI M. (2), DOZIO E. (3), KOKOU-KPOLOU C. (4), APTER G. (5), MORO M. (2)
Présentateur : NGAMENI Elodie Gaëlle
Etablissement : (1) Hôpital Louis Mourier, Paris, FRANCE; (2) Maison de Solenn-Hôpital Cochin, Paris, FRANCE; (3) Action Contre la Faim, Paris, FRANCE; (4) Université Laval, Québec, CANADA; (5) Groupe Hospitalier du Havre, Le Havre, FRANCE
Introduction : Quitter son pays c’est laisser derrière soi sa terre, sa culture, sa langue, sa famille. L’arrivée dans un nouveau pays peut être source de sécurité psychique, mais peut être aussi source de crainte, d’acculturation. De plus le moment de la découverte d’un pays et du devenir mère signe un moment de grande vulnérabilité. C’est en général un moment où la culture vient faire irruption. Ainsi, comment construire sa maternité dans ce moment où plusieurs transformations sont à l’œuvre ? Comment comprendre ces processus lorsqu’il y a des enjeux traumatiques comme toile de fond et la possible transmission du trauma au bébé? Des études ont contribué à explorer les processus de transmission du contenu du trauma et de son impact sur le bébé. Cependant, peu d’études ont abordé la question de la transmission du traumatisme de la mère au bébé en contexte migratoire.
Méthode : Nous avons mené une recherche qui vise à explorer à travers une approche qualitative interprétative, le processus de transmission de l’expérience traumatique des mères migrantes à leurs enfants. L’étude a été conduite en France, elle a porté sur 14 dyades mère-enfant dans lesquelles les mères migrantes ont été exposées à des événements traumatiques, en l'absence du nourrisson, avant ou après sa naissance. L’enquête de terrain s’est déroulée de mai 2019 à juillet 2020.
Résultats : Les résultats de notre recherche montrent que le processus de transmission du traumatisme d’une mère à son bébé en contexte migratoire dépend de plusieurs séries de facteurs. La symptomatologie maternelle traumatique, anxieuse et dépressive se transmet en miroir dans l’interaction mère-bébé. Les facteurs aggravant de cette transmission traumatique sont la défaillance du portage familial et celle du portage de la société d’accueil, deux facteurs psychosociaux majeurs intervenant dans l’exacerbation de la symptomatologie maternelle. Nous avons aussi identifié des facteurs psychosociaux protecteurs pour la fonction maternelle en particulier la place du père semble primordiale. Enfin, nos résultats indiquent que le choix des mères de raconter ou de ne pas raconter à leurs enfants l'histoire du traumatisme est influencé par l'intensité des symptômes post-traumatiques.
Conclusion : Ces résultats posent les prémisses d’études ultérieures sur la transmission du traumatisme de la mère au bébé chez les femmes migrantes et ouvrent des pistes de réflexions cliniques sur la place des facteurs psychosociaux dans l’expérience traumatique.
Mots clés: Traumatisme, transmission, mère-bébé, contexte migratoire
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p099 analyse des prescriptions des antipsychotiques atypiques en pedopsychiatrie cisa tlemcen auteurs wassila b 1 2 fardhab n 2 kacher a 2 boucif h 1 2 etablissement 1 chu tlemcen tlemcen algerie 2 universite aboubakr belkaid tlemcen faculte de medecine tlemcen algerie presentateur wassila bouabdallah |
P099 - Analyse des prescriptions des antipsychotiques atypiques en pédopsychiatrie CISA Tlemcen
Thème: 08 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : Wassila B. (1,2), Fardhab n. (2), Kacher A. (2), Boucif H. (1,2)
Présentateur : Wassila Bouabdallah
Etablissement : (1) CHU TLEMCEN, Tlemcen, ALGERIE; (2) Université aboubakr belkaid Tlemcen Faculté de Médecine, Tlemcen, ALGERIE
Au fil des années, des protocoles et des normes claires ont été établis pour guiderl' utilisation des antipsychotiques chez les enfants, garantissant ainsi une pratique médicale fondée sur des preuves solides et des bénéfices-risques bien établis.Alors quel est l’état des lieux de la prescription des antipsychotiques en pédopsychiatrie au niveau du CISA - Tlemcen ?pour repondre a cette questions une etude observationnelle descriptive retrespective a été effectué ou niveau du la consultation pedopsychiatrie Tlemcen incluant 161 enfants sur 3mois,51 ont beneficié d'une prescription medicamenteuse, et 55 ont consulté sans recevoir de prescription
Nous avons recueilli dans cette étude les données des 45 patients sous antipsychotiques:Le sexe ratio est de 6.5 en faveur du sexe masculin,La moyenne d’âge était de 10.6 ± 2.632 ans ,Parmi les patients(n=45), 35 (77.8 %) ont bénéficié d’une monothérapie, et 10 (22.2 %) ont été sous bithérapie(atypiques+classiques).La risperidone ete la plus prescrite 31 enfants,dont l' effet indésirable le plus rapporté (monothérapies atypiques) etait la prise de poid,La dose prescrite vs. Dose de référence (Rispéridone chez les < 50 Kg)
Moyenne = 1.02 ± 0.71 mg/jour avec un intervalle de confiance à 95 % : [0.27 - 0.78] et une médiane de 1.00 on trouve (t = 4.165 ; p = 10-5) à p < 0.05 . Il existe une différence significative entre la moyenne des doses prescrites et la dose de référence, cette différence va dans le sens des doses élevées et le pourcentage des doses respectées était d’environ 21.88 %.
pour Poids ≥ 50 Kg, la moyenne des doses prescrites est égale à la dose de référence (1 mg/j), avec seuil de significativité α à 0.05
Comparaison entre la dose prescrite et la dose de référence de l’Aripiprazole:Moyenne = 12.86 ± 3.93 mg/jour avec un intervalle de confiance à 95 % : [- 0.78 ; 6.50] ,Il n’existe pas de différence significative entre la moyenne des doses prescrites et la dose de référence et le pourcentage des doses respectées était d’environ 57.14 %.
Par rapport à l’indication
La Rispéridone est non conforme aux indications de l’AMM dans (n=4) cas, ça représente 11.1% de l’ensemble des prescriptions de cette molécule
L’Aripiprazole est non conforme aux indications de l’AMM dans (n=1), ça représente 14.3 % de l’ensemble des prescriptions de cette molécule
De façon générale, les antipsychotiques ont été prescrit pour des indication hors AMM dans 26.67% des cas (atypiques 20%
Par rapport à l’âge L’enquête a montré que :
La Rispéridone est conforme aux normes d’âgedans 100% des cas. L’Aripiprazole est conforme aux normes d’âge dans 85.7% des cas.
Même si on constate un taux élevé de prescription hors-AMM, il n’existe pas d’encadrement
adéquat pour cette pratique. Un suivi proche multidisciplinaire et une éducation thérapeutique
des parents sont nécessaires pour garantir des modalités de prescription justifiées.
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p101 transition de soins de la pedopsychiatrie vers la psychiatrie adulte auteurs stambouli m 1 lagha m 1 ben romdhane i 1 homri w 1 labbane r 1 etablissement 1 service de psychiatrie c hopital razi manouba tunisie presentateur homri wided |
P101 - Transition de soins de la pédopsychiatrie vers la psychiatrie adulte
Thème: 08 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : stambouli m. (1), Lagha M. (1), Ben Romdhane I. (1), Homri W. (1), Labbane R. (1)
Présentateur : Homri Wided
Etablissement : (1) service de psychiatrie C, Hôpital Razi , Manouba , TUNISIE
Introduction :
Le passage de la pédopsychiatrie à la psychiatrie adulte est une étape fondamentale dans le développement individuel et dans le parcours de soins des adolescents souffrant de troubles mentaux. Étant donné que la population hospitalisée en psychiatrie adulte est de plus en plus jeune et que l’organisation du soin adulte est très différente de celle
destinée aux enfants, étudier la trajectoire de soins de ces jeunes permet d’assurer une meilleure prise en charge.
Le but de notre est d'étudier la trajectoire des soins des adolescents présentant des troubles mentaux de la pédopsychiatrie à la psychiatrie adulte.
Méthodes :
Nous avons réalisé une étude descriptive et analytique portant sur les adolescents âgés de 16 à 20 ans, hospitalisés pour la première fois en psychiatrie adulte, pendant la période allant du 1 er Janvier 2018 au 30 Septembre 2023. Une fiche de renseignements préétablie a permis le recueil des données sociodémographiques et cliniques à partir des dossiers médicaux. L’analyse statistique a été faite avec le SPSS v26.
Résultats :
Un total de 32 patients ont été inclus, la moyenne d’âge était de 17,79 ans, parmi eux 34,2% étaient suivis en pédopsychiatrie avec une durée moyenne de suivi de 2,18 ans. L’âge moyen de début des troubles était de
16,11 ans et l’âge moyen de la première hospitalisation en psychiatrie adulte de 17,76 ans. Le motif d’hospitalisation en psychiatrie adulte était la violence à l’encontre de l’entourage dans 68,4% des cas. Une association statistiquement significative entre un antécédent de suivi en pédopsychiatrie et la durée séparant l’apparition des troubles et la première
hospitalisation en psychiatrie adulte a été retrouvée (p= 0,006* (3,36 ans vs 0,76 ans)). Une association statistiquement significative entre la durée séparant la première hospitalisation en psychiatrie adulte et le nombre des hospitalisations ultérieures (p= 0,022) a également été notée.
Conclusion :
Détecter aussi précocement possible les troubles psychiatriques chez les adolescents permettrait une meilleure prise en charge et ce par la création d’unités spécialisées pour cette tranche d’âge.
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p102 enjeux de la liste d attente en pea apport de la therapie multifamiliale auteurs droulin h 1 tan c 1 pommepuy n 1 etablissement 1 pole de psychiatrie de l enfant et de l adolescent 93i05 eps de ville evrard neuilly sur marne france presentateur droulin helene |
P102 - Enjeux de la liste d'attente en PEA: apport de la thérapie multifamiliale
Thème: 08 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : DROULIN H. (1), TAN C. (1), POMMEPUY N. (1)
Présentateur : DROULIN Hélène
Etablissement : (1) Pôle de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent 93i05 EPS de Ville Evrard, Neuilly sur Marne, FRANCE
Introduction
La démographie des pédopsychiatres baisse (-34% entre 2010 et 2022)[i] alors que la demande augmente, dans un contexte de prévalence forte des troubles externalisés[ii]. La file active des CMP de notre secteur a progressé de 10% en 5 ans[iii]. Les troubles externalisés en représentent 22%.
La thérapie Multifamiliale (TMF) est une approche reconnue dans la prise en charge des troubles psychiatriques de l'enfant[iv], qui rassemble entre 6 et 10 familles dans un même dispositif thérapeutique. Elle permet aux familles de : partager leurs difficultés, comparer les expériences, apprendre les unes des autres, se soutenir mutuellement, observer et modifier les patterns interactionnels bloqués, développer et partager de nouvelles stratégies. Notre service étant engagé depuis 2018 dans sa mise en œuvre, une expérimentation fut mise en place dans l’un de nos CMP.
Méthode
CMP cible: 560 patients en 2022, dont 24,1% admis au cours de l’année. En dehors des enfants au profil TSA (44%), le diagnostic de trouble externalisé (TC, TOP, TDAH) arrive en 2e position (18%).
Le programme de soin expérimental comprenait 8 séances hebdomadaires de TMF. Des ateliers thématiques expérientiels, assortis de temps réflexifs portaient sur les interactions sociales et l’inclusion scolaire, l’attention et les apprentissages, la gestion du quotidien et des troubles du comportement.
Critères d’inclusion : enfant entre 8 et 12 ans, avec un diagnostic de trouble externalisé, dont les parents acceptent de participer à la TMF. La présence d’au moins 1 parent était requise.
Evaluation du groupe pilote : entretiens individuels avec chacune des familles.
Résultats
A l’issue du processus de sélection (cf. flowchart), 11 familles ont été incluses.
Enfants de 10,4 (écart-type=1,93) ans, scolarisés du CE2 à la 5ème. 54% avec des comorbidités dont 66% était un trouble spécifique des apprentissages. Les troubles évoluaient depuis 3,6 (écart-type=1,34) ans. Couple parental uni (36%) ou séparé (54%). Age moyen des parents : 39 (écart-type 6,7) ans, 72% ont une activité professionnelle.
8 séances menées avec 100% d’observance. A l’issue de la TMF, l’analyse qualitative a relevé : une amélioration du sentiment de compétence parentale, une diminution des tensions intrafamiliales, une meilleure adhésion au traitement par MPH, la création d’un réseau social d’entre aide.
Conclusion :
La TMF apparaît comme prometteuse dans la prise en charge de première ligne des troubles externalisés des enfants d’âge scolaire. Son acceptabilité par les familles est satisfaisante et les familles rapportent des effets positifs. Une réplication avec des évaluations pré- et post-traitement est nécessaire.
[i] 1 Rapport de la Cour des Comptes sur la PEA?; mars 2023
[ii] Résultats préliminaires de l’étude ENABEE?; sept 23
[iii] 3 Données DIM, EPSVE, 2022
[iv] Gelin, Cook-Darzens & Hendrick, The evidence base for Multiple Family Therapy in psychiatric disorders: a review (part 1) . Journal of Family Therapy 2017;
processus de sélection
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p103 suraya une etude de cohorte prospective sur le risque de reiteration suicidaire chez les adolescents et les jeunes adultes apres une premiere tentative de suicide auteurs barakat n 1 2 3 abrial e 1 2 3 chalancon b 1 scholl j 1 2 3 poulet e 1 2 3 4 etablissement 1 centre hospitalier le vinatier bron france 2 inserm u1028 cnrs umr5292 lyon neuroscience research center psyr2 team bron france 3 universite claude bernard lyon 1 lyon france 4 hospices civils de lyon lyon france presentateur barakat nadine |
P103 - SURAYA : Une étude de cohorte prospective sur le risque de réitération suicidaire chez les adolescents et les jeunes adultes après une première tentative de suicide
Thème: 08 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : Barakat N. (1,2,3), Abrial E. (1,2,3), Chalancon B. (1), Scholl J. (1,2,3), Poulet E. (1,2,3,4)
Présentateur : Barakat Nadine
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Le Vinatier, Bron, FRANCE; (2) INSERM U1028, CNRS UMR5292 Lyon Neuroscience Research Center, PSYR2 Team, Bron, FRANCE; (3) Université Claude Bernard Lyon 1, Lyon, FRANCE; (4) Hospices Civils de Lyon, Lyon, FRANCE
Introduction : Le suicide est un enjeu majeur de santé publique, qui entraîne chaque année environ 700 000 décès dans le monde entier. En 2019, il était la quatrième cause de décès chez les 15-29 ans dans le monde. Malgré le fait que ces derniers soient une population très touchée par le suicide, celle-ci reste peu étudiée. L'objectif de cette étude était de mesurer la prévalence des nouvelles tentatives de suicide chez les adolescents et les jeunes adultes admis aux urgences après une première tentative de suicide.
Méthode : Il s'agit d'une étude prospective monocentrique qui a suivi une cohorte de 200 jeunes patients âgés de 16 à 25 ans hospitalisés pour une première tentative de suicide. La prévalence d'une seconde tentative de suicide, qui est notre objectif principal, a été mesurée au cours 3 mois de suivi post-hospitalisation.
Résultats : Trois mois après l'hospitalisation, 21 patients ont été perdus de vue et 2 ont été exclus par l'investigateur. Sur les 146 participants restants, 20 ont refait une tentative de suicide au cours des 3 mois suivant l'admission, ce qui donne une prévalence de 14%. Ce taux est significativement plus élevé que celui trouvé par Vuagnat et al. (2019) de 6,5% à 3 mois (χ2=11,28 ; p<0,001).
Conclusion : A notre connaissance, il s'agit de la première étude prospective évaluant le risque de nouvelle tentative de suicide chez les jeunes après une première tentative de suicide. Le taux mesuré dans cette étude, de 14%, est significativement plus élevé que celui trouvé dans la littérature de 6,51% à 3 mois chez une population comparable. Ce résultat suggère que les adolescents et les jeunes adultes constituent bien un groupe à haut risque de nouvelle tentative de suicide. Par conséquent, des recherches plus approfondies seraient nécessaires afin de permettre de mieux comprendre ce phénomène et de développer des stratégies de prévention ciblée; ce qui pourrait être traduit dans des contextes cliniques.
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p104 depression suicidaire chez l adolescent en hospitalisation de pedopsychiatrie experience marocaine auteurs bannit w 1 khaloui g 1 abchir s 1 benkirane s 1 rachidi l 1 benjelloun g 1 etablissement 1 service de pedopsychiatrie de lhopital mere enfant abderrahim harrouchi du chu ibn rochd casablanca maroc casablanca maroc presentateur abchir salma |
P104 - Dépression suicidaire chez l'adolescent en hospitalisation de pédopsychiatrie: expérience marocaine
Thème: 08 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : BANNIT W. (1), Khaloui G. (1), Abchir S. (1), Benkirane S. (1), Rachidi L. (1), Benjelloun G. (1)
Présentateur : Abchir Salma
Etablissement : (1) Service de pédopsychiatrie, de l’hôpital mère-enfant ABDERRAHIM HARROUCHI du CHU Ibn Rochd Casablanca. Maroc, Casablanca, MAROC
INTRODUCTION :
Les troubles dépressifs de l’adolescent constituent un problème de santé publique. Les conduites suicidaires en sont la complication la plus redoutée dont la gestion exige la compréhension du terrain.
L’objectif de notre étude était de décrire le profil clinique et thérapeutique des adolescents dépressifs et suicidants en pédopsychiatrie, et discuter les résultats au vu de la littérature.
METHODOLOGIE :
Etude transversale, descriptive et analytique, réalisée sur la base des dossiers médicaux des patients âgés de 12 à 18 ans hospitalisés à l’unité Adolescence du service de pédopsychiatrie du CHU Ibn Rochd de Casablanca pour une tentative de suicide (TS) sur trouble dépressif caractérisé (TDC), durant la période : Janvier 2012-Juin 2023.
Le recueil des données a été réalisé à l’aide d’une fiche d'exploitation et l’analyse statistique par la 26ème version du logiciel SPSS.
RESULTATS :
68 adolescents ont été inclus. La moyenne d’âge était de 15,03 ans avec un écart type de 1,43. Le sexe ratio était de 0,15.
17,6% ont été admis en période de pandémie COVID19.
Les 2/3 étaient suivis pour un trouble pédopsychiatrique : principalement le TDC (70,8%). Dans 54,4% des cas, un antécédent familial psychiatrique a été retrouvé essentiellement les troubles de l’humeur (56,7%). Chez 1/3 des patients, la TS était révélatrice de la souffrance psychique. Dans 79,7% des cas il s’agissait d’une récidive avec un délai moyen de 149jours.
Une symptomatologie psychiatrique avant la TS a été objectivée chez 95,6% des patients avec une intention communiquée chez le 1/3. Le moyen suicidaire le plus utilisé était l’ingestion médicamenteuse (45,6%). Le recours à un moyen violent était présent chez 54,4% : la phlébotomie (19,1%) suivie par la défénestration (16,2%).
Le but de la TS était la mort chez la moitié.
Un contexte de maltraitance psychologique, physique et sexuelle a été retrouvé chez respectivement 75,9%, 52,8% et 37% des suicidants.
Pour la gestion pharmacologique : 87,8% ont été mis sous un antidépresseur pour le TDC, 64,7% sous traitement sédatif devant le risque suicidaire (un anxiolytique (50%), un antipsychotique atypique (43,2%) et un neuroleptique classique (38,6%)).
L’utilisation d’un moyen violent, plus fréquente en période de pandémie, était significativement liée à la présence d’un antécédent personnel de trouble pédopsychiatrique(p=0,035) et d’un tempérament de désespoir(p=0,007). Or, il n’y avait pas de différence significative liée au genre dans le recours à un moyen violent.
CONCLUSION :
Le profil des patients se rapproche de la littérature. La symptomatologie dépressive chez l’adolescent se complique souvent de conduites suicidaires. L’ingestion médicamenteuse est le moyen le plus utilisé.
Notre étude a objectivé le recours de plus en plus à des moyens suicidaires violents, même chez les filles, fréquemment chez les patients avec un tempérament de désespoir.
La souffrance psychique précédant la TS renforce la nécessité de stratégies de prévention.
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p105 etude clinique des symptomes du trouble dysphorique premenstruel chez adolescentes auteurs laslami z 1 maaroufi m 1 el hormi s 1 rachidi l 1 benjelloun g 1 etablissement 1 hopital d enfants abderrahim harouchi chu ibn rochd de casablanca casablanca maroc presentateur laslami zineb |
P105 - Étude clinique des symptômes du trouble dysphorique prémenstruel chez adolescentes
Thème: 08 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
Auteurs : LASLAMI Z. (1), MAAROUFI M. (1), EL HORMI S. (1), RACHIDI L. (1), BENJELLOUN G. (1)
Présentateur : LASLAMI ZINEB
Etablissement : (1) HOPITAL D'ENFANTS ABDERRAHIM HAROUCHI CHU IBN ROCHD DE CASABLANCA, CASABLANCA, MAROC
Introduction : Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) est une entité clinique bien définie caractérisée par de graves symptômes dépressifs et anxieux récurrents d’apparition prémenstruelle qui disparaissent quelques jours après le début des règles, commençant souvent a? l’adolescence. Une condition supplémentaire pour être admissible au TDPM est que la gravité des symptômes doit être suffisante pour perturber le fonctionnement social et professionnel (par exemple, l'école, dans le cas des adolescentes).La prévalence du TDPM est de 3 à 8 % des femmes en âge de procréer notamment les adolescentes. L’objectif de cette étude est de comprendre les caractéristiques cliniques, les symptômes prédominants et l'impact fonctionnel du TDPM chez les adolescentes.
Matériels et méthodes : Étude transversale portant sur une série de patientes suivies au service de pédopsychiatrie au CHU Ibn Rochd de Casablanca entre Janvier 2021 et mai 2023, incluant : des cycles menstruels réguliers au cours des 3 derniers mois,répondant aux critères diagnostiques du TDPM avec le DSM - V, n’ayant pas souffert de trouble de stress post-traumatique, ni de troubles menstruels autres que le TDPM, tels que le syndrome prémenstruel, aménorrhée, oligome?norrhe?e et polyme?norrhe?e au cours des 02 dernières années.
Résultats :6 patientes ont été diagnostiquées ayant le trouble dysphorique prémenstruel. L'âge moyen de toutes les participantes était de 16,5 ± 1,5ans ,la durée moyenne du cycle menstruel était de 28,2 ± 2,4 jours avec 5,5 ± 1,1 jours de saignement. L'apparition moyenne des premières règles était a? l'âge de 12,5 ± 1,3 ans. Le symptôme le plus fréquent était colère/irritabilité, suivie par les larmes/sensibilité? accrue au rejet. Toutes les patientes ont évalué la colère/irritabilité prémenstruelle comme modérée ou grave. Les larmoiements/sensibilité accrue au rejet ont été signalés modérément ou sévèrement par 5 patientes soit 83,3%. La plainte la plus fréquemment invoquée était l'élément « symptômes physiques »(sensibilité mammaire, maux de tête, douleurs articulaires/musculaires..) dans tous les cas.L’item fonctionnel le plus fréquemment signale? comme modéré ou sévère était « les relations avec la famille » : 83,3 % des cas de TDPM.La majorité des adolescentes atteintes de TDPM ont signalé des symptômes qui interféraient avec leurs relations avec leurs amis et/ou avec leur efficacite?/productivité a? l'école.
Conclusion : Importance que les professionnels de la sante? soient capables de diagnostiquer avec précision le TDPM , une pathologie méconnue et souvent confondue avec le SPM, constitue un véritable impact de santé publique. Car en effet c’est un trouble ayant des conséquences sur l’avenir scolaire et social des adolescentes. Il est donc nécessaire de sensibiliser les familles, de les informer et de les accompagner.
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p106 evaluation clinique infirmiere pour les patient e s avec di et ou tsa auteurs decloy a 1 glowacki m 1 marini v 1 etablissement 1 hug thonex suisse presentateur marini verena |
P106 - Evaluation clinique infirmière pour les patient.e.s avec DI et/ou TSA
Thème: 09 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : Decloy A. (1), Glowacki M. (1), Marini V. (1)
Présentateur : Marini Verena
Etablissement : (1) HUG, Thônex, SUISSE
Introduction
Actuellement L’Evaluation Clinique Infirmière (ECI) est enseignée et pratiquée dans le Département de Psychiatrie par les infirmier.ère.s auprès des patients pris en charge.
L’Unité de Psychiatrie du Développement Mental (UPDM) accueille des patient.e.s présentant une Déficience intellectuelle (DI) et/ou un Trouble du spectre de l’autisme (TSA) avec des comorbidités psychiatriques et somatiques.
L’ECI enseignée et pratiquée dans le Département de Psychiatrie n’est pas adaptée aux spécificités comportementales et communicationnelles des patient.e.s de l’Unité de psychiatrie du développement mental.
Une perte de chance et un accès limité aux évaluations et soins somatiques pour la population de patients en situation de handicap mental (douleurs, retard pour les consultations somatiques, péjoration d’un état de santé physique, augmentation du nombre de jours d’hospitalisation, troubles du comportement).
Notre objectif est d’optimiser et d’implanter une pratique de l’ECI spécifique permettant de détecter les problèmes somatiques potentiels des patient.e.s présentant une DI et/ou TSA.
Méthodologie
-Audit 1 sur dossiers comme baseline : relevé des besoins d'interventions somatiques avec l'ECI enseignées et pratiqués dans le Département de Psychiatrie
-Adaptation d’une trame ECI pour les patient.e.s présentant une DI et/ou TSA selon les recommandations de bonnes pratiques et les données issues de l’Evidence Based Practice
-Systématisation de la pratique de l’ECI modifiée par les équipes après sessions de formation
-Audit 2 sur dossiers : relevé des besoins d'interventions somatiques après l'implentation de l'ECI modifiée
-Généralisation de l'ECI modifiée en extra-hospitalier visant une uniformisation des bonnes pratiques
Perspectives et conclusion
Implantation d’une trame adaptée et destinée au patient.e.s hospitalisés et présentant une DI et/ou TSA selon la pratique fondée sur des résultats probants, viser l'ouverture d'une salle de soins somatique pour les unités de psychiatrie du développement mental. Viser l'implentation des bonnes pratiques d'ECI par nos soignants qui sont intégrés dans des structures de vie dans tout le canton. Projet d'offrir une formation complémentaire à l'ECI enseignée et pratiquée dans le Département de Psychiatrie.
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p107 recommandations francaises sur les traitements medicamenteux du tdah chez l adulte auteurs tritschberger a 1 javelot h 2 rousseau voisin a 1 weibel s 3 etablissement 1 etablissement public de sante alsace nord epsan brumath france 2 centre de ressources et d expertise en psychopharmacologie crepp grand est brumath france 3 hopitaux universitaires de strasbourg strasbourg france presentateur tritschberger aline |
P107 - Recommandations françaises sur les traitements médicamenteux du TDAH chez l'adulte
Thème: 09 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : TRITSCHBERGER A. (1), JAVELOT H. (2), ROUSSEAU-VOISIN A. (1), WEIBEL S. (3)
Présentateur : TRITSCHBERGER Aline
Etablissement : (1) Etablissement Public de Santé Alsace Nord (EPSAN), Brumath, FRANCE; (2) Centre de Ressources et d'Expertise en Psychopharmacologie (CREPP) Grand Est, Brumath, FRANCE; (3) Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg, FRANCE
Le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) est caractérisé par une triade de symptômes persistants qui interfèrent avec le fonctionnement ou le développement de la personne : l’inattention, l’impulsivité et/ou l’hyperactivité. Il est connu pour survenir et donc être diagnostiqué durant l’enfance. La question de la prise en charge du TDAH chez l’adulte se pose désormais de plus en plus devant cette population composée de patients adultes traités pour un TDAH depuis leur enfance et de patients adultes nouvellement diagnostiqués (diagnostic non fait dans l’enfance et établi de manière rétrospective pour l’essentiel). Cependant, les recommandations nationales et internationales sur la prise en charge médicamenteuse du TDAH chez l’adulte sont encore peu nombreuses, et les prescriptions de méthylphénidate, principal traitement de l’arsenal thérapeutique disponible en France, continuent d’augmenter année après année en France et dans le monde. C’est pourquoi la réalisation de recommandations formalisées d’experts (RFE) sur la prise en charge médicamenteuse du TDAH en France est particulièrement pertinente et attendue. Elles permettront d’avoir une prise en charge des patients optimale, intégrant les particularités locales, avec notamment les traitements disponibles en France. Les RFE consistent à confronter l’avis de différents experts du domaine et de déterminer leur degré d’accord sur différents points clés de la prise en charge. Pour se faire, des comités d’organisation (composé de quatre membres) et scientifique (composé de huit membres) ont été créés, en partenariat avec la section TDAH de l’Association Française de Psychiatrie Biologique et Neuropsychopharmacologie. Un questionnaire à destination des experts (groupe de cotation) a été rédigé après avoir réalisé une revue de la littérature des recommandations disponibles et une analyse des Résumés des Caractéristiques des Produits des différents traitements du TDAH. Le questionnaire comprend quatre parties : une introduction, un préambule (avec des éléments de contexte et de méthodologie), un glossaire (avec les principales notions sur les différents traitements et recommandations existants) et une liste de 72 questions articulées autour de deux thématiques : le traitement par méthylphénidate et la création d’un arbre décisionnel. Ce questionnaire sera transmis aux membres du groupe de cotation fin d’année 2023. Ainsi, la phase d’analyse des réponses et de rédaction des RFE pourra débuter en janvier 2024, et les recommandations pourront être diffusées courant 2024. Nous présentons les principaux éléments issus de cette phase préliminaire de coordination pour la finalisation des premières RFE TDAH Adultes françaises.
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p108 quel profil tnd se cache derriere l harceleur scolaire auteurs maatouk h 1 etablissement 1 service pedopsychiatrie centre hospitalier verdun saint michel verdun france presentateur maatouk hend |
P108 - Quel profil TND se cache derrière l'harceleur scolaire
Thème: 09 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : Maatouk H. (1)
Présentateur : Maatouk Hend
Etablissement : (1) service pédopsychiatrie Centre Hospitalier Verdun Saint Michel, Verdun, FRANCE
Introduction
Aujourd’hui Le harcèlement scolaire est un vrai problème de santé mentale. Plus de 700 000 élèves qui sont encore victime de ce phénomène en France. Et si le harcèlement scolaire entraîne des conséquences graves pour les victimes, il conditionne aussi l’avenir des harceleurs. De ce fait, on s’est intéressé dans cette étude d’essayer de comprendre quel profil se cache derrière l’harceleur.
Objectif
Etudier le profil des enfants harceleurs scolaires et réfléchir sur les moyens de prévention et de prise en charges de ces enfants.
Méthodologie
Il s’agit d’un travail rétrospectif et comparatif des enfants suivi dans le cmp enfant ( 2-12 ans) du service de pédopsychiatrie du centre hospitalier de Verdun- Saint Mihiel entre septembre 2022 et septembre 2023 et d’une revue de la littérature des articles récemment publiés.
Résultats et discussion
Parmi les 42 enfants suivis pour trouble du comportement en milieu scolaire, 6 enfants, d’âge moyen 10,8 ans, étaient décrits comme harceleurs en milieu scolaire : 5 garçons et 1 fille. En se basant sur les données de la littérature on a pu catégoriser 3 types d’enfants harceleurs : les suiveurs, ceux qui répètent un traumatisme et les meneurs. Dans notre population il y avait 2 meneurs, 2 suiveurs et 2 ayant eux même subit du harcèlement scolaire. Notre analyse a montré que les harceleurs suiveurs sont des élèves peu sûrs d’eux, donc ce ne sont pas eux qui initient l’intimidation, Ils attendent le moment où une agression commence et deviennent des participants. Les harceleurs ayants été eux même victimes cherchent à réparer leurs blessures en infligeant du mal aux plus faibles. Et ce qui a été intéressant dans cette étude c’est qu’on a trouvé dans le 3ème groupe d’harceleurs meneurs un profil de trouble neurodéveloppementaux (TND). En effet, parmi les 2 enfants, 1 qui avait un TDAH non diagnostiqué jusqu’à la et compliqué de trouble de conduite et 1 enfants avec TSA non diagnostiqué. Les 2 enfants manquaient d’empathie et de reconnaissance émotionnelle des autres ainsi que des difficultés sociales en lien avec des capacités faibles de théorie de l’esprit. D’où notre questionnement sur un déficit au niveau de la flexibilité cognitive et de la théorie de l’esprit chez ce groupe d’enfant harceleurs.
Conclusion
En améliorant la flexibilité cognitive et la théorie de l’esprit, on pourrait espérer un changement de comportement de la part des élèves harceleurs, permettant une meilleure acceptation sociale et reconnaissance émotionnelle de l’enfant. Ainsi Parmi Les programmes de lutte contre le harcèlement à l'école, on peut proposer un dépistage du déficit au niveau de la théorie de l’esprit qui serait un plan global de prévention et d’orientation des situations de harcèlement scolaires.
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p109 differences et similitudes entre trouble deficit de l attention avec ou sans hyperactivite et haut potentiel intellectuel auteurs ben amor l 1 dimitriou l 1 charbonnet e 1 bernhard e 1 jost c 1 etablissement 1 vaudpsy preverenges suisse presentateur ben amor leila |
P109 - Différences et similitudes entre trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité et Haut potentiel intellectuel
Thème: 09 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : Ben Amor L. (1), Dimitriou L. (1), Charbonnet E. (1), Bernhard E. (1), Jost C. (1)
Présentateur : Ben Amor Leila
Etablissement : (1) Vaudpsy , Préverenges, SUISSE
Introduction
La différence entre le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) et le profil Haut potentiel (HPI) pose une question majeure en terme de comorbidités mais également de diagnostics différentiels. En pratique clinique, le psychothérapeute est confronté à cette question face à des difficultés d’attention en paradoxe avec des capacités exceptionnelles (grande créativité, curiosité, sensibilité émotionnelle etc). Ainsi, l’évaluation et la conduite thérapeutique restent ardues de par ces intrications étroites et des guidelines cliniques limités.
Méthodologie
Revue de la littérature afin de définir les critères cliniques du TDA/H et celles du fonctionnement de type HP. Mettre en évidence les différences sur le plan clinique des deux entités,évoquer les diagnostics différentiels et les comorbidités.Proposer des attitudes thérapeutiques en pratique différenciées pour chaque diagnostic.
Discussion
Le profil HP peut être confondu avec le TDA/H en raison des similarités sur le plan comportemental et surtout au niveau de l’inattention.Mais en raison de l’association du profil haut potentiel et le TDA/H,le patient pourrait adopter des stratégies compensatoires qui a pour conséquence un retard diagnostic et thérapeutique. Ainsi,d’une part le TDH/A a comme impact une sous-estimation clinique du profil HPI car selon certaines études, les problèmes d’attention sont inversement corrélés au score de QI. D’autres part, les personnes à haut potentiel intellectuel (HPI) ont un fonctionnement cognitif et comportemental qui se manifeste par une grande variété de caractéristiques cliniques semblables au TDA/H. On cite comme similarités : sur le plan cognitif une distractibilité dans le TDA/H qui pourrait apporter confusion à un manque de focalisation par l’ennui chez le HPI, et sur le plan comportemental : un niveau d’activité élevé, un faible contrôle des impulsions, une certaine impulsivité. A noté que l’évaluation d’un profil HP est sujette à des diagnostics différentiels ou comorbidités dont des troubles de l’apprentissage, un trouble du spectre autistique ou un encore un TDA/H. Il est donc important de se baser sur les éléments anamnestiques,les critères diagnostiques et les questionnaires afin de clarifier les diagnostics et les troubles comorbides. L’indication d’un bilan neuropsychologique avec un QI est primordiale afin d’avoir des éléments d’orientation diagnostique.
La différentiation clinique s’avère importante, car le traitement pharmacologique n’est pas le même, la psychothérapie notamment cognitive et comportementale également.
Conclusion
La détection et la prise en charge du TDA/H constituent une étape importante de la prise en charge qui laisse espérer une amélioration du pronostic. Cependant, une similitude/comorbidité clinique entre TDA/H avec le profil HPI nous amène à une sous-estimation diagnostique d’où l’importance d’apporter des clarifications cliniques afin de mieux adapter les conduites thérapeutiques.
Corrélation entre l'âge de diagnostic du TDA/H et le QI
Démarche diagnostique pour un TDHA chez un enfant HPI (Fumeaux et Revol ,2014)
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p110 etp tsa deploiement dans les pays de la loire auteurs belembert j 1 moreau c 1 de lorgeril v 2 baudrier m 2 gillot l 3 job g 3 etablissement 1 cra des pays de la loire saint herblain france 2 creserc chu de nantes nantes france 3 orion49 cesame angers france presentateur belembert julie |
P110 - ETP TSA : déploiement dans les Pays de la Loire
Thème: 09 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : BELEMBERT J. (1), MOREAU C. (1), DE LORGERIL V. (2), BAUDRIER M. (2), GILLOT L. (3), JOB G. (3)
Présentateur : BELEMBERT Julie
Etablissement : (1) CRA des Pays de la Loire, Saint-Herblain, FRANCE; (2) CReSERC - CHU de Nantes, Nantes, FRANCE; (3) ORION49 - Cesame, Angers, FRANCE
Introduction
1% de la population est concernée par un Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA). La Stratégie Nationale pour l’Autisme au sein des Troubles du NeuroDéveloppement (TND) 2018-2022 a souligné la nécessité de développer l’éducation thérapeutique du patient (ETP) dans le champ du TSA. Sous l’égide de l’Agence Régionale de Santé (ARS), l’ETP TSA pour les adultes Sans Trouble du Développement Intellectuel (STDI) sur la région Pays de la Loire (PDL) a été déployé dès 2022 grâce à la collaboration du Centre Ressources Autisme (CRA), du Centre de Référence en Soins d'Education thérapeutique et de Remédiation Cognitive (CReSERC) sur Nantes et du Centre de proximité-ORION (structure de réhabilitation psychosociale et d’éducation thérapeutique du patient) sur Angers.
Méthode
Les équipes d’ETP ont bénéficié de formations spécifiques sur les TSA et de retours d’expériences d’ETP TSA d’autres régions. Un programme commun de 10 séances conforme au cahier des charges a été construit par ces équipes avec des intervisions du CRA et la participation d’une personne TSA STDI. Les participants étaient majeurs, avaient reçu un diagnostic de TSA STDI et ont bénéficié d’une évaluation fonctionnelle approfondie en amont du programme.
Résultats
14 personnes ont participé au programme d’ETP TSA entre octobre 2022 et juin 2023 (CReSERC : 8, ORION : 6). L’âge des participants était entre 25 et 44 ans. 84% des personnes avaient reçu leur diagnostic de TSA après 2019. L’âge moyen du diagnostic de TSA était de 28 ans (min = 17, max = 41). Le groupe comportait 2 personnes avec un autre TND et 11 avec des troubles psychiatriques (66% de troubles dépressifs en cours ou passés, 50% de troubles anxieux, 10 % de troubles obsessionnels compulsifs, 10% de trouble des conduites alimentaires et 15% de troubles du sommeil). 3 personnes ont quitté le programme avant la fin (dépression sévère, projet professionnel). Les auto-questionnaires retrouvent en pré et post-ETP une évolution positive (+12%) de la qualité de vie (SQOL-18) (bien être psychologique +38%, estime de soi +21%, résilience +10%) et une diminution de la présence de pensées autostigmatisantes (- 6.4% à l’ISMI). Des questionnaires de satisfaction ont validé l’adéquation du programme aux attentes des participants.
Conclusion
Les adultes avec TSA STDI sont peu ou tardivement diagnostiqués, favorisant de nombreuses comorbidités psychiatriques. L’existence d’offres d’accompagnements spécifiques TSA par les services de psychiatrie de proximité est un levier important dans l’implication professionnels de santé mentale dans un parcours adapté et gradué pour ces adultes. Les résultats du déploiement de l’ETP TSA dans la région PDL sont encourageants. Ce programme peut être reproductible mais sa mise en œuvre requiert une formation initiale et continue importante et implique des changements de pratiques (nouvelle méthodologie, consolidation par d’autres offres d’accompagnements, etc.) pour les équipes d’ETP et de psychiatrie.
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p113 symptomes psychocomportementaux lies aux demences proposition d un algorithme therapeutique auteurs nasri b 1 manrique e 1 gross g 1 etablissement 1 centre psychotherapique de nancy nancy france presentateur nasri benjamin |
P113 - Symptômes psychocomportementaux liés aux démences : proposition d'un algorithme thérapeutique
Thème: 10 - Psychiatrie du sujet âgé
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Auteurs : Nasri B. (1), Manrique É. (1), Gross G. (1)
Présentateur : Nasri Benjamin
Etablissement : (1) Centre Psychothérapique de Nancy, Nancy, FRANCE
Introduction : Actuellement, les stratégies de prise en charge des symptômes psychocomportementaux liés aux démences (SPCD) présentent de nombreuses limites. En premier lieu, les mesures comportementales et environnementales de première intention semblent inadaptées aux situations d’urgence et peuvent nécessiter du temps et des moyens souvent indisponibles en pratique courante. De plus, les traitements pharmacologiques disponibles se montrent souvent peu efficaces et mal tolérés chez une population âgée souvent polypathologique. À partir des résultats issus de notre revue de la littérature portant sur l’efficacité et la tolérance des techniques de neurostimulation appliquées aux SPCD, nous avons tenté de construire un algorithme thérapeutique de prise en charge incluant l’électroconvulsivothérapie (ECT) et la stimulation magnétique transcrânienne répétée (rTMS). À notre connaissance, il n’existe aucune donnée ou recommandation positionnant ces approches dans les stratégies actuelles de prise en charge des SCPD. L’algorithme proposé ici a pour vocation d’exposer les perspectives envisageables pour ces deux techniques dans cette indication.
Méthode : Nous nous sommes appuyés sur les données d’efficacité et de tolérance de l’ECT et de la rTMS dans la prise en charge des SPCD publiées entre janvier 2011 et septembre 2022 dans la base de données Pubmed.
Résultats : Du fait de leur innocuité supérieure, les mesures environnementales et comportementales sont à proposer en première intention. Celles-ci sont d’ailleurs recommandées actuellement dans les situations où il n’existe pas de risque imminent pour le patient ou pour son entourage. En cas de formes de SPCD réfractaires ou d’intensité sévère, les données actuelles semblent suggérer une possible efficacité de l’ECT et de la rTMS en association au traitement médicamenteux. Par ailleurs, la rTMS semble présenter un meilleur profil de tolérance par rapport à l’ECT dans cette indication. Ainsi, après la prise en compte de la sévérité de la démence et du type de symptôme présenté, nous questionnons un possible positionnement de la rTMS en association à un traitement pharmacologique en seconde intention. Enfin, face aux situations réfractaires, l’association d’un traitement pharmacologique avec l’ECT pourrait être proposée en troisième intention.
Conclusion : Les données préliminaires d’efficacité et de tolérance de l’ECT et de la rTMS dans la prise en charge des SCPD semblent encourageantes et permettent de questionner leur positionnement dans les stratégies thérapeutiques actuelles. Notre proposition d’algorithme thérapeutique est à considérer avec précaution compte tenu du faible nombre d’études et des nombreux biais et limites méthodologiques existants. Des études ultérieures utilisant une méthodologie rigoureuse seront nécessaires afin d’étayer ces données prometteuses.
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p114 neurostimulation et symptomes psychocomportementaux lies aux demences auteurs manrique e 1 2 nasri b 1 2 gross g 1 2 3 4 etablissement 1 faculte de medecine universite de lorraine vandoeuvre les nancy france 2 pole hospitalo universitaire de psychiatrie dadultes et daddictologie du grand nancy centre psychotherapique de nancy laxou france 3 inserm u1254 unite dimagerie adaptative diagnostique et interventionnelle nancy france 4 fondation fondamental creteil france presentateur manrique elise |
P114 - Neurostimulation et symptômes psychocomportementaux liés aux démences
Thème: 10 - Psychiatrie du sujet âgé
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Auteurs : Manrique E. (1,2), Nasri B. (1,2), Gross G. (1,2,3,4)
Présentateur : Manrique Elise
Etablissement : (1) Faculté de Médecine, Université de Lorraine, Vandœuvre-lès-Nancy, FRANCE; (2) Pôle Hospitalo-Universitaire de Psychiatrie d’Adultes et d’Addictologie du Grand Nancy, Centre Psychothérapique de Nancy, Laxou, FRANCE; (3) Inserm U1254, Unité d’Imagerie Adaptative Diagnostique et Interventionnelle, Nancy, FRANCE; (4) Fondation FondaMental, Créteil, FRANCE
Introduction :
Dans environ neuf cas sur dix, les patients atteints de maladies neurodégénératives sont porteurs de symptômes psychocomportementaux liés aux démences (SPCD). Ces derniers participent au déclin cognitif ainsi qu’à la réduction de la qualité de vie des patients. Ils favorisent également l’épuisement de l’entourage. Les stratégies de prise en charge actuelles reposent sur des mesures comportementales et environnementales souvent difficilement réalisables en pratique courante. Dans les formes sévères, des traitements pharmacologiques peuvent être proposés mais sont souvent mal tolérés chez le sujet âgé. De plus, des formes réfractaires ne sont pas rares. Dans ce contexte, les techniques de neurostimulation, efficaces pour de nombreux symptômes apparentés, pourraient s’envisager comme des alternatives thérapeutiques pertinentes. L’objectif de cette étude est de faire une synthèse des données actuelles de la littérature portant sur l'efficacité et la tolérance de l’électroconvulsivothérapie (ECT) et de la stimulation magnétique transcrânienne répétée (rTMS) appliqués aux SPCD.
Méthodes :
Nous avons réalisé une revue non systématique de la littérature sur les études publiées entre janvier 2011 et septembre 2022, à partir de la base de données Pubmed et à l’aide des mots clés suivants : (“TMS” OR “transcranial magnetic stimulation” OR “ECT” OR “electroconvulsive therapy”) AND (“behavioral and psychological symptoms of dementia” OR “BPSD” OR “dementia”).
Résultats :
Cinq études en ECT et sept études en rTMS ont été identifiées et retenues. Elles évaluent l’efficacité et la tolérance de ces techniques dans la prise en charge des SPCD. La population étudiée était constituée de patients atteints de toutes pathologies neurodégénératives confondues et porteurs de SPCD dont l’intensité a été mesurée par différentes échelles cliniques. Les données recueillies sont en faveur d’une diminution de l’intensité des SPCD (plus particulièrement de l’agitation, l’agressivité, l’apathie, les symptômes dépressifs et psychotiques) après l’utilisation de l’ECT et de la rTMS dans cette population. Concernant la tolérance, les effets secondaires rapportés sont majoritairement transitoires et de faible intensité.
Conclusion :
Ces données suggèrent que l’ECT et la rTMS pourraient présenter une efficacité et un profil de tolérance favorable dans la prise en charge des SPCD, en particulier lorsque ceux-ci sont réfractaires aux thérapeutiques habituelles. Néanmoins, la grande hétérogénéité des symptômes étudiés ainsi que la présence de limites méthodologiques et de facteurs confondants invitent à la prudence concernant leur interprétation. Il apparait ainsi nécessaire de mener des études ultérieures pour confirmer et étayer ces résultats.
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p115 stress post traumatique du sujet age mecanismes neurobiologiques et choix de therapie auteurs stefan g 1 etablissement 1 ch le vinatier bron france presentateur stefan gabriela |
P115 - Stress post-traumatique du sujet âgé : mécanismes neurobiologiques et choix de thérapie
Thème: 10 - Psychiatrie du sujet âgé
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Auteurs : STEFAN G. (1)
Présentateur : STEFAN Gabriela
Etablissement : (1) CH le Vinatier, BRON, FRANCE
La plupart des personnes âgées ont été exposées à des traumatismes au cours de leur vie. Les traitements psychologiques sont considérés comme une indication de premier choix dans la plupart des recommandations internationales.
La connaissance des mécanismes d’action neurobiologique peut orienter le clinicien dans le choix de l’approche thérapeutique la plus adaptée aux symptômes du patient, car le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est un trouble très hétérogène, tout comme la population des personnes âgées.
Les psychothérapies ciblent les trois niveaux de traitement de l'information, à savoir, cognitif, émotionnel et sensorimoteur, dont la connectivité fonctionnelle est altérée dans le TSPT. Les études de neuroimagerie ont permis d'identifier, non seulement des régions cérébrales impliquées dans le TSPT, mais également des altérations des liens fonctionnels entre ces régions. Les régions cérébrales responsables du traitement cognitif sont des « structures de contrôle » sur les régions responsables du traitement émotionnel et sensorimoteur.
Chez une personne exposée à un trauma n'ayant pas développé de TSPT, les trois niveaux de traitement sont bien intégrés au champ de la conscience et dans la mémoire autobiographique, fonctionnant comme un ensemble unifié dans le Soi, et dans la temporalité (conscience que les souvenirs traumatiques appartiennent au Soi et au passé). Chez une personne atteinte de TSPT il existe des altérations fonctionnelles entre les trois niveaux de traitement et la personne va vivre les souvenirs autobiographiques de manière non intégrée, comme des fragments de mémoire, d’émotions ou de sensations qui fonctionnent séparément, isolés du champ de la conscience et hors temps, empêchant le traitement de la mémoire traumatique. Par ailleurs, il a été également démontré dans le TSPT une différence de latéralité au niveau du transfert de l’information entre les hémisphères (hausse de l’activité de l’hémisphère droit et baisse de l’activité de l’hémisphère gauche).
Différentes thérapies peuvent cibler ces mécanismes neurobiologiques afin de rétablir la connectivité fonctionnelle et permettre l'intégration des trois niveaux de traitement dans la mémoire autobiographique. Pour ce faire, elles peuvent procéder de haut en bas (approches descendantes), en suivant le mécanisme d'action des processus descendants (top-down), initiés à partir des structures de contrôle, via la cognition, ou de bas en haut (approches ascendantes), en suivant le mécanisme d'action des processus ascendants (bottom-up), initiés à partir du corps, via l’intéroception et les composantes émotionnelles (amygdaliennes).
Chaque approche aura des avantages et des inconvénients qui seront en fonction des spécificités cliniques du vieillissement de la personne, des particularités de ses symptômes posttraumatiques, ainsi que de son choix et de son adhésion à une forme ou à une autre de thérapie.
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p116 association entre alcool et tentative de suicide resultats d une cohorte retrospective de 4500 patients auteurs tillard j 1 le gal d 1 denes d 1 godier e 1 gohier b 1 kazour f 1 etablissement 1 chu angers angers france presentateur le gal dewi |
P116 - Association entre alcool et tentative de suicide - Résultats d'une cohorte rétrospective de 4500 patients
Thème: 11 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : Tillard J. (1), Le Gal D. (1), Denes D. (1), Godier E. (1), Gohier B. (1), Kazour F. (1)
Présentateur : Le Gal Dewi
Etablissement : (1) CHU Angers, ANGERS, FRANCE
Introduction : La consommation d’alcool est un facteur de risque de passage à l’acte suicidaire. Des études ont recherché les différences socioéconomiques entre les patients suicidants souffrants, ou non, d’un trouble lié à l’usage de l’alcool (TLUA). Le dispositif Vigilans est un dispositif de veille sanitaire pour les patients faisant un geste suicidaire.
Objectif : Rechercher chez les patients du dispositif VigilanS – Pays de la Loire, les facteurs cliniques et socio-démographiques associés de l’alcool lors d’une première tentative de suicide (TS), et les comparer à la population de patients suicidants n’ayant pas de TLUA.
Méthode :
Il s’agit d’une étude rétrospective se basant sur les données de la cohorte VigilanS-Pays de la Loire. Nous avons procédé à l’analyse des données médicales, cliniques et socio-démographiques de tous les sujets primo-suicidants de la région Pays de la Loire inclus entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2022. Nous avons comparé les données des patients ayant un TLUA concomitant à la TS à celles des patients sans TLUA associé. Les données ont été traitées par le logiciel Jamovi avec l’utilisation des tests statistiques de Chi-2, Fisher et Kruskal Wallis avec un degré de significativité p inférieur à 0.05.
Résultats :
La cohorte initiale inclue 4500 suicidants. Après exclusion des récidives suicidaires, 2168 patients ont été inclus dont 684 dans le groupe TLUA et 1484 dans le groupe sans TLUA. La consommation d’alcool lors d’une première TS est associée la présence en milieu rural (p=0.008), à l’isolement (<0.001), au sexe masculin (<0.001), à certaines professions (ouvrier, professions intermédiaires, artisans) (<0.001). Ce groupe (comparé aux patients sans TLUA) a moins de suivi psychiatrique (p=0.001), des TS plus sévères (p=0.022), et des durées d’hospitalisation plus courtes (<0.001).
Discussion :
Nos résultats montrent l’association entre alcool et des variables socio-démographiques spécifiques lors d’une TS. La consommation d’alcool est associée à plus de risque et de sévérité lors d’une TS, mais aussi une possible perte de chance avec moins de suivi psychiatrique et des hospitalisations plus courtes au décours de la TS. Ces résultats concordent en partie avec la littérature sur les patients ayant un TLUA. Il est important de différencier les patients selon la sévérité et la durée de leurs consommations, en recherchant des différences entre les consommations aigues et les consommations au long cours d’alcool.
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p117 le safety plan dans les tentatives de suicide interets et limites a propos de son utilisation dans un service d urgences psychiatriques auteurs madoui mahboub f 1 teyssendier i 1 ivanov s 1 etablissement 1 pole transversal ch montperrin marseille france presentateur madoui mahboub fatima zohra |
P117 - Le safety plan dans les tentatives de suicide : intérêts et limites . A propos de son utilisation dans un service d'urgences psychiatriques .
Thème: 11 - Urgences et psychiatrie de liaison
Auteurs : Madoui Mahboub f. (1), Teyssendier i. (1), ivanov s. (1)
Présentateur : Madoui Mahboub fatima zohra
Etablissement : (1) pole transversal .CH Montperrin ., marseille, FRANCE
le décès par suicide reste un enjeu majeur en France avec une estimation de 1 mort toutes les 40 min et une Tentative de Suicide toutes les 4 min. Cela correspond environ à 3X plus de décès que dans les accidents de la route. Malgré l’importance et la dangerosité de ce phénomène, le temps d’interaction avec ces patients est court et de nombreux patients ne suivent pas les recommandations données aux urgences (rudd 2006), Certaines études avancent même le fait qu’il y aurait plus de 60% des patients sortants des urgences pour une tentative de suicide qui ne suivraient pas le traitement ni les consultations de suivi plus d’une semaine.
Au cours des dernières années, la recherche a démontré qu’avant chaque tentative de suicide, il y presque chaque fois une crise suicidaire. Celle-ci est temporaire et réversible. Auparavant, pour traiter les crises suicidaires et les tentatives de suicide, les intervenants mettaient en place des contrats de non- suicide avec leurs patients. On demandait ainsi au patient de s’engager à ne pas tenter de se suicider durant la durée du traitement. Or, cette méthode s’est avérée peu efficace pour atténuer les crises suicidaires et, par le fait même, les tentatives de suicide et les suicides. Arrive le plan de sécurité pour crise suicidaire qui constitue un outil préventif pour sauver des vies (Stanley, 2009). Il permet de cerner la phénoménologie de la crise selon les caractéristiques de la personne (Breton et Labelle, 2013).
Il permet de construire un plan de secours avec le sujet en identifiant avec lui ses propres ressources, son réseau social et ses stratégies d’adaptations. Ainsi la prochaine fois qu'il sera en crise il saura exactement quoi faire.
Ce safety plane ,a été instauré dans notre service (urgences psychiatriques ),depuis plusieurs mois ) , dans le cadre de la prévention du suicide . Dans ce travail ,nous présenterons les résultats de l’analyse des réponses du safety plane ,sur une cohorte de 50 patients ,ayant étés admis au CAP 48 de salon de Provence ,pour tentative de suicide .
Après une brève revue de la littérature sur les intérêts et limites du safety plan, nous avons analysé , les réponses et commentaires des patients pour chaque question du safety plan , ce qui nous a permis de dresser un aperçu sur les différentes phases de la crise suicidaires en fonction des patients et les différentes ressources utilisées par les patients pour éviter un passage à l’acte.
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p120 manie confuse rapport d un cas et revue de la litterature auteurs boniface poisson g 1 nizon d 1 kazour f 1 gohier b 1 abdel ahad p 1 etablissement 1 chu d angers angers france presentateur abdel ahad pierre |
P120 - Manie confuse : rapport d'un cas et revue de la littérature
Thème: 11 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : BONIFACE POISSON G. (1), NIZON D. (1), KAZOUR F. (1), GOHIER B. (1), ABDEL AHAD P. (1)
Présentateur : ABDEL AHAD Pierre
Etablissement : (1) CHU d'Angers, Angers, FRANCE
Introduction
Certaines descriptions cliniques du trouble bipolaire restent peu connues par la communauté médicale. La manie confuse peut donner lieu à une perte de chance pour le patient si le diagnostic et la prise en charge sont retardés.
Méthode
Nous présentons le cas clinique de Mme D. avec son consentement, puis une revue compréhensive de la littérature.
Résultats
Cas clinique : Mme D., 60 ans, a été adressée aux urgences à la suite d’un accident de la voie publique. Dans ses antécédents, on retrouve un trouble bipolaire et un trouble lié à l'usage de l'alcool sevré. Devant un tableau confusionnel, un examen clinique répété et des bilans paracliniques ont été réalisés et sont revenus sans particularité. Un avis psychiatrique a été demandé au vu des antécédents psychiatriques et de l’absence de diagnostic différentiel. L’entretien initial retrouve un syndrome confusionnel avec une désorientation temporo-spatiale, un syndrome frontal comportemental avec perte des convenances sociales, une latence des réponses aux questions et des réponses inadaptées, persévératives ou digressives. A l’issue de cet entretien, une étiologie psychiatrique n’a pas été retenue. Une nouvelle évaluation psychiatrique aux urgences a été demandée 48 heures plus tard. Le contact est alors désinhibé, familier, hypersyntone, ludique, accompagné d’une agitation psychomotrice. La désorientation temporo-spatiale est persistante. Les affects sont labiles, passant de l'euphorie, à l'angoisse, à l'agressivité, aux pleurs. On note des idées mégalomaniaques, avec majoration de la confiance en soi. Au total, le diagnostic de manie confuse est posé.
La manie confuse, ou manie de Bell, représente 15 à 20% des épisodes maniaques. Le terme de “manie confuse” a été proposé par Kraepelin en 1921. II s’agit d’une association d’un syndrome de manie à un delirium d’installation rapide. La désorganisation de la pensée est sévère et on retrouve une plus grande fréquence d’énurésie, d’encoprésie, de déshabillage et d’incurie. Les ECT sont le traitement le plus efficace et ne doivent pas être contre-indiqués par le syndrome confusionnel. Les antipsychotiques pourraient précipiter l’évolution vers une forme maligne qui se complique d’une catatonie, une rigidité musculaire, une hyperthermie et une instabilité du système nerveux autonome, avec un taux de mortalité pouvant s’élever jusqu’à 75% en l’absence de prise en charge adaptée (benzodiazépines et ECT), et ce en raison d’une catatonie maligne, des complications par défaillance viscérale, voire d’un syndrome malin des neuroleptiques dont le risque est accru.
Conclusion
La manie confuse est un syndrome maniaque sévère qui peut être masqué par un tableau confusionnel. La forme maligne est potentiellement létale. Il est indispensable de savoir identifier cette entité clinique et de connaître les particularités de sa prise en charge.
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p122 etude de la capacite de discernement des patients dans les urgences orthopediques auteurs allaya a 1 garna s 2 kahloul m 2 mhalla a 1 naija w 2 etablissement 1 service de psychiatrie chu fattouma bourguiba monastir tunisie 2 service d anesthesie reanimation chu sahloul sousse tunisie presentateur allaya asma |
P122 - Étude de la capacité de discernement des patients dans les urgences orthopédiques
Thème: 11 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : ALLAYA A. (1), GARNA S. (2), KAHLOUL M. (2), MHALLA A. (1), NAIJA W. (2)
Présentateur : ALLAYA Asma
Etablissement : (1) service de psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, TUNISIE; (2) Service d'anesthésie réanimation, CHU Sahloul, Sousse, TUNISIE
Introduction
L’évolution du concept de consentement médical au fil du temps met l’accent sur l'importance du respect de l'autonomie du patient dans le processus décisionnel médical. L’évaluation peut néanmoins s’avérer complexe, notamment lors des urgences traumatiques. L'objectif de ce travail est d'analyser le taux d’altération de la capacité de discernement chez des patients opérés pour des urgences orthopédiques traumatiques et d'identifier les facteurs qui pourraient y être associés.
Matériels et méthodes
L’étude a été menée au bloc opératoire des urgences orthopédiques du CHU Sahloul à Sousse sur une période de sept mois, dans une population de patients subissant une chirurgie orthopédique urgente post-traumatique. L'évaluation de la capacité de discernement des patients a été réalisée par le biais du questionnaire de Silberfeld. Les données ont été analysées à l'aide du logiciel SPSS 26.
Résultats
L'étude a porté sur 349 patients, majoritairement des hommes (60,7%) originaires de Sousse (77,6%). Les traumatismes les plus fréquents étaient des chutes (48,7%) et des accidents de la voie publique (37,8%). La majorité des patients avaient un score de Glasgow de 15 (96,8%). Le niveau d'anxiété préopératoire était modéré à intense dans 92,6% des cas. En ce qui concerne la prise en charge de la douleur préopératoire, 29,3% des patients étaient satisfaits et/ou très satisfaits. La qualité de l'information donnée par le chirurgien était satisfaisante et/ou très satisfaisante pour 13,5% des patients, tandis que celle donnée par l'anesthésiste l'était pour 7,4%. 44,1% des participants avaient une altération de leurs capacités de discernement. Les facteurs associés à cette altération étaient l'âge, le niveau socioéconomique, le niveau d’études, les antécédents d'hypertension artérielle et de cardiopathie ischémique, la consommation de tabac, la sédentarité, le score ASA, l'anxiété et la qualité de la prise en charge de la douleur préopératoire.
Conclusion
L’évaluation de la capacité de discernement est un processus complexe. Le recours à des outils validés peut apporter une aide supplémentaire pour garantir la légalité du consentement éclairé en cas d’urgences non vitales.
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p123 l hyperprolactinemie induite par les antipsychotiques classiques vs atypiques auteurs larabi i 1 boucif h 1 etablissement 1 chu tlemcen tlemcen algerie presentateur larabi ilham |
P123 - L'hyperprolactinémie induite par les antipsychotiques classiques vs atypiques
Thème: 12 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : larabi i. (1), boucif h. (1)
Présentateur : larabi ilham
Etablissement : (1) CHU tlemcen, tlemcen, ALGERIE
Introduction :
L’hyperprolactinémie, se définit par des taux de prolactine supérieurs à la limite supérieure de la plage normale ;est le dysfonctionnement hypothalamo-hypophysaire le plus fréquent
L’hperprolactinémie médicamenteuse représente l’étiologie la plus fréquente d’hyperprolactinémie non tumorale où les neuroleptiques (ou agents antipsychotiques) et les antiémétiques sont les plus incriminés .
Méthodes :
C’est une étude prospective descriptive à visée comparative, réalisée sur un échantillon de 36 patients suivis au niveau du service de psychiatrie. Notre échantillon a été scindé en deux groupes, le premier sous antipsychotique typique, le deuxième sous antipsychotique atypique. Une comparaison entre les deux groupes a été réalisée, concernant les caractéristiques sociodémographiques et cliniques.
Résultats :
7,1% des patients atteints de troubles psychotiques sous antipsychotiques typiques ont présenté une hyperprolactinémie contre 13,6% chez les patients sous antipsychotiques atypiques.
Cette différence est confirmée statistiquement (p=0,022 pour les malades sous typiques contre p=0,017 pour les malades sous atypiques), ceci peut être attribuable à des biais d’échantillonnage ou à l’instauration de la nouvelle génération d’antipsychotique dans le schéma thérapeutique des maladies psychotiques.
l’élévation de la prolactinémie est statistiquement plus significative pour ces trois molécules ( Amisulpride p=0,011 ; Halopéridol p=0,012 ; Rispéridon p=0,015 ). Et c’est le contraire avec l’aripiprazole p=0,063 qui est le moin hyperprolactinémiant.
Conclusion :
Une surveillance biologique et clinique de ces patients semble nécessaire pour éviter les conséquences d’une hyperprolactinémie à long terme.
Un suivi régulier trimestriel de la prolactinémie est conseillé tout au long du traitement par antipsychotiques atypiques ; il est également indispensable d’informer les patients sur l’effet de certains médicaments sur l’élévation de la prolactinémie, à savoir les œstroprogestatifs, les antidépresseurs, les antihypertenseurs centraux et les antiémétiques
Lafréquence de l'hyerprolactinémie selon le type de médicament et le sexe
la fréquence de l'hyperprolactinémie selon le type de médicament et le traitement prescrit
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p125 hdj d evaluation rapide pour l anorexie mentale un dispositif innovant auteurs diot t 1 loisel a 1 braoude i 1 harf a 1 moro m 1 blanchet c 1 etablissement 1 maison des adolescents hopital cochin aphp paris paris france presentateur diot thomas |
P125 - HDJ d'évaluation rapide pour l'anorexie mentale : un dispositif innovant
Thème: 12 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : Diot T. (1), Loisel A. (1), Braoudé I. (1), Harf A. (1), Moro M. (1), Blanchet C. (1)
Présentateur : Diot Thomas
Etablissement : (1) Maison des Adolescents, Hôpital Cochin, APHP, Paris, Paris, FRANCE
L'anorexie mentale, pathologie psychiatrique touchant 1 à 2% de la population, est associée à une évolution chronique impactant la qualité de vie et la survie des patients. Le diagnostic tardif entraîne des retards dans la prise en charge, limitant son efficacité. Les recommandations actuelles privilégient un repérage précoce et une prise en charge ambulatoire (HAS, 2010). Les difficultés d’accès aux soins spécialisés limitent la possibilité d'une intervention précoce et constituent une perte de chance pour le patient.
Un Hôpital de Jour d'évaluation rapide et d'intervention familiale (EVAFAM) a été ouvert en septembre 2022 au sein de la Maison des Adolescents (Hôpital Cochin, APHP) labellisé centre de recours et de coordination niveau 2 (ARS 2021). Les critères de recrutements sont les suivants : âge entre 12 et 18 ans, absence de prise en charge spécialisée ou d'hospitalisation antérieure et un début récent du TCA (< 6 mois). Cet HDJ dédié à l'anorexie mentale chez les adolescents offre une réponse de soins innovante. Il propose une évaluation standardisée et une prise en charge multidisciplinaire précoce, destinée au patient et à sa famille. Le programme hebdomadaire d'une durée de 12 semaines comprend des séances individuelles et familiales, une approche nutritionnelle et somatique, ainsi que des sessions de psychothérapie.
Nous proposons une évaluation de ce dispositif par la création d’une cohorte longitudinale qui aura pour objectif de décrire les caractéristiques cliniques au début de la maladie, démontrer l'efficacité de cette approche précoce en comparaison au traitement ambulatoire classique et de promouvoir son développement à l'échelle régionale et nationale, ainsi qu’étudier le vécu des parents pris en charge (approche qualitative). Les inclusions auront lieu sur deux ans, suivis de cinq années d'observation avec des évaluations cliniques régulières.
Nous formulons l'hypothèse que cet accès rapide à une évaluation spécialisée standardisée et à un soutien renforcé familial pourra améliorer le pronostic à court et long terme du TCA mais aussi limiter le retentissement psycho-social du trouble. Cette recherche ouvre ainsi la voie à une meilleure prise en charge de l'anorexie mentale, avec des résultats positifs attendus pour les patients et leurs familles.
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p126 etude d efficacite de la tdcs dans le traitement du toc pharmaco resistant auteurs le hartel m 1 porpiglia f 1 guillin o 1 etablissement 1 centre hospitalier du rouvray sotteville les rouen france presentateur le hartel maureen |
P126 - Etude d'efficacité de la tDCS dans le traitement du TOC pharmaco résistant
Thème: 12 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : Le Hartel M. (1), PORPIGLIA F. (1), GUILLIN O. (1)
Présentateur : Le Hartel Maureen
Etablissement : (1) Centre hospitalier du Rouvray, Sotteville les Rouen, FRANCE
Introduction
30 à 60% des patients souffrant de trouble obsessionnel et compulsif (TOC) ne répondent pas aux traitements pharmacologiques recommandés et rentrent donc dans le cadre du TOC pharmaco résistant. Les recommandations sont alors moins consensuelles. Plusieurs études ont été menées pour évaluer l’efficacité de la stimulation cérébrale à courant direct (tDCS) et ont montré une efficacité dans cette indication. A notre connaissance, aucune étude n’évalue l’efficacité au-delà de 3 mois. Les études de la physiopathologie du TOC ont mis en évidence une hyperactivité métabolique du cortex orbito-frontal (COF) chez les patients souffrant de ce trouble. Cette hyperactivité diminue de manière corrélée à l’amélioration clinique chez les patients répondeurs aux traitements.
Méthode
Nous avons réalisé une étude d’efficacité d’un protocole de stimulation cathodale ciblant le COF par tDCS dans la prise en charge du TOC pharmaco résistant. Le protocole comprenait une phase d’attaque à 5 séances par semaine pendant 6 semaines puis une phase de consolidation à 2 séances par semaine pendant 4 semaines. Les sujets ont été évalués initialement, à S4 et S6 au cours de la phase d’attaque, puis à M1 M2 M3 et M6 après la fin de la phase d’attaque. L’objectif principal était d’évaluer l’efficacité du protocole sur les symptômes obsessionnels et compulsif en comparant les scores de YBOCS moyens initiaux et après la phase d’attaque à S6. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer l’efficacité sur les symptômes dépressifs et anxieux, d’évaluer l’efficacité sur les symptômes obsessionnels et compulsifs à moyen long terme, d’évaluer l’évolution de la qualité de vie et d’évaluer la tolérance du protocole.
Résultats
15 patients ont été inclus entre le 4 octobre 2021 et le 5 Juillet 2023 parmi la patientèle du Centre de Traitement des TOC du Centre Hospitalier du Rouvray. Notre étude a montré une diminution statistiquement significative de 6,4 points sur l’échelle de YBOCS à la fin de la phase d’attaque (p=0,008). Ces résultats sont concordants avec les résultats de la littérature antérieure. La tolérance observée est bonne avec aucun effet indésirable grave recensé.
Discussion
Les résultats obtenus sont concordants avec la littérature antérieure. Néanmoins, la puissance de ces résultats est faible du fait du petit échantillon et du design ouvert sans groupe contrôle.
Conclusion
Cette étude est en faveur d’une efficacité de la tDCS cathodale ciblant le COF dans la prise en charge du TOC pharmaco-résistant. Il serait nécessaire de les confirmer lors d’une étude ultérieure avec un plus grand échantillon et un groupe contrôle.
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p128 naviguer la frontiere virtuelle l imperatif des normes dans la virtuotherapie auteurs staali n 1 reghal n 1 el youbi m 1 ferric o 1 paris p 1 etablissement 1 chg de dreux dreux france presentateur staali nidhal |
P128 - Naviguer la Frontière Virtuelle : L'Impératif des Normes dans la Virtuothérapie
Thème: 12 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : Staali N. (1), REGHAL N. (1), EL YOUBI M. (1), FERRIC O. (1), PARIS P. (1)
Présentateur : Staali Nidhal
Etablissement : (1) CHG de Dreux, Dreux, FRANCE
Introduction
« Percevoir, c’est percevoir quelque chose » disait Maurice Pradines.
Les technologies RX (réalité étendue), basées sur un modèle d’immersion, ont émergé comme un outil prometteur avec le potentiel de révolutionner le traitement des troubles mentaux dans un contexte écologique, offrant des approches thérapeutiques innovantes et immersives aux personnes souffrant de divers troubles de santé mentale tels les troubles anxieux, le trouble de stress post-traumatique (TSPT) ou les phobies.
Alors que la RX gagne du terrain dans le secteur de la santé mentale, et bien que ses avantages potentiels soient significatifs, des réglementations ont été mises en place notamment par l’ANSES pour assurer, dans un but thérapeutique, son utilisation responsable et efficace et de garantir leur déploiement éthique.
A ce niveau, la définition de normes permet d’assurer une reproductibilité, d’optimiser les résultats du traitement et d’évaluer son efficacité de manière objective.
Méthode
A l’aide d’une revue narrative de la littérature, nous explorerons les raisons de telles normes en abordant les questions de l’immersion, de la présence, de l’incarnation, de la normalisation des protocoles de traitement, du contrôle de la qualité et l’évaluation, de la reproductibilité, de l’équitabilité et l’accessibilité.
Résultats
Sur 126 articles de la littérature récente étudiés traitant le sujet de la virtuothérapie dans le cadre de traitement d’un trouble mental avec une technologie RX, 94% ne contenaient pas les précisions techniques concernant l’architecture interne de l’outil RX utilisé, l’outil RX est décrit avec plus ou moins de précisions dans 22% des cas, et 31% incluaient des photos ou des liens vers des vidéos ou des applications de démonstration.
Seulement 12% des études incluaient un calcul de la cohérence interne de l’outil utilisé, et 2% offraient un accès à l’outil utilisé
Cette tendance est moindre dans les travaux concernant des enfants ou des adolescents, où dans 42% des articles, la description était agrémentée de photos et de liens internet permettant de se faire une idée sur l’outil utilisé, sans toutefois rentrer dans les détails de la réalisation de l’outil.
Conclusion
L'utilisation de la réalité virtuelle dans le traitement des troubles de santé mentale présente un immense potentiel, mais elle s'accompagne également de responsabilités.
Les articles récents et la littérature soulignent la nécessité de réglementations et de normes pour optimiser l'efficacité thérapeutique et la cohésion inter-applications RX, la reproductibilité, l'accessibilité et aboutir à développer des standards d’évaluation.
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p129 virtuel symbolique et imaginaire auteurs staali n 1 reghal n 1 el youbi m 1 ferric o 1 paris p 1 etablissement 1 chg de dreux dreux france presentateur reghal nassira |
P129 - Virtuel, Symbolique et Imaginaire
Thème: 12 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : Staali N. (1), REGHAL N. (1), EL YOUBI M. (1), FERRIC O. (1), PARIS P. (1)
Présentateur : REGHAL Nassira
Etablissement : (1) CHG de Dreux, Dreux, FRANCE
Introduction
La réalité étendue (RX), qu’elle soit virtuelle, mixte ou augmentée, s’inscrit comme une perturbation de l'expérience corporelle qui offre de nouvelles opportunités pour la perception et la cognition.
En permettant des expériences immersives et interactives, elle élargit notre champ perceptuel et nous donne la possibilité de vivre une spatio-temporalité inaccessible autrement.
Malgré toute cette complexité et les perspectives que la RX augure, les applications actuelles n’offrent pour la plupart qu’une reproduction de la réalité qui cantonne l’utilisateur à une expérience imaginaire en miroir du monde extérieur.
Méthode
A l’aide d’une revue narrative de la littérature, nous tenterons de relever l’importance de la dimension symbolique dans la Virtuothérapie afin d’en dégager des possibilités de modélisation d’expériences thérapeutiques qui dépassent la simple simulation.
Résultats
Sur 126 articles de la littérature récente étudiés traitant le sujet de la Virtuothérapie et 25 articles traitant des applications récréatives de la RX, 98% des applications thérapeutiques traitaient d’une approche comportementale simulant le monde réel et s’appuyant sur la dimension du réalisme pour optimiser l’immersion contre 2% qui présentaient des solution RX se basant sur une dimension symbolique. L’efficacité était comparativement égale pour les deux types de dimensions.
Il ressort en outre que parmi les applications générales en RX les mieux notées, 85% ont recours à une dimension symbolique pour optimiser l’immersion et la jouabilité.
Dans 77% des études traitant de la dimension symbolique, il a été décrit de meilleures acceptation et adhésion ainsi qu’un effet thérapeutique prolongé après l’arrêt, contre 37% pour les autres.
Conclusion
La RX défie les frontières traditionnelles entre le réel et le virtuel, remettant en question notre compréhension de la réalité. Elle incarne la nature complexe de notre expérience en tant qu'êtres incarnés et soulève des questions philosophiques profondes sur la perception dans le monde numérique. L'altérité, si fondamentale pour l'expérience humaine, est redéfinie dans ce contexte.
Au-delà de l’aspect imaginaire dominant le paysage actuel de la Virtuothérapie, nous ne pouvons ignorer la dimension symbolique qui, intégrée aux solutions RX, peut remodeler d’une manière efficace et durable des mécanismes pouvant échapper aux techniques mimant le monde réel.
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p130 therapie cognitivo comportementale et fibromyalgie duo vainqueur ou vaincu auteurs maatouk o 1 2 kammoun r 1 2 souabni k 1 2 kammoun i 1 2 el karoui m 1 2 ellouze f 1 2 etablissement 1 faculte de medecine de tunis la marsa tunisie 2 hopital razi manouba tunisie presentateur souabni karim |
P130 - THÉRAPIE COGNITIVO-COMPORTEMENTALE ET FIBROMYALGIE : DUO VAINQUEUR OU VAINCU
Thème: 12 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : Maatouk O. (1,2), Kammoun R. (1,2), Souabni K. (1,2), Kammoun I. (1,2), El Karoui M. (1,2), Ellouze F. (1,2)
Présentateur : Souabni Karim
Etablissement : (1) Faculté de Medecine de Tunis, La Marsa, TUNISIE; (2) Hôpital Razi , Manouba, TUNISIE
Introduction :
Au cours de la fibromyalgie, la douleur est associée à un handicap fonctionnel, une fatigue intense, des troubles du sommeil, des troubles cognitifs et à une détresse psychologique. Malgré les avancées thérapeutiques, les traitements pharmacologiques ont une efficacité limitée et sont avant tout symptomatiques. Ainsi, un recours aux psychothérapies est souvent nécessaire. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) a montré son efficacité avec moins d’effets secondaires et un effet durable.
Méthode:
Il s'agit d'une étude descriptive à propos de la prise en charge d’une patiente âgée de 44 ans souffrant d’une fibromyalgie à l’origine d’une douleur chronique. Le diagnostic de fibromyalgie dans un contexte anxiodépressif a été établi. La thérapie s’est déroulée sur 12 séances du mois de juin au mois de octobre 2023 au service de psychiatrie « A » à l’hôpital RAZI. L’évaluation a été réalisée par l’échelle visuelle analogique de la douleur, l’échelle du comportement douloureux, le questionnaire d’impact de la fibromyalgie, l’échelle de pensée catastrophique, l’échelle d’anxiété d’Hamilton et l’échelle de dépression d’Hamilton.
Résultats :
Après l’analyse fonctionnelle et la conceptualisation, un contrat thérapeutique a été fait avec la patiente qui avait comme objectifs de mieux gérer sa fibromyalgie, de retrouver un rythme équilibré dans ses activités physiques pour avoir une vie sociale et familiale satisfaisante. L’évaluation initiale a objectivé un score de 114 sur le questionnaire d’impact de la fibromyalgie, 36 sur l’échelle d’anxiété d’Hamilton et 22 sur l’échelle de dépression d’Hamilton. Les principales méthodes utilisées étaient : La psychoéducation, l’exposition progressive au mouvement (Pacing), l’activation comportementale, la restructuration cognitive et l’acceptation des émotions difficiles. L’évaluation finale, clinique et psychométrique, a montré une amélioration de sa symptomatologie avec une baisse significative des scores des différentes échelles utilisées en début de thérapie.
Conclusion :
D’après notre cas, la prise en charge cognitivo-comportementale constitue une alternative intéressante dans le traitement de la douleur chronique en rapport avec la fibromyalgie.
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p131 caracteristiques des patients psychiatriques medico legaux admis au sein d une unite de soins intensifs psychiatriques usip auteurs benouamer c 1 2 de martynoff o 1 darsonville a 1 bacart f 1 pham t 2 3 4 saloppe x 2 5 6 etablissement 1 centre regional psychiatrique les marronniers tournai belgique 2 centre de recherche en defense sociale tournai belgique 3 universite umons mons belgique 4 institut philippe pinel montreal canada 5 univ lille cnrs umr 9193 scalab lille france 6 service de psychiatrie saint amand les eaux france presentateur benouamer caroline |
P131 - Caractéristiques des patients psychiatriques médico-légaux admis au sein d'une Unité de Soins Intensifs Psychiatriques (USIP)
Thème: 13 - Psychiatrie légale
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Auteurs : Benouamer C. (1,2), de Martynoff O. (1), Darsonville A. (1), Bacart F. (1), Pham T. (2,3,4), Saloppé X. (2,5,6)
Présentateur : Benouamer Caroline
Etablissement : (1) Centre Régional Psychiatrique les Marronniers, Tournai, BELGIQUE; (2) Centre de Recherche en Défense Sociale, Tournai, BELGIQUE; (3) Université UMONS, Mons, BELGIQUE; (4) Institut Philippe-Pinel, Montréal, CANADA; (5) Univ.Lille, CNRS, UMR 9193 - SCALab, Lille, FRANCE; (6) Service de psychiatrie, Saint-Amand-les-Eaux, FRANCE
Introduction : En vertu de la législation belge, les personnes ayant commis une infraction et étant atteintes d'un trouble mental altérant leur capacité de discernement ou de contrôle de leurs actes, sont soumises par les tribunaux à un traitement psychiatrique médico-légal. Des unités de soins intensifs psychiatriques (USIP) accueillent ces patients psychiatriques présentant des symptômes difficiles à traiter au sein d’unités de soins classiques de l’Hôpital Psychiatrique Sécurisé (HPS). Cependant, la littérature internationale relative aux profils de ces patients médico-légaux est très rare. La présente étude compare le profil démographique, clinique et criminologique d'un large échantillon de patients psychiatriques médico-légaux ayant séjourné (PUSIP) ou non en USIP (PNUSIP). Nous nous attendons à ce que le profil des PSUIP soit plus sévère en termes de profil psychiatrique et de niveau de risque de violence.
Méthode : Entre 2016 et 2022, l'examen rétrospectif des dossiers a porté sur 347 patients dont 176 ont été admis à l’USIP de l’HPS du CRP « Les Marronniers ». Une évaluation des risques (PCL-R, VRAG-R, HCR-20) ainsi que du diagnostic ont été effectuées (DSM5).
Résultats : Les PUSIP étaient plus jeunes (p<.001) et avaient une durée d’hospitalisation à l’HPS (p=.041) inférieure aux PNUSIP. Les patients sont majoritairement célibataires. Trois quarts des PUSIP étaient hospitalisés plus de 14 jours et y restaient en moyenne 188 jours. Les motifs d’admission les plus fréquemment retrouvés étaient les suivants : comportements hétéro-agressifs envers le personnel (57,1%), comportements hétéro-agressifs envers les patients (40,2%), comportements liés aux substances (14,7%).
Les PUSIP présentaient davantage de délits violents non sexuels (p=.007) et non violents non sexuels (p=.003). En revanche les PNUSIP présentaient davantage de délits sexuels (p<.001). Concernant le risque de récidive violente, les PUSIP présentaient un profil plus élevé tant au niveau de l’HCR-20 (Historique : p=.040 ; Clinique : p=.034), de la VRAG (p<.001) que de la PCL-R (Score total : p<.001 ; Facteur Interpersonnel : p<.001 ; Facteur Déviance sociale : p=.013).
Au niveau diagnostique, les PUSIP présentaient davantage de troubles mentaux (p<.001) et de comorbidité (p<.001). Ils présentaient plus de troubles psychotiques (p=.018), de troubles liés aux substances (p<.001) et de trouble de la personnalité antisociale (p=.045).
Conclusion : Les résultats confirment la complexité des profils des patients admis en USIP. Les USIP médico-légales ont besoin d'environnements spécialisés, de modèles de soins adaptés basés sur une expertise relationnelle visant la désescalade de la violence de la part du personnel afin de maintenir la sécurité et de promouvoir le rétablissement. L’adoption du modèle Forensic High and Intensive Care (FHIC) semble correspondre à cette attente.
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p132 suivi longitudinal d une population psychiatrique medico legale profils psychiatriques criminologiques et sociaux auteurs vinckier a 1 saloppe x 1 3 4 degouis f 3 5 delaunoit b 2 h pham t 1 5 etablissement 1 centre de recherche en defense sociale crds tournai belgique 2 centre regional psychiatrique crp les marronniers tournai belgique 3 univ lille cnrs umr 9193 scalab sciences cognitives et sciences affectives lille france 4 service de psychiatrie hopital de saint amand les eaux saint amand les eaux france 5 universite umons service de psychopathologie legale mons belgique presentateur vinckier audrey |
P132 - Suivi longitudinal d'une population psychiatrique médico-légale : profils psychiatriques, criminologiques et sociaux
Thème: 13 - Psychiatrie légale
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Auteurs : Vinckier A. (1), SALOPPÉ X. (1,3,4), DEGOUIS F. (3,5), DELAUNOIT B. (2), H. Pham T. (1,5)
Présentateur : Vinckier Audrey
Etablissement : (1) Centre de Recherche en Défense Sociale (CRDS), Tournai, BELGIQUE; (2) Centre Régional Psychiatrique (CRP) Les Marronniers , Tournai, BELGIQUE; (3) Univ. Lille, CNRS, UMR 9193 - SCALab - Sciences Cognitives et Sciences Affectives, Lille, FRANCE; (4) Service de psychiatrie - Hôpital de Saint-Amand-les-Eaux, Saint-Amand-les-Eaux, FRANCE; (5) Université UMONS, Service de Psychopathologie Légale, Mons, BELGIQUE
Introduction : En Belgique, la psychiatrie légale soigne la personne présentant un trouble mental tout en protégeant la société. Le risque de récidive constitue un facteur important à considérer lors d’une prise de décision de libération. Toutefois, les études internationales révèlent des taux élevés de réadmission après la libération à l’essai (19% à 89%). Les taux de récidive générale et/ou violente tendent à être plus faibles que les taux de réadmission (6% à 39%). Des facteurs historiques, cliniques et situationnels sont modérément corrélés avec la récidive. En Belgique, quels sont les profils des personnes libérées à l’essai, les taux de révocation et la récidive ?
Méthode : Une étude rétrospective auprès d’une population masculine médico-légale belge via une analyse des dossiers judiciaires. Notre échantillon compte au total 168 personnes libérées de l’Hôpital Psychiatrique Sécurisé « Les Marronniers », entre 2014 et 2018. Nous identifions trois types de libération : Libérés à l’Essai (LE ; n=84 ; 50%) ; Libérés Définitifs (LD ; n=54 ; 31.50%) ; Libérés à l’Essai Révoqués (LER ; n=31 ; 18.50%). L’objectif de notre étude est descriptif et comparatif des profils socio-démographique, criminologique, psychiatrique et de risque de notre population selon les types de libération.
Résultats : L’âge moyen à la libération est de 45.90 ans, avec une période de suivi longitudinale moyenne de 3.81 années. 66.10% de la population avaient des antécédents judiciaires. Les diagnostics principaux étaient les troubles liés aux substances (73.20%), les troubles psychotiques (54.20%) et les troubles de la personnalité (39.90%). Plus d’un tiers (36.90%) présentait une comorbidité psychiatrique troubles mentaux/troubles de la personnalité. Les causes de la révocation de la libération à l’essai étaient le non-respect des conditions (54.60%), la commission de nouveaux faits violents et/ou non violents (35.70%) et la dégradation de l’état mental (9.70%). Les participants présentaient un niveau de risque de récidive violente, évalué au moyen de la VRAG-R, correspondant à la 5ème catégorie. Nous observons une différence significative de ce score selon le type de libération (F=14.59 ; p<.001). Sur l’ensemble de l’échantillon, le taux de commission de nouveaux faits violents et non violents était de 6.60%. Cependant, nous retrouvons un taux de récidive officielle de 3.00%. Cette différence s’explique par le faible pourcentage de judiciarisation de nouveaux faits commis par les personnes libérées à l’essai.
Conclusion : Notre étude objective les profils et croise les scores de risque de récidive violente et les types de libération d’une population psychiatrique médico-légale francophone. Nos résultats valident la bonne pratique du principe de risque, selon lequel, un dosage de suivi doit être proportionnel au niveau de risque. Enfin, elle soutient l’importance d’appuyer les décisions de libération sur des mesures telles que la VRAG-R dans une perspective longitudinale.
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p133 l impact des violences verbales chez les femmes adultes victimes de violences conjugales revue systematique de la litterature auteurs mettilion a 1 delbreil a 1 etablissement 1 chu de poitiers poitiers france presentateur mettilion aziyade |
P133 - L'impact des violences verbales chez les femmes adultes victimes de violences conjugales : revue systématique de la littérature
Thème: 13 - Psychiatrie légale
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Auteurs : Mettilion A. (1), Delbreil A. (1)
Présentateur : Mettilion Aziyadé
Etablissement : (1) CHU de Poitiers, Poitiers, FRANCE
Introduction
Au cours des violences conjugales, les violences verbales sont souvent les premières à s’installer dans la dynamique de couple et représentent les violences les plus fréquentes. Elles sont insidieuses, parfois minimisées voire banalisées par les victimes, en ayant pourtant des conséquences majeures à court et long terme.
À travers une revue systématique de la littérature, nous avons cherché à détailler les conséquences des violences verbales se produisant au sein du couple, sur la santé physique et psychique des femmes qui en sont victimes.
Méthodologie
Une recherche comportant les mots-clés suivants : (« Verbal violence » OU « Verbal abuse » OU « Verbal aggression » OU « Insult ») ET (« Spouse abuse » OU « Intimate partner violence »), a été réalisée dans la base de données Pubmed. La revue respecte par ailleurs les règles PRISMA.
Résultats
Vingt-sept articles ont été retenus dans l’étude. Ils ont permis de montrer une association significative entre les violences verbales et une altération de la santé physique avec des symptômes sur le plan uro-gynécologique, des risques de trouble temporo-mandibulaires, un indice de masse corporelle (IMC) plus faible et une plus grande vulnérabilité face au VIH. Une altération de la santé mentale a de même été mise en évidence avec un risque augmenté de dépression, d’idéations suicidaires et de tentatives de suicide.
Discussion
Un manque de littérature sur le sujet a été relevé. Les violences verbales sont au second plan des recherches sur les violences conjugales. Les études retrouvées possèdent de nombreux biais dans leur réalisation et ne garantissent pas toujours la possibilité de généraliser leurs conclusions. Les populations étudiées sont parfois très éloignées culturellement des sociétés occidentales ou ne concernent que certaines étapes clés de la vie des femmes comme la grossesse. Des recherches prospectives plus rigoureuses et de plus grande ampleur permettrait une meilleure mesure de l’impact des violences verbales sur les femmes victimes de violences conjugales.
Conclusion
Cette étude a permis de démontrer que les violences verbales ont des conséquences avérées à la fois sur la santé physique et psychologique. Il existe cependant trop peu d’études sur le sujet et des biais relevés sur celles existantes ne permettant pas de garantir leurs résultats. Face à ce constat, nous avons initié de nouvelles études dont la première s’attachera à évaluer le lien entre la verbalisation d’insultes déshumanisantes et l’intensité des violences physiques subies.
Mots-clés : Violence conjugale. Violence verbale. Revue systématique. Femmes. Santé.
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